Vendredi 11 août. Nous quittons Rock Farm de bonne heure afin de parcourir les 50km qui nous séparent de la frontière avec le Guatemala.
Toujours le même paysage de forêt plus ou moins exploitée et de cultures. J'arrive enfin à prendre une photo de Amish. Il boit du Coca celui-là ?
Maps.me nous mène dans les rues étroites de San Ignacio. Pas de photos, j'étais occupée à nous ramener sur la route principale. C'est une grosse ville, la plus grosse qu'on ait vu ici avec des supermarchés qui ressemblent presque à des supermarchés. Son marché avait l'air bien fourni...
L'arrivée à la frontière se fait tranquillou vers 8h.
Il y a un peu de monde, mais les formalités se font rapidement.
D'abord, on règle les 40bzd/pers (20US$) de passeports au premier guichet. Il y a une taxes incluses dans le prix qui va soit-disant aux parcs naturels. Mmff. Le Belize, c'est cher.
Puis on passe au guichet de l'immigration où l'on obtient nos tampons de sortie.
Pour la douane, on passe dans l'autre pièce du building, celle de la migration entrant au Belize. Là, le gars prend le papier d'importation de TiNéfant et tamponne le passeport de Babé.
On ressort et change nos Belize dollars en Guatemala Quetzales (GTQ) avec le premier gars qui attend dehors. Ils sont plusieurs avec d'épaisses liasses de billets (US$, Belize dollars, GTQ) dans les mains.
Le cours du change est normalement de 3,5. Il propose 3,2. Nos 136bzd restants se transforment en 435GTQ qui seront bien nécessaires pour nos premiers pas au Guatemala. En effet, il faut débourser environ 200GTQ rien que pour passer la frontière.
On remonte dans TiNéfant. Arrêt près de la guérite de sortie du Belize. Un officier vérifie qu'on a bien réglé nos visas, grâce aux reçus qui nous ont été donnés au premier guichet, et nous laisse passer.
Deux cents mètres nous séparent de la frontière guatémaltèque mais c'est pas très clair avec tous ces véhicules.
Un gars nous dirige sur la droite vers un grand portique pour la fumigation.
Tinéfant est aspergé d'un liquide blanc.
La frontière guatémaltèque est encombrée de véhicules.
Un officier nous aide à nous garer devant le guichet de la fumigation. Très aimable, la conversation se fait dans un espagnol que j'ai un peu de mal à comprendre à cause de son accent et après 3 semaines majoritairement anglophones.
La fumigation coûte maintenant 36GTQ, au lieu des 17 de l'année dernière.
On laisse TiNéfant et se dirige vers le grand préau sur la gauche pour faire les papiers.
Tout au fond, il y a un grand comptoir. Un seul guichet est ouvert pour la migration sur la droite. Ici, c'est guichet unique pour les entrants et les sortants. Il y a une dizaine de personnes devant nous, béliziens, guatémaltèques et touristes en shorts et sacs à dos.
La queue s'allonge. Ils finissent par ouvrir un deuxième guichet.
Quand c'est notre tour, la migration se fait rapidement. Pas de papiers à remplir. Un tampon sur chaque passeport et c'est bon.
On passe au guichet de gauche pour la douane.
Il n'y a qu'une seule personne devant nous, mais ça prend du temps car le douanier imprime plusieurs formulaires, va vérifier le véhicule et fait ensuite payer l'importation.
Derrière lui, la télé diffuse des clips avec des chanteurs "mâles" bien enrobés qui draguent des bimbos à la taille fine et aux gros lolos toujours malheureuses.
Lorsque vient notre tour, on donne les photocopies des papiers nécessaires : passeport, permis de conduire international et carte grise.
Le douanier fait ses formalités informatiques. Babé l'accompagne pour vérifier le numéro et la couleur de TiNéfant, puis il va régler les 160GTQ au guichet tout à droite. Ça prend un peu de temps car le caissier n'est pas là tout le temps.
Signature des papiers et on obtient "encore" une vignette à coller sur le parebrise. On va bientôt plus avoir de place.
Ayé, on est au Guatemala !
C'est marrant, parce qu'un bélizien m'a dit qu'au Belize les gens ne disent pas "Guatemala" mais "Latemala", ce qui signifie en créole "Tous mauvais". Il me disait que les gens sont très pauvres et qu'il y a des militaires armés jusqu'aux dents partout. À chaque fois, les gens nous disent qu'à côté c'est pas bien.
Eh bien, pour l'instant, les guatémaltèques sont très sympas. Et il n'y a pas tant de milicos que ça.
En plus, ici au moins, ils nous souhaitent la bienvenue !
Le kiosque au milieu, c'est un péage pour les véhicules étrangers, une taxe pour l'utilisation des routes. Il nous en coûte 30GTQ.
Et remarquez bien le véhicule à sens contraire sur notre file. Pas de soucis, on est bien en Amérique centrale !
On retrouve avec plaisir les distances en km. Les bords de route sont agricoles. La moto sans casque et le covoiturage redeviennent habituels. On passent plusieurs villages avec des vendeurs sur le bord de la route. Pour des pauvres, les maisons sont plutôt en bon état. Par contre, la route l'est beaucoup moins avec des trous partout. Pas mal d'abarrotes et toujours autant d'églises.
On parcourt les 80km jusqu'à Santa Elena, la première grosse ville du coin.
A l'approche de la ville, on a l'impression d'être revenus au Mexique avec tous ces panneaux publicitaires.
18,49 le litre de gasoil ? !
Mais non ! C'est au gallon ! Ouf !
Marrant de mélanger système métrique et anglosaxon.
Au supermarché, c'est pareil. Les fruits et légumes sont à la "libra", à la livre.
Les produits laitiers sont toujours aussi chers. Mais bon, faut s'y faire.
Par contre, "pays pauvre", pas vraiment. Ça fait bizarre de retrouver un centre commercial avec un McDo aussi rapidement. Et agréable ! On peut enfin manger une glace !
Grosse déconvenue pour le retrait des sous. On ne peut pas retirer plus de 2000GTQ, soit environ 240€. Et la banque se sucre bien au passage : 32GTQ/4€ !
Les courses terminées, on va ensuite en ville pour prendre une assurance pour TiNéfant chez Todo Riesgo (16.92068,-89.89125). On peut assurer le véhicule pour 15j, un, deux ou trois mois. Je choisis 2mois, ce qui nous allège de 458,65GTQ/55€ supplémentaires.
C'est une assurance au tiers qui ne couvre pas grand-chose. En plus, ils n'ont même la marque de TiNéfant dans leur ordi. Mais bon, c'est mieux que rien.
Enfin, on revient sur nos pas pour se poser vers El Remate sur le bord du lac Peten.