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Le bout de la route.

Qu'y a-t-il au bout de la route ?

C'est intriguant.

Richard nous en vante ses paysages. Alors, on y va. On monte au bout de la route.

On monte ? Non-non, on ne "monte" pas au bout de la route nord du Saint-Laurent, on la "descend", car ici on parle en fonction du fleuve. On va vers l'aval du fleuve donc on descend la route.

C'est donc partie pour 800km, aller PUIS retour en partant des Escoumins. 1600km ?! Mmpff ! Autant dire qu'au bout du deuxième jour, j'en ai déjà assez de rouler. Mais lorsque Babé a un objectif, il y va. Donc, on avale en trois jours les kilomètres pour se rendre au plus vite, sous la pluie, le brouillard et les nuages, jusqu'au bout de la route, car ensuite le soleil est annoncé pour les jours suivants.

Et je suis vraiment contente de l'avoir faite.

Même sous les nuages, cette route est vraiment belle.

Elle commence par le paysage de la côte nord, c'est à dire de la forêt, des plages rocailleuses, de larges rivières et des lacs lorsque la route s'élève à l'intérieur des terres. Il y a encore beaucoup de maisons, un peu d'agriculture et même de l'exploitation de tourbe.

Les villes et villages se trouvent en bord de mer. Les accès aux plages sont bien souvent privés (des maisons ou des campings, rien de nouveau), mais il y a tout de même quelques accès bien sympathiques.

Les distances s'étirent, la civilisation disparaît pour ne surgir qu'à quelques endroits. La forêt, toujours présente, laisse plus de place aux roches polies par le temps et aux tourbières parsemées de lacs. Les fleuves noirs dévalent les flancs granitiques en chutes assourdisantes.

Il n'y a plus que la route, posée au milieu de nulle part.

Nous arrivons à Kegaska en finissant par 44km de bonne piste et de brouillard, ce qui n'enlève rien à la beauté du paysage.

Nous sommes sous son charme.

La journée du lendemain est magnifique, comme annoncée, et nous entamons notre "remontée" à un rythme beaucoup plus lent, nous gorgeant de la beauté des tourbières et de l'énergie qui s'en dégage.

Au nord de Johan Beetz, 60 000 ha sont partis en fumée il y a trois ans. Nous faisons le sentier "Mica" qui la traverse et aboutit à la mer. (50.313874,-62.758288)

 

Tiens ! Les Hobbits ne doivent pas être loin

Nous nous arrêtons sur une aire de repos en bord de mer en compagnie de phoques gris qui hurlent comme des loups. (50.264753,-64.854587)

Le temps est de la partie, ou presque (nous essuyons quelques pluies matinales) et continuons notre remontée en disfrutant les chutes d'eau.

 
 

Deux bivouacs autour de Franquelin permettent à Babé de faire quelques randonnées (49.297055,-67.841421) (49.291388,-68.090449).

La route est parfois très rebondissante !

 

Effet accentué par les ressorts de nos sièges

Seul bémol : les souris, qui ont parfois perturbé notre sommeil avec leur farfouinements. Deux d'entre elles terminent leurs chemins dans nos pièges. Yeuk ! J'achète des "boules à mittes" (termes du coin) qui avaient bien marché sur les Cuis en Argentine, les empêchant de rentrer dans le camion. A voir...

D'autres bivouacs. A Ragueneau, au bout du sentier de la Fascine (49.056188,-68.549826) en bord de mer, très tranquille. Avant Sept-Iles, le parc Aylmer Whittom offre une belle vue sur la baie avec un sentier mais est bruyant car proche de la route (50.269813,-66.455762). Au bord de la rivière Natashquan en bord de piste avant Kegaska (50.196713,-61.589017), très tranquille.

 
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