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"Au fil du voyage" a été réalisé par Lise Coulaud-Dutheil à l'aide d'un fond de carte provenant du site https://mapchart.net/ en conformité avec la license d'utilisation de ce site et de la license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) à laquel elle est soumise.
"Au fil du voyage" est sous license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr)

Voici notre mascotte "TiMoose"

 
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Des plages, de la lecture, très peu de balades... Je disfrute.

Babé fait tous les sentiers à la recherche d'un pic et pour le plaisir de la rando.

 

Côté bivouacs, il y a une grosse aire de débardage vide à l'extérieur du parc au nord, après New Haven (46.845462,-60.335228), très tranquille. Tranquille aussi notre premier bivouac sur un parking de départ de sentier du parc (c'est marqué "no camping" pas "no overnight parking") au Warren Lake (46.712791,-60.383723). Enfin, bivouac dans une ancienne carrière juste en face du Cap Smokey Provincial Park, pas fantastique mais tranquille (46.596735,-60.38541).

 
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A regarder TiMoose tous les jours, j'ai envie de revoir le Moose. Babé ayant parcouru tous les sentiers côté Est, nous voici repartis pour le sentier de Skyline, côté Ouest du parc, qui est réputé pour son point de vue entre mer et montagne, ses couchers de soleil, mais aussi pour voir les mooses.

La semaine dernière, on était dans le brouillard. Ce soir, nous avons un beau ciel bleu. Ça commence bien

Il y a beaucoup de monde, alors on prend le sentier de droite qui s'avère plus tranquille. On peut voir le paysage et, à mi-parcours, les personnes qu'on croise nous disent qu'il y a un moose un peu plus loin. "A big male".

On presse le pas, tout sourire.

En effet, un gars est en train de monter sur des branches mortes pour photographier un mâle qui mange derrière des arbres. Waouh ! Il est énorme ! Plus grand que celui de la dernière fois. .

Le touriste (l'idiot ?), bien sûr, s'est trop approché. Le mâle commence à s'éloigner alors qu'il était tout près de la piste.

On se met à le suivre à distance en regardant bien où on marche (on est sur une partie de la tourbière heureusement sèche !). On disfrute. Trop Coooool !

On n'en revient pas d'avoir autant de chance de revoir un moose. On passe un moment très fort en sa compagnie, d'autant que très peu de touristes nous suivent.

 
 

Le cœur gonflé d'émotions, on reprend le chemin d'un pas léger. On arrive au bout de Skyline pour disfruter tranquillement le coucher du soleil sur la mer en compagnie de nombreux touristes.

 

On reprend le chemin avant que tout le monde ne reparte. On est seuls. La nuit commence à tomber. Et là, mangeant tranquillement sur la tourbière, une femelle avance. Elle traverse le chemin, indifférente aux deux Frenchies ébahis qui se pincent de revoir un moose. Une femelle en plus !

Sur l'autre partie du sentier, des gens crient. L'ont-ils repérée ? Non. Ils poursuivent leur chemin et nous disfrutons seuls la vision de cette orignale aussi grande qu'un cheval.

Trop-trop Cooool

Il fait trop sombre. Babé prend tout de même quelques photos et je filme pour le souvenir.

 
 

Chouette soirée .

On refait Benjie's Lake sous le soleil le lendemain. Pas de moose. Cela aurait été trop beau

Dodo sur le parking de la tourbière dans le parc, très tranquille (46.74218,-60.826867).

Pour finir sur Cap Breton, quelques animaux de ce parc (difficile de prendre des photos car ils sont souvent en forêt) :

 
 
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"Babé, ya un flicker dans l'arbre."

A 6h30, après avoir passé la soirée à disfruter les mooses, Mon Homme met 5 bonnes minutes à sortir. Et là, il en perd presque ses jumelles !

"Un flicker ? C'est pas un flicker mais un woodpecker ! Et le Black-Backed !!!"

Je lui tends aussitôt l'appareil photo. Le couple est juste à côté.

Babé n'en revient pas. Il a spotter tous les sentiers du parc à la recherche du 'pecker pendant plus d'une semaine et il est là, sur le parking de la tourbière où nous avons passé la nuit.

Bien entendu, des touristes arrivent aussitôt et font fuir les pics tant recherchés.

Babé est un peu dégoûté de n'avoir fait que quelques photos souvenirs, mais il a fait la coche !

