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Samedi 20 janvier.

On est maintenant en pleine saison des baleines. Il n'y a pas que les baleines à bosses à voir, il y a aussi les baleines grises (une nouvelle espèce !). Mais celles-ci se trouvent plus haut, alors il est temps pour nous de faire quelques km.

Bon, moi je serais bien retournée disfruter un peu plus les baleines à bosse à Todos Santos. Je me voyais d'ailleurs rester en Baja jusqu'au mois d'avril et rester au Mexique tout court encore toute cette année.

Néanmoins, et c'est de ma faute, j'avais vendu ce voyage en Amérique du nord en vantant les super coins que l'on verrait dans l'ouest américain et le Canada. Puisqu'on a déjà fait une année de rab au Mexique, Babé veut maintenant monter faire la "grande expérience américaine de l'ouest" ET du nord ! Car il a lu que la route vers Tuktoyaktuk, tooouuuuuut en haut du Canada, est maintenant ouverte en été.

À nous les plages de l'océan arctique !

...

Mouais...

Moi je vois toooouuuuus les km qu'on va devoir faire pour arriver là-haut au mois de juillet. Finis les spots où on se pose tranquille pendant quelques jours. Il va falloir avancer et dare-dare.

Et puis, je ne suis pas non plus très emballée de retourner aux Etats-Unis avec tous ses "No-No". À ce qu'il paraît, il y en aurait moins...

Mais Mon Babé n'en démord pas et a déjà fait un itinéraire prévisionnel.

Alors, il faut qu'on remonte plus rapidement afin de rentrer aux USA début mars, ce qui ne laisse plus beaucoup de temps en Baja.

Enfin, il faut encore qu'on trouve une assurance et ce n'est pas encore gagné...

Bref, nous voici donc sur la route de bon matin.

L'objectif du jour est de remonter vers Loreto, de se poser sur une plage afin de disfruter un peu les eaux réputées bleues caraïbes de la côte nord de la Baja.

La route nous fait passer par l'intérieur des terres et on aime tout de suite ça.

De grands plateaux, du désert, beaucoup de cactus. On disfrute le paysage.

À l'approche des villes, des champs apparaissent. On croise quelques voyageurs qui circulent parfois en convoi.

En revenant sur la côte, on n'est pas surpris de tomber sur un golf. Qu'est-ce que c'est moche ! Ça ne sert qu'à une poignée d'individus et en plus ces aménagements artificiels dégradent les milieux naturels.

 
 

Passé un tout nouveau port de plaisance, on finit par se poser sur une plage au sud de Loreto (25.83246,-111.33025), dans le parque nacional Bahia de Loreto.

Apparemment, le coin est payant, mais personne ne vient nous demander quoi que ce soit.

Babé part se dégourdir les jambes.

Il y a un 4x4 américain un peu plus loin. Je vais aux renseignements et tombe sur une famille argentine bien sympa.

Pedro, Delfina et Alberto sont en voyage depuis quelques mois maintenant. Ils ont acheté leur véhicule aux USA et descendent tranquillement jusqu'au Panama.

On papote bien et leur vision du voyage me plaît : viviendo el tiempo. Vous pouvez les trouver sous ce nom sur Facebook et Instagram.

La nuit arrive vite. Dodo tôt après cette grosse journée de route.

Dimanche 21 janvier.

Il y a du vent depuis qu'on est arrivés et il ne faiblit pas. Pas possible de mettre le kayak à l'eau. On reprend donc la route.

Il y a une plage réputée très belle un peu plus haut. Snorkeling, requin baleine... tout un programme.

La route repasse à nouveau à l'intérieur des terres. Encore des cactus.

Puis on longe la côte.

Là, se succèdent de jolies petites criques... avec plein de CC nord-américains (des "snow birds" comme ils disent).

Arrivés à la fameuse plage, El Coyote, c'est pareil. Et il faut payer 150pesos la nuit juste pour rester !

Encore, je dis pas si la baie avait été calme, si j'avais pu aller snorkeler ou faire du kayak...

Mais avec le vent qu'il y a, pas question de rester.

On pousse jusqu'au phare de Mulege (26.902031,-111.95484) réputé tranquille sur I-Overlander.

 

Beaucoup de vent et de sable dans l'air mais c'est tranquille.

On est dimanche. Les gens cruisent jusqu'à 22h. Normal.

Vers 20h, de jeunes milicos viennent nous demander de nous rapprocher des palapas à 100m de là. On est dans le noir, c'est sensé être plus sécure là-bas.

OK, on s'exécute... pour se retrouver dans un coin tout aussi sombre. Et le lendemain, on découvre qu'un autre fourgon a pris notre place !

Après une nuit bien tranquille, on reprend la route. Il y a toujours autant de vent.

Mini-stop au nord de San Lucas pour spoter. La baie est jolie mais il n'y a pas d'oiseaux et trop de sable dans l'air. On continue notre chemin pour arriver à Santa Rosalia.

Les deux points d'eau I-Overlander n'existent pas. Heureusement, le livreur d'eau passe fort à propos juste à côté de TiNéfant.

Puis je fais quelques courses chez Leys. Il n'y a plus de Bodega Aurrera depuis un moment. C'est vraiment les Etats-Unis ici...

La ville est envahie de poussière, on continue la route.

On quitte rapidement le rivage agité d'écume pour entrer dans les terres. Passées quelques collines colorées, un long plateau couvert de cactus s'offre à nos regards avec au bout... un joli volcan.

C'est trop tentant pour Babé !

Il a déjà repéré la crête par laquelle il peut monter...

On bifurque sur la seule route d'accès, il y a un poste de guardaparques... FERMÉ !

Surtout, la route d'accès à la crête est barrée par un portail.

Babé est dépité.

C'est vraiment, vraiment !, les Etats-Unis ici !

Plus loin sur la route, on trouve une piste qui part derrière le volcan. Mais elle est trop étroite et il n'y a aucun endroit où s'arrêter sur le côté.

Nouvelle déception pour Babé.

On finit par reprendre la route pour se rendre à la Laguna San Ignacio.

Passé le village de San Ignacio, il y a 50km de route et encore 20km de piste plus ou moins bonne qui longe la lagune.

On arrive en fin d'après-midi bien vannés.

On se pose chez Antonio's Ecotours (2682893,-113.16775).

C'est peu de dire que Babé n'est pas du tout ravi de se retrouver dans un "truc à touristes". Mais j'ai lu une bonne critique sur I-Overlander à propos de ce tour en bateau pour aller voir les baleines grises qui viennent passer l'hiver dans la baie.

Petit resto, quelques cabañas, de vrais toilettes sèches avec sciure et des douches solaires, ça fait un peu too much. Ici, on parle en dollars US. 5$US/pers la nuit de camping. Avec un taux à 18, ça fait 180pesos la nuit.

Quant au tour en bateau, c'est 55$US soit 990pesos.

Allez, je suis venue ici pour voir des baleines grises. On s'installe donc au "camping" qui n'est qu'un parking au bord de la baie.

J'avais pensé faire un tour en kayak. Mais avec le vent et les vagues sur l'eau, j'y renonce.

Il n'est pas interdit de faire du kayak ici, seulement "apparemment", on n'a le droit d'aller qu'à 100m du bord ou bien jusqu'au bord du "canal", c'est à dire la grosse dépression de 30m de fond qui attire les baleines au milieu de la baie. Autant dire, pas du tout à côté des baleines...

 
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