Impossible, non plus, de revenir dans la péninsule de Baja California et ne pas retourner voir les Baleines Grises à Ojo de Liebre.

Nous entrons donc en Baja California Sur et prenons la direction de Guerrero Negro pour faire les pleins et les lessives avant de se rendre à la lagune.

À noter que, juste après l'entrée dans l'état, il y a une fumigation obligatoire de 20 pesos.

On commence avec la lessive dans une laverie qui fait self-service et a du wifi (27.96871,-114.0422) (22pesos/machine, 22pesos/dryer).

Puis Babé fait réparer la roue voilée de son vélo chez un spécialiste vélo qui ne paye pas de mine (27.96921,-114.039769) mais qui s'avère très efficace pour seulement 900pesos (moins de 45€).

Pleins de nourriture, puis d'eau à la purificadora (27.967323,-114.03797) pour 15pesos le garafon.

On passe la nuit au camping Malarrimo (27.968081,-114.03022) pour 185 pesos la nuit afin de profiter d'une bonne douche chaude. Son wifi est toujours aussi médiocre.

Le lendemain, on prend la route puis la piste pour arriver à la laguna de Ojo de Liebre.

L'entrée est de 50 pesos/personne. On peut se stationner partout dans les endroits désignés. Des emplacements on visiblement été aménagés tout au bout du campement, au bord du canal, et notre choix se porte sur le dernier d'entre eux (27.747831,-114.03342) ,

... qui s'avèrera super tranquille sauf un jour d'invasion de véhicules nord-américains qui ne trouvent rien de mieux que de nous coller pour être au plus près de la lagune ! Le sans-gêne des gens est incroyable !!!

Babé sera obligé de sortir leur demander de se pousser un peu car on ne pouvait même plus ouvrir la porte arrière. On n'est pas dans un RV Park ici !!!

Mise à part cet épisode malencontreux, notre séjour sur place va être formidable.

Tout d'abord, le temps est superbe. On assiste à de magnifiques levers de soleil.

 

Et puis, il y a les baleines, bien sûr !

Elles sont beaucoup moins nombreuses que l'année dernière mais on arrive à en voir quelques-unes à l'œil nu. Comme on est non loin du bord du canal, on voit passer de temps en temps une maman et son petit qui le remontent, puis le redecendent quelques temps plus tard.

Vu le peu de baleines, j'hésite à sortir. C'est maintenant 50$US/personne, 5$US de plus que l'année dernière, une somme non négligeable.

Allez, finalement, je me décide un matin.

La première embarcation est quasiment pleine et je demande à la dame de la caisse s'il est possible d'aller sur une embarcation moins bondée.

À ce moment-là arrivent 3 jeunes australiens. C'est l'idéal ! Comme il n'y a pas assez de place sur la première embarcation, ils sont obligés d'en fournir une deuxième. J'explique tout cela aux 3 jeunes gens qui voient aussitôt la chance de sortir en petit groupe.

On sympathise tout de suite. Ian et Whithney ainsi que Rob sont en Baja pour surfer. On papote de tout et de rien. Ils sont cools et une bonne vibration s'installe entre nous.

Personne d'autre n'arrive. Nous voici donc à embarquer tous les quatre avec notre capitaine, dont j'ai malheureusement oublié le nom, mais qui est super sympa. Ils nous explique plein de choses (que je traduis pour mes camarades). On sent qu'il aime les baleines et les connaît.

D'après lui, les baleines sont encore très peu démonstratives pour la saison. Un couple d'américains venu en voyage de noce lui a offert 100$US pour pouvoir les toucher. Aucune d'elles n'est venue...

Comme il aime à nous le répéter, ce sont les baleines qui décident de venir voir ou pas l'embarcation. Il faut avoir beaucoup de "suerte", de la chance.

Et nous devons en avoir...

Tout d'abord, on assiste à plusieurs sauts au loin. Ensuite, petit à petit, des baleines glissent tout près de notre embarcation.

Et puis, une maman et son petit se collent à l'embarcation et c'est tout bonnement magique !

La maman reste un bon moment à nous pousser et sort même la tête hors de l'eau.

C'est intense.

On sent son intelligence et son esprit joueur.

Et je me pose encore et toujours la même question : comment peut-on en venir à chasser des animaux aussi majestueux et sensibles ?

Ça me dépasse complètement...

Notre capitaine nous dit qu'on a beaucoup de "suerte".

Et la "chance" nous sourit deux nouvelles fois !

On n'en croit pas nos yeux ! C'est vraiment très très intense !

Mes compagnons qui étaient au départ rétifs finissent par caresser la maman baleine qui se montre très insistante. Même notre capitaine y a droit !

La troisième fois, le jeune baleineau enthousiaste nous asperge même d'un coup de queue ! On se retrouvent tous complètement trempés !!