 

Pour info, j'ai appris depuis qu'un flicker est un pic qui se nourrit au sol, alors qu'un woodpecker est un pic qui se nourrit sur les arbres.

 
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Bonjour

Le traitement des vidéos avance à un rythme plus lent... En voici quelques-unes.

Plage sur le Fundy Trail à Long Island :
 
Une des nombreuses rivières du parc de Kejimkujik :
 
Un soir, sur le lac de Keji, les plongeons se répondent :
 
Le sentier de Hemlock à voir et à entendre :
 
Un plongeon nourrissant ses petits :
 
Le Red Squirrel, très facile à voir :
 
Une White-Tailed Deer :
 
Et notre premier Moose en version longue :
 
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Ayé, nous avons quitté la Nouvelle-Ecosse. Il fallait que ça arrive . Et voici une carte récapitulative de notre périple dans cette province.

 

Nous voici donc dans la province frontalière au nord : le Nouveau-Brunswick.

 

Côté paysage, rien de nouveau : de la forêt plus ou moins "vieille" ou fraîchement coupée selon les points de vue...

On avait d'abord pensé aller sur l'Ile du Prince Edouard, afin que je fasse un pèlerinage chez Anne d'Avonlea. Les $46 du pont et les $96 du bateau m'en ont dissuadée. Tant pis pour la partie folklorique.

Nous nous dirigeons donc de l'autre côté vers Johnson's Mills, une réserve ornitho dont nous ont parlés des québéquois ornithos. Il paraît que l'on peut y voir jusqu'à 40 000 limis ! Babé, qui les compte sur les doigts, se dit qu'il a enfin la chance d'en voir comme en Europe.

 

Et... rien. Pas un seul piafs et encore moins un limi.

Babé-philosophe dit qu'avec les migrations, il faut arriver en temps et en heure.

Oh well. Au moins, on a bien dormi sur le parking désert du centre d'observation (45.834661,-64.511084).

Le lendemain, direction le Parc National Kouchibouguac (prononcé koutchibougouac).

Je décide de prendre la route touristique côtière biennommmée "acadienne", puisque nous traversons une succession de villes acadiennes. Moi qui pensait qu'il n'y avait que celles de Nouvelle-Ecosse. En fait, il y en a partout.

Une "scenic road" encore décevante car, à part des drapeaux acadiens à tous les coins de rue, on a très peu accès à la mer. Soit il y a des campings et RV parks, soit ce sont des maisons ou terrains privés avec de grosses caravanes et RVs dessus. Les pancartes "No trespassing" et "Private Property" fleurissent partout jusque sur les chemins forestiers.

Nous tombons tout de même sur un petit îlot de nature au milieu de cette côte touristique à Bouctouche (46.532335,-64.696541). Le pétrolier Irving s'est acheté une conscience écologique en préservant une langue de 12km de dune sur le littoral. On apprend ainsi que 80% des écosystèmes côtiers nord américains ont été détruits.

Babé se fait plaisir sur la plage le temps d'une matinée (il y serait resté toute la journée !) pendant que je fais un peu d'ordi dans TiNéfant.

Bon spot dodo potentiel, nous quittons la dune dans l'après-midi pour atteindre Kouchibouguac.

 
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Nous voici au parc National Kouchibouguac, parc très touristique, idéal pour les balades en vélo et bronzer sur la plage avec sa forêt, ses tourbières et son linéaire côtier entre dunes et marais.

Autant dire que les touristes investissent les pistes cyclables, la plage et les campings. Nous restons plutôt du côté du parking de La Source, très tranquille avec sa faune bien sympathique.

Babé fait tous les sentiers et s'éclate en faisant du vélo tous les jours.

Je disfrute la tourbière bombée et la plage le matin et le soir lorsqu'il y a moins de touristes.

 

J'ai tenté de me baigner ! Mais y ai vite renoncé. Elle était trop froide. 12°C. Brououuuuu...

Ce qui nous a plu dans ce parc, c'est sa faune. Il y a une marmotte (woodchunk en anglais, je n'ai pas encore retrouvé son nom français) avec son petit sur le parking de La Source. Très discrets, on peut les observer le matin et le soir et parfois en journée s'il n'y a ps trop de monde. A la tombée de la nuit, une moufette (striped skunk) peut traverser la route. On en a vu trois autres sur le bord de la route en "cruisant" le parc avant de se coucher.

