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Agua Prieta est une grosse ville réputée peu sure.

On ne s'y attarde pas.

On fait un arrêt au Bodega Aurrera (31.31424,-109.537977) pour faire les pleins de fruits et légumes et on sort de la ville en direction de l'est et de l'état de Chihuahua.

Autant vous dire, après cette grosse boucle nord-américaine jusqu'à Tuktoyaktuk, je n'ai qu'une envie : me poser.

Mais Babé a des idées bien arrêtées. Hors de question pour lui de passer si près du nord du Mexique sans s'y arrêter.

C'est donc en "traînant des pieds" que je le suis dans cette aventure.

Les états du nord du Mexique sont réputés dangereux à cause des traffics de drogues. Je ne suis pas du tout enthousiaste à l'idée de m'y rendre. En plus, il continue de faire froid, on est encore à plus de 1500m d'altitude... Mais Babé n'en démord pas. Il a des coches à faire dans le coin, alors... c'est parti pour une petite boucle d'un mois, en commençant par l'état du Chihuahua.

Il n'y a pas de différences de paysage entre le sud des Etats-Unis et le nord du Mexique. Du désert, avec quelques arbrisseaux par-ci, par-là. Près des villes, de grands champs d'agriculture intensive.

La différence majeure se situe au niveau des habitations et des infrastructures routières. Tout est plus vétuste ici et parfois même encore en construction.

A noter qu'on est surpris du peu de présence policière et militaire dans le coin. La frontière est toute proche, pourtant, on ne croise qu'un seul puesto militar sur 200 km de route.

On se rend en premier dans la petite localité de Casa de Janos dont les champs alentours sont réputés pour l'hivernage de centaines de McCown's et Chestnut-collared Longspurs (= Plectrophane de McCown et Plectrophane à ventre noir).

Le village est minuscule. On nous dirige vers "la autoridad del pueblo" pour savoir où dormir en sécurité dans le coin. Le papy amical qui, c'est sûr, ne voit pas passer des touristes tous les jours, nous dirige vers le balneario du village (30.709886,-108.427434) où l'on passera deux nuits très tranquilles et gratuites.

En journée, Babé part à pieds dans les champs (30.781989,-108.457865) où il observe en effet des centaines de Lonspurs en train d'hiverner.

 

En attendant, je reste au camion pour le garder.

Un matin, un habitant du pueblo d'à côté vient me demander ce qu'on fait ici. La discussion est amicale mais je sens bien sa méfiance. Oui, décidément, les gens du coin ne voient pas passer des touristes tous les jours pour venir voir les 4 pioux-pioux qui volent dans leurs champs...

Notre arrêt suivant se fait à côté de Nuevo Casas Grandes, à la Laguna Fierro.

Le temps maussade des derniers jours tourne à la pluie.

Proximité de la grande ville d'à côté oblige, la présence policière se fait plus présente et on dort sans problème près de la lagune (30.40273,-107.85461). On passera aussi une nuit plus bruyante près de la zona arqueoligica de Paquimé (30.370121,-107,948821)(on pensait y trouver du nenet mais la connexion sera trop lente).

Petit conseil pour se rendre à la lagune : prenez la Calle 2 de Abril au lieu de suivre l'itinéraire de Maps.me qui vous fait passer par le sud. Vous éviterez une piste pleine de nids de poule.

La Laguna de Fierro est une grosse zone d'hivernage de Snow Goose (Oies des neiges). Elles s'y regroupent par milliers et on assiste à leur vol matin et soir. Concert garanti de "coincoins", elles vous réveilleront au décollage, comme à l'atterrissage !

Le 08 décembre, nous prenons la direction de la ville de Madera et de la petite localité de Socorro Rivera située au nord

L'hiver est bien présent. On a droit à un peu de neige en passant les cols.

Le temps s'éclaircit en arrivant à Madera, la grosse ville du coin.

On ne trouve pas à bivouaquer sur place mais au bord du petit lac de barrage Presa Peñitas (29.27115,-108.117738), non loin de Socorro Rivera.

Les cabañas sont payantes, mais le camping au bord du lac est gratuit et sécure. Les locaux viennent parfois y picoler et écouter de la musique le soir, mais c'est globalement très tranquille.

Étant à plus de 2000m d'altitude, les nuits sont froides mais le soleil réchauffe un peu le camion en journée.

Durant plusieurs jours, Babé va parcourir les collines autour de Socorra Rivera à la recherche du Thick-Billed Parrot, sensé être présent même en hiver. Il ne le trouvera pas.

Il se console en faisant quelques photos souvenirs du Red-tailed Hawk (= Buse à queue rousse).

À Madera, on trouve une purificadora à 5 pesos le garafon (la moins chère du Mexique !) (29.189792,-108.140452), une lavanderia à 40pesos la machine et 40pesos le secador (29.1905,-108.140672), un cyber à 10pesos l'heure de wifi (29.190222,-108.140493) et on fait les pleins de courses au petit Mi Bodega Aurrera (29.183794,-108.137173).

Nous reprenons la route en direction du sud.

Dodo en bord de route (28.80474,-107.73303)...

... puis on passe une matinée gelée sur la route mais avec de superbes paysages avant d'arriver au Parque Nacional Cascada de Bassaseachi

Étonnament, l'entrée en est gratuite.

On passera quelques jours sur place à bivouaquer gratuitement sur le parking du mirador (28.168661,-108.207507).

Situé encore à plus de 2000m d'altitude, le coin est très tranquille et vraiment superbe.

Babé n'y fait aucune coche, les oiseaux se font bien discrets ou sont déjà partis, mais il disfrute de nombreuses balades dans et autour du parc.

De mon côté, je reste le plus souvent au chaud dans le camion.

La température ne permet pas de faire de l'ordi trop longtemps. J'accumule encore du retard sur le blog.

Oh well... J'en profite pour continuer à bouquiner et faire des recherches pour mes romans grâce à la tablette. Je me suis lancée dans l'étude des différents courants magiques afin d'affiner les pratiques de mes personnages. C'est plutôt abscon et il y a beaucoup à comprendre, mais c'est passionnant.

La cascade de Bassaseachi est notre dernier spot obs dans l'état du Chihuahua, ce qui me permet de dresser un petit bilan sur cet état peu connu.

Malgré ma grande appréhension, on s'y est sentis en sécurité. Les gens y sont amicaux et les paysages sympathiques.

Cela vaudrait le coup de revenir à la belle saison, car il y fait vraiment trop froid en hiver.

Donc, l'état de Chihuahua est une belle découverte et certainement pas à négliger pour y faire quelques coches durant la bonne saison.

Bien évidemment, on reste tout de même prudents. Nous allons pénétrer de plus en plus profondément dans la Sierra Madre Occidentale, encore réputée dangereuse en dehors des routes principales. Mais on reste confiants et Babé sait qu'il n'a pas trop le droit de s'éloigner des sentiers battus...

 
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