L'heure et demi touche à sa fin. On est tous comblés par ces rencontres exceptionnelles. Le capitaine s'apprête à partir quand une maman s'approche à nouveau de l'embarcation avec son petit.

Waouh !

C'est formidable !

Elle pousse l'embarcation, se retourne et nous regarde d'un œil amusé. On sent sa joie de vivre.

Elle remonte la tête, comme pour demander un contact et là, je cède et la caresse.

C'est vraiment très-très intense. Il se dégage une telle énergie d'elle, tout en force et en pureté. J'en ai la larme à l'œil.

D'ordinaire, je suis contre toucher les animaux sauvages. Chacun sa place. Mais là, j'ai vraiment senti qu'elle voulait établir un contact. À chaque rencontre précédente, la femelle poussait l'embarcation et ne partait qu'une fois avoir été caressée.

Cette fois, elle était encore insistante, alors, je l'ai moi aussi caressée. Et c'était exceptionnel !

La peau est douce, très lisse mais on sent tout de même la présence de quelques poils qu'on ne voit pas forcément à l'œil nu. Ce sont bien des mammifères

Je me suis sentie honorée par la confiance dont elle a fait preuve. J'étais très émue, comme mes compagnons. Cette connexion était unique, tendre et... belle.

Notre capitaine nous a dit qu'on avait eu beaucoup de chance et que c'était la première fois de l'année qu'elles étaient aussi démonstratives.

Alors, MERCI à vous les baleines grises !

Vous me démontrer encore à quel point les animaux sont intelligents et combien vous êtes généreux vis à vis d'une espèce humaine si ingrate envers vous.

Voici mon récit illustré par des photos et vidéos.

Il n'y a pas grand-chose à dire d'autre encore que MERCI.

 
 
 
Plusieurs rencontres exceptionnelles avec les baleines grises à Ojo de Liebre :
 

Autant vous dire que notre capitaine a eu un généreux pourboire de la part de nous tous.

Et Babé, me direz-vous ?

Eh bien, lui-aussi a eu une super rencontre avec un couple maman-bébé baleine.

Lors des marées basses, l'eau se retire très loin, mettant à nu le plancher rocheux, ce qui permet de marcher jusqu'au bord du canal plus profond qui se situe à plus de 100m de la plage et où circulent souvent les baleines.

En revenant d'une de ses balades sur la plage, Bel Homme s'est approché du canal et a disfruté, en compagnie de deux mexicaines hyper enthousiastes (les cuisinières du camp d'à côté), des tribulations d'une maman baleine et de son petit qui jouaient à 2m d'eux juste au bord du canal.

Je les ai vu de loin du camion, mais n'ai pas pu les filmer à ce moment-là car je discutais avec un couple de retraités français, Claire et Guy, qui faisait le tour des Amériques en 4x4.

Grosse émotion aussi pour Babé qui m'a, du coup, entraînée le jour suivant au bord du canal pour tenter de renouveler l'expérience. Cette fois, il voulait plonger avec elles.

Mais les conditions n'étaient pas les mêmes. Il y avait beaucoup plus de vagues et maman baleine et son baleineau n'ont fait qu'une petite apparition avant de disparaître dans l'eau.

Chouette moment tout de même que j'ai capté en vidéo.

 
Une rencontre... de loin avec les baleines au bord du canal :
 

J'étais ressortie en bateau la veille, mais aucune baleine n'était venue nous voir , alors j'espérais en revoir de plus près de cette manière-là. Mais ça ne s'est pas fait. C'est comme ça.

Pour cette deuxième sortie en bateau (j'ai dû négocier pour avoir le billet à moitié prix), j'étais en compagnie d'une famille de frenchies, Raphaëlle, Loïc et leurs trois enfants qui voyageaient en camion 4x4. Le capitaine n'était pas le même, pas causant et très aimable.

Oh well, quelques-unes sont tout de même passées pas trop loin, dont voici quelques photos souvenirs.

Nous avons aussi rencontré Sébastien, un jeune frenchie expatrié en Amérique du nord et qui était en road-trip de 4 mois. Lui est allé nager avec les baleines dans le canal.

Une belle rencontre. . Vous pouvez le suivre sur sa page facebook.

Oh, j'allais oublier !

Babé n'a pas fait que disfruter les baleines. Il a vu pas mal de coyote et pris des photos...

... du Black Skimmer,...

..., et du Wilson's Plover.

Ainsi s'achève notre séjour avec les baleines grises.

Vous l'avez compris, il était riche en émotions.

On serait bien allé au phare pour mettre le kayak à l'eau et s'approcher à nouveau des baleines, mais la fin du mois est là et il faut penser à avancer. On a besoin de recevoir de nouvelles plaquettes de frein.

Direction donc La Paz avec de super obs et quelques "mésaventures"... Mais je vous en dirai plus au mois de février.

 
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