Marmotte (woodchunk) :
 
 
Moufette (Striped Skunk) :
 

Babé nous a aussi spoté deux porcs-épics en haut des arbres sur le chemin qui part en forêt au départ de La Source. Trop Cooool !!! On les a bien disfrutés. Nos premiers porcs-épics vivants ! Car tous ceux qu'on avait vu jusqu'à présent étaient morts sur le bord de la route.

Porc-épic (north american porcupine) :
 
 

Il y a toujours des lièvres, pas farouches, et Babé a vu son premier ours noir , un ourson qui, en le voyant, s'est rapidement enfui en courant dans la forêt.

Bien moins sympathiques, sept souris qui ont élu domicile dans notre plaid dans la soute. Ça faisait deux nuits qu'on entendait gratter dans le camion. Elles ont sauté du plaid lorsque Babé l'a secoué. Beurk ! Vraiment pas cool ! . On a dû se débarrasser du plaid plein de pipi et troué par endroits, et j'ai remis un système de fermeture sur la porte de la soute qui restait entrouverte jusque-là. On a eu divers rongeurs dans le camion en Amérique du sud mais on ne pensait pas en "récupérer" aussi vite durant ce voyage.

Côté bivouac, le "camping" n'est pas signalé interdit sur les parkings. Nous avons bivouaqué sur le parking de la tourbière (attention aux souris !)(46.816232,-64.953374) ainsi que sur le parking de mise à l'eau des canoés(46.813172,-64.916471).

 
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Eh oui, nous avançons rapidement car je veux voir les baleines. Si tout se passe bien, on devrait revenir faire le nord du Nouveau Brunswick à l'automne. Voici ce que l'on a fait pour l'instant :

 

Donc, nous voici au Québec

 

C'est grand le Québec et comme on ne peut pas aller jusqu'en haut, je me suis permis de couper la carte pour plus de lisibilité.

 

Au passage, nous reculons notre montre d'une heure. Nous avons maintenant 5 heures de décalage avec la France.

Pour notre première nuit, nous dormons sur l'ancienne route qui longe la rivière Matapédia (48.141978,-67.143005). Il y a beaucoup de pêcheurs de saumon et un canoé qui attend au bord de l'eau à chaque accès à la rivière. Le coin nous plaît et on se dit qu'on y reviendrait bien...

Nous quittons la Gaspésie pour nous rendre dans le Bas-Saint-Laurent.

Premières impressions : cette partie-ci du Québec est assez agricole, même si la forêt domine largement. On a été scotchés de voir les tonnes de bois stoqués dans une scierie en bord de route. A vue de nez, Babé en a compté 200 000 stères . Et ce n'est qu'une petite estimation ! Car il y en a autant en plaquettes ainsi que de l'autre côté de la scierie ! Certains forestiers seraient jaloux en France...

D'autre part, même si on est au Canada, on est au Québec, car les gens parlent français avec leur funny façon de parler. Tout est écrit en français. Plus de panneaux avec les deux langues. Le panneau "Stop" est écrit "Arrêt" . On ne voit plus de drapeaux canadiens à tous les coins de rue. Et puis comme partout ailleurs, si ce n'est encore plus, les gens sont super sympas.

 
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Aujourd'hui, c'est le 'Niversaire à Babé : JOYEUX ANNIVERSAIRE BABÉ

Bon, autant vous dire qu'il s'en moque royalement puisque, finalement, c'est tous les jours son 'Niversaire.

Nous nous arrêtons à Rimouski pour faire le plein d'eau à l'office de tourisme et récupérer quelques brochures d'informations sur la région et celles alentours.

 

Nous bivouaquons au phare (48.517952,-68.471509) où il y a un parking à CC, des trucs à visiter dont un sous-marin ainsi qu'une réserve ornitho.

Babé part faire une balade à vélo. Je passe les trucs à visiter et me rend à la réserve Pointe-au-Père où il n'y a pas grand-chose à voir car ce n'est pas la migration.

Au retour, je croise Normand qui nous invite à venir bivouaquer devant chez lui. Même si nous sommes des ours peu sociables, j'accepte. Normand est franchement sympathique, tout comme sa femme Micheline.

En apprenant que c'est l'anniversaire de Babé, ils lui chantent une jolie chanson.

Nous profitons de leur balancelle pour disfruter un superbe coucher de soleil.

