Rester une journée de plus à Tikal est tentant... mais trop cher. Nous lui disons au revoir et nous posons en ce mardi 22 août au bord du lac à El Remate. On passe la journée à se reposer et télécharger les photos et vidéos.

C'est notre dernier jour dans la région. Demain, nous prenons la route pour rejoindre la réserve de Biotopo del Quetzal (15.213116,-90.217189) à 350 km de là, dans le centre du pays. On peut y voir le Resplendent Quetzal, l'oiseau emblème du Guatemala que l'on ne trouve malheureusement plus que dans quelques endroits car il a été chassé pour ses plumes.

Mercredi 23 août, nous prenons donc la route de bon matin en suivant les directions de Maps.me.

Erreur ! Ce GPS nous fait prendre une piste à la sortie de Santa Elena au lieu de la route officielle qui contourne la ville.

On se retrouve à perdre une heure à rouler au pas pour tenter d'éviter les nombreux trous qui secouent TiNéfant dans tous les sens. Parfois, la piste se réduit à une seule voie !

La journée commence bien !

Heureusement que la piste n'était pas trop détrempée, sinon on n'aurait pas pu passer.

Note to self : Maps.me a du mal à prendre la meilleure route dans ces pays où les cartes ne sont pas forcément très juste. Dorénavant, il vaut mieux que je vérifie l'itinéraire avec la carte papier qui, au moins, répertorie les routes asphaltées.

Nous passons dans la colline au lieu de la contourner. Les gens regardent bizarrement le camion. Ils ne doivent pas en voir souvent !

Le coin est très agricole, ce qui se confirme lorsqu'on retrouve à nouveau l'asphalte.

On passe de nombreux villages. La route est plus ou moins en bon état. Un pont a disparu. On doit prendre le plus petit à côté.

Arrivés à Sayaxché, là, il n'y a carrément pas de pont. On doit prendre un bac.

On a entendu dire qu'il n'y aura jamais de pont car c'est un bon business pour les gens qui contrôle le bac...

Comme d'habitude, de petites gargottes bordent les côtés de la file d'attente. Ça sent bon les grillades et les tacos chauds.

On n'attend pas longtemps, il n'y a pas beaucoup de monde devant nous. Il nous en coûte 20GTQ que l'on règle sur le bateau.

On s'arrête faire le plein et TiNéfant ne redémarre pas pendant une demi-heure.

Alors, quand on reprend la route, on décide de ne plus l'éteindre en s'arrêtant, comme par exemple pour acheter quelques frites sur le bord de la route. Ici, il y a beaucoup de stands qui vendent des Pollos con papas. Cool ! En plus, c'est pas cher. 3GTQ (0,40E) la petite assiette de frites.

On roule et roule encore.

Les paysages agricoles défilent : des pâturages, des cultures de maïs. À un moment, on traverse des plantations d'huile de palme sur des km. À mesure que la route s'élève et zigzague, des patches de forêts apparaissent mais ils sont petits. On traverse des plantations de café.

Pour moi, on entre réellement dans le Guatemala. Toute la zone autour de Tikal est protégée. On peut avoir l'impression que c'est comme ça partout. Mais en fait, c'est plutôt une exception. En ayant regardé une carte des zones naturelles, le pays est réellement une méga zone agricole où les espaces naturels ne sont que des îlots de protection de la nature. Et ça se confirme...

Quant à la population, fini les locaux avec juppes, shorts et T-shirt à l'occidentale. Les femmes portent une longue jupe aux couleurs parfois vives avec un haut en mailles de coton. Les hommes portent des pantalons de travail. Ici, les gens sont des ouvriers agricoles qui n'ont pas la vie facile. Pas mal d'enfants vont à l'école mais on en croise aussi beaucoup trop, la machette à la main et de lourdes charges sur le dos.

On traverse de nombreux villages avec tumulos. Il y a des marchés pleins de couleurs qui donnent envie d'y flaner.

Les collectivos s'arrêtent souvent n'importe où. Il n'est pas rare alors de voir une ou plusieurs femmes accourir vers les passagers pour leur proposer tacos, beignets, petits pains et boissons fraîches.

Comme toujours, les églises de toutes obédiences jalonnent la route et la cerveza (bière) locale qui sponsorise nombres de tiendas s'appelle Gallo.

 
 
 

En passant dans un village, on se demande pourquoi il y a tant de monde atroupé au bord de la route. On découvre la réponse quelques km plus loin : un défilé !

Notre premier et pas le dernier. Coup de bol cette fois-ci, on est passé direct !

 
Défilé sur la route :
 

On passe la grosse ville de Coban sans soucis par une sorte de périphérique dans la montagne.

Puis la route continue de zigzaguer à travers les collines et montagnes. Des serres apparaissent.

On passe d'environ 100m à 1500m d'altitude et ça se sent lorsqu'on arrive au Biotopo. L'air est beaucoup plus frais et vivifiant.

Il est 15h passées. On est bien crevés.

 
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