Samedi 26 août. La journée commence pourtant bien. TiNéfant démarre presque du premier coup.

Nous quittons Biotopo del Quetzal vers 7h direction Guatemala City située à 170km au sud.

Sortis de cette jolie enclave forestière, le paysage redevient très agricole avec encore beaucoup de serres.

La circulation est fluide. On descend dans une vallée, la végétation devient plus sèche.

On arrive sur une autoroute en construction. Pas de soucis sur les premiers km. On croise nos premiers "Chicken Bus", ces gros bus de transport joliment customisés.

Et Puis, passé El Rancho, la circulation se densifie pour finir par s'arrêter totalement.

On attend et attend encore. Plus aucune circulation dans les deux sens.

Les gars de la vialidad sensés faire la circulation sont sur leurs téléphones. Des gens à pieds descendent régulièrement la longue file de véhicules arrêtés pour proposer des boissons fraîches et des cacahuètes.

Parfois, des véhicules nous doublent.

Excédé de laisser TiNéfant tourner pour rien en pleine chaleur, Babé décide de faire de même. De toute façon, plus personne ne roule dans l'autre sens.

On avance petit à petit et remonte la file jusqu'à ne plus pouvoir avancer.

Babé part alors se renseigner à pieds.

En fait, la route est complètement bloqué jusqu'à 9h.

Pas un panneau d'indication, rien !

Apparemment, ça se passe tous les jours comme ça, une à plusieurs fois par jour.

On finit par redémarrer après presque une heure d'attente.

Heureusement que Babé nous a avancés sinon on serait encore en train d'attendre ! La circulation est alternée. On a une pensée solidaire pour les gens coincés dans l'autre sens.

La route reprend en zigzags, principalement sous forme d'autoroute.

Et là, on a l'impression d'être dans Mario Kart !

Les voitures et surtout les bus prennent toutes les voies pour circuler. Vas-y que je te double par la gauche et par la droite. Une voiture restée à 70km sur la voie de gauche se fait copieusement klaxonner par un bus qui déboule à fond sur la pente. Bien sûr, il peine ensuite à monter la côte suivante, libérant au passage de nombreux nuages noirs.

Histoire de rendre la conduite plus fun, des gens traversent la route, si ce ne sont pas des véhicules, créant ainsi momentanément de nouveaux bouchons !

Bon an mal an, on arrive sur Guatemala City vers 10h pour à nouveau tomber dans des bouchons.

On fait une pause courses/déjeuner au Walmart juste à côté, puis on retourne dans les bouchons après une demie heure passée à tenter de démarrer TiNéfant et un petit détour car on a ensuite manqué la première sortie de l'autoroute.

 
Encore des embouteillages en sortant de Guatemala City :
 

Babé commence à péter un câble. Il est 14h30 et il nous reste encore 170km à faire...

L'autoroute passe dans de nombreuses villes. Donc, nouveaux embouteillages garantis !

Ça double par la droite et par la gauche. Il y a des trous parfois énormes sur la chaussée. Comme si ça ne roulait pas assez bien sur un tronçon en pleine campagne, un tuc-tuc décide de s'engager sur notre voie... en pleine montée bien sûr !

Décidément...

Le paysage se fait à nouveau montagneux. Les bus fument noir, repeignant au passage les piétons qui marchent juste au bord de la route.

Soudain, un jeune chiot se précipite sous nos roues !

Impossible de l'éviter. Yeuk !

Il est 17h et on a encore 40km à faire. On s'arrête ou on continue ?

Allez, on continue... pour tomber sur un contrôle de police.

Bien sûr, on y a droit !

Contrôle de tous les papiers. Les gars doutent de notre SAT (notre importation du véhicule pourtant collée sur le pare-brise). Puis ils commencent à fouiller le véhicule. Devant notre impassibilité et notre calme (on est bien fatigués), ils finissent par laisser tomber et nous autorisent à repartir.

Hmpfff !

À force de monter, on a maintenant la tête dans les nuages. La nuit commence à tomber lorsqu'on tourne sur la petite route qui mène à Pasaj Cap, le camping au bord du lac Atitlan où je veux rejoindre nos copains Julie et Julien.

Bien sûr, Maps.me a décidé de me lâcher et j'essaie de ne pas nous pommer dans les nombreux villages.

La pente est sévère et la descente se fait en première et souvent sur les freins en rebondissant en tous sens sur les trous qui minent la route transformée en piste. On Klaxonne dans chaque lacet. Il pleut.

On est obligé de demander notre chemin à San Pablo.

À San Marcos, la police nous arrête pour cause de réunion municipale. On doit attendre un quart d'heure car la circulation est interdite.

On n'est pourtant plus qu'à 1km !!!

Enfin, on repart sur une piste encore cahotique.

On arrive à Pasaj Cap (14.72318,-91.24984) vers 19h complètement lessivés.

Journée de merde !

MAIS ! Nos copains sont là et Pierre (le gérant qui est français) nous accueille chaleureusement. Ils nous invitent à leur table. Au menu : poulet de campagne et lasagnes maison.

Malgré la fatigue, on se régale et passe une bonne soirée.

 
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