Puis, nous passons le reste de la soirée à papoter autour d'un thé et d'un gâteau poire/chocolat que j'ai fait. On passe un très bon moment. Nos hôtes sont chaleureux avec beaucoup d'humour. Je sais maintenant comment "caller" (prononcé "cowler" en québécois, du verbe "call" en anglais qui signifie appeler) un orignal .

On se dit au revoir et, qui sait, peut-être à bientôt puisqu'on devrait repasser par là cet automne. Encore merci à vous, Normand et Micheline, pour ce moment privilégié en votre compagnie.

 
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Il y a plusieurs traversées pour se rendre de la rive est à la rive ouest du fleuve Saint-Laurent. Nous choisissons celle de Trois-Pistoles/Les Escoumins qui dure 90 minutes afin de tenter de voir des baleines. Bien sûr, en arrivant samedi matin à 8h, la traversée du jour est complète. Nous réservons pour mardi car le weekend s'annonce pluvieux.

Sur la route, les fermes se succèdent avec, de temps à autre, une vue sur le Saint Laurent qui ressemble plus à une mer intérieure qu'à un fleuve.

Nous passons les jours suivants au Parc National de Bic en faisant un saut à Rimouski pour faire des courses et du Nenet.

Bien qu'il porte le nom de national, le parc est géré par la province du Québec. Nos pass des parcs du Canada ne s'y appliquent pas et donc nous nous allégeons de 153 $ pour acheter deux nouveaux pass car quasiment tous les "parcs nationaux" du Québec sont gérés par la province. Autre déconvenue, nous apprenons que toutes les réserves faunistiques où nous comptions aller durant l'automne et qui sont gratuites ne sont ouvertes que jusqu'au 10 septembre. La faute aux chasseurs car la saison de la chasse reprend à cette date-là. Les réserves deviennent alors payantes pour les chasseurs et interdites aux randonneurs amoureux de la nature.

Des choix, il faut faire des choix. La traversée étant réservée, nous n'avons pas le temps de faire les réserves. Vraiment dommage. Et puis, c'est la saison des baleines...

Nous passons donc ce long weekend à disfruter le parc du Bic sous les averses. C'est un tout petit parc fait de "montagnes" des Appalaches de 300m de haut et de belles criques où l'on peut voir des phoques. Babé fait tous les sentiers à pieds et en vélo pendant que je mets à jour le site. Je ne verrais pas les phoques. Oh well. Par contre, je disfrute une biche toute proche du parking.

Pour les spots dodos, le camping est excessivement cher dans le parc, comme partout ailleurs. Nous avons donc bivouqué sur une aire de repos juste en face. Il est indiqué de ne pas y parquer pour la nuit mais plusieurs locaux y dorment dans des voitures et caravanes (48.349934,-68.75973). Bivouac sur le parking du traversier à trois-Pistoles (48.131593,-69.184797).

 
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La traversée se fait avec le beau temps, mais nous ne voyons que quelques taches blanches de belugas au loin. Pas d'autres baleines.

Ensuite, nos journées se passent à disfruter les baleines au niveau du Cap de Bon-Désir, qui appartient aux parcs nationaux du Canada, ainsi qu'à Baie Sainte Marguerite dans le Parc National du Saguenay géré par le Québec, pour observer les bélugas, autres baleines.

Cap de Bon-Désir :
Baie Sainte Marguerite :

Il y a beaucoup de monde...

Mais quel plaisir d'entendre le souffle des baleines bleues toutes proches et invisibles dans le brouillard le matin ! De voir les tous petits marsoins communs sortir furtivement de l'eau par groupes de deux ou trois. Un phoque gris pointe son nez arrondi. Un petit rorqual longe la côte de temps à autre. Et puis, lorsque le brouillard se lève ou bien lors de cette magnifique journée sans vent, nous scrutons l'horizon à la recherche du "souffle", cet immense panache de vapeur qui s'élève soudain dans les airs en une longue colonne, signe de la présence d'une baleine bleue ou d'une baleine à bosse.

Marsoin commun (harbour porpoise) :
 
Petit rorqual (minke whale) :
 
 

Nous sommes gâtés. Nous voyons plusieurs baleines bleues au large et l'une d'entre elle se rapproche même du cap alors que nous nous apprêtons à partir en fin d'après-midi. Je suis scotchée de voir cet immense dos gris-bleu sortir de l'eau à plusieurs reprises (c'est le plus grand mammifère du monde !) et nous gratifier d'une belle queue pour le plongeon final.

