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Le Coin des Moments du Terremoto

Jour 2 - 28/02/2010

Très mal dormi pour Coucoux car il y a de nombreuses répliques. Babé, lui ronfle comme d’habitude. Le matin, il se rend à pieds à Arauco à 20km de là. C’est la grosse ville du coin et on espère bien dénicher des secours. Après avoir passé les nombreux éboulements sur la route, il arrive à faire du stop sur les derniers kilomètres.

Une fois en ville, on peut oublier les secours… Comme le bas de la ville donne directement sur l’océan, c’est un peu chacun pour soi. Les gens qui ont des pickups les chargent au maximum et se rendent sur les hauteurs ou tentent tout simplement de quitter la ville. Pour ceux qui restent, c’est la recherche d’eau et de nourriture qui prime. Heureusement, il y a un entrepôt de farine et les autorités ont organisé une distribution qui se passe plutôt bien. Pour l’eau même topo, de gros camions citerne ont été réquisitionnés, ils ont puisé directement dans les réservoirs de la ville et distribue maintenant le précieux liquide. Pour le reste, l’abandon de la surveillance du supermarché par les carabineros va faire la joie des locaux. Après quelques tentatives infructueuses pour ouvrir les portes, un gros 4x4 transformé en bélier permet à la foule de se déverser dans les rayons. Encore une fois, c’est chacun pour soi et il ne faudra pas longtemps pour vider le magasin. C’est dommage que les gens ne se soient pas organisés pour tout distribuer calmement car dans la précipitation, des kilos de nourriture ont été gâchés. Le principal est que ça soit passé dans une bonne ambiance.

Après ces quelques moments sympas, Babé se rend au Comisaria dans l’espoir de pouvoir communiquer avec l’extérieur mais, une fois sur place, il faut se rendre à l’évidence, les carabineros sont dépassés… ils n’assurent la sécurité que devant le Comisaria et côté communication, ils ont des radios qui peuvent à peine atteindre l’autre bout de la ville… Il laisse tout de même notre position sans se faire d’illusions et repart au camion en ayant trouvé quelques provisions au passage.

Coucoux attend anxieusement dans le camion.

Le reste de la journée se passe à dormir et à se reposer, car on est crevés et qu'il bruine dehors.

Beaucoup de gens passent sur la route, venant de Arauco et se rendant dans les villages.

Des gens du village d'à côté viennent dès le premier soir pour nous proposer de dormir dans le campement qu'ils ont fait, mais on leur explique qu'on préfère rester dans "notre casa". D'ailleurs, on fait bien de ne jamais quitter TiCamion d'une seconde car, durant ces quelques jours, tous les véhicules un tant soit peu abandonnés seront pillés. Les gens récupère l’essence, les batteries, les pneus, bref, tout ce qu’ils peuvent transporter à la main ou qui rentre dans une brouette.

 

Etat de la route jusqu'à Arauco :

 

A Arauco :