Whaouh ! Super Moment

Une autre fait plusieurs sorties au large. Babé réussit à l'identifier grâce à la tache blanche sur sa queue. Il s'agit de "Jaw Breaker" ("casseur de machoire").

Des baleines bleues au loin (d'abord des souffles) qui se rapprochent en plongeant, en montrant ou pas la queue :
 
La baleine bleue qui passe non loin du cap :
 

Et que dire des bélugas, ces petites (6 m) baleines blanches étonnantes qui vivent en groupes à l'annnée dans le Saint-Laurent et le Saguenay. En les observant, on retrouve les comportements familiers des baleines franches de Canteras, en Argentine. Jeux de queues et de nageoires, sur place, cris et souffles joyeux. Je passe encore une matinée féérique quasi-seule en leur compagnie.

 
 
 
 

Nous pouvons profiter de ces mammifères marins car la zone est protégée maintenant. Toutefois, je garde à l'esprit qu'ils ont été massacrés pendant deux siècles, surtout au début du XXème. Les bélugas, accusés à tort de manger les précieux saumons des colons, ont fait l'objet de chasses intensives parfois même avec des bombes afin de tuer plus rapidement les groupes. L'Homme n'est qu'un barbare qui se dit civilisé. D'une population estimée à 10 000 individus (largement sous-estimée de mon point de vue), on en est maintenant passsé à 800 qui survivent tant bien que mal dans un environnement pollué.

Car il ne faut pas se fier aux magnifiques paysages que nous offrent les bords du Saint-Laurent. Le fleuve est pollué aux DDT, PCB, mercure et autres merveilles chimiques déversées en amont depuis des décennies. Ces polluants se déposent dans les vases du fond du fleuve et remontent lentement la chaîne alimentaire jusqu'aux bélugas dont la population décroît malgré leur statut d'espèce protégée. Ils sont atteints de cancers et de malformations comme les hommes. Et que dire des baleines franches de l'Atlantique Nord dont la population est réduite à 300 individus pour cause de surpêche intensive !

Oui, nous voyageons afin de voir les dernières merveilles de la nature. Mais il est parfois déjà trop tard. Tout a encore été coupé ici et les peuplements sont vraiment très-très jeunes. Whaouh ! Ils ont préservé des forêts de 100 ans d'âge !

Allez, fini le couplet gronchon. Nous avons passé de belles journées à disfruter les baleines et c'est là l'essentiel.

Et le kayak, me direz-vous ?

Eh bien, en voyant comment les kayakistes passent des heures à pagayer pour ne pas voir grand-chose (parfois la baleine était dans leur dos !), on a préféré rester sur la terre ferme en ayant un point de vue global sur le fleuve. Et hors de question de prendre un tour organisé en zodiac ! Ils ne respectent pas la distance de 400m d'avec les mammifères et foncent comme des malades sur le fleuve. On était bien mieux sur les observatoires.

Bien sûr, les baleines sont bien souvent très loin. Rien n'égale Canteras. Mais on a eu de belles approches de petits rorquals dont deux tellement proches, que je n'ai pas pu les filmer. Ils allaient trop vite. Babé me charrie encore ! Et puis, il y a eu les baleines bleues. Trop cooool

Côté bivouac, l'embarcadère du traversier des Escoumins est très tranquille et on peut y voir des petits rorquals (48.345326,-69.390404). Bivouacs aux dunes de Tadoussac. Beaucoup de CC tout au bout, c'est plus tranquille au début (48.145309,-69.671073) et la vue est tout aussi belle. Bivouac sur le parking du départ du sentier un peu avant l'Anse de Roche (48.229114,-69.874317). On y a encore "récolté" une souris qui est entrée dans l'habitacle par le moteur. . Achat de pièges à souris mais elle semble avoir déserté...

Dunes de Tadoussac :

Enfin, je ne peux pas finir cet article sans parler d'une belle rencontre que l'on a faite au spot dodo des Escoumins. Il s'agit de Richard, peintre et prof de fac à la retraite avec qui nous avons passé deux soirées sympas à discuter.

 
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Le bout de la route.

Qu'y a-t-il au bout de la route ?

C'est intriguant.

Richard nous en vante ses paysages. Alors, on y va. On monte au bout de la route.

On monte ? Non-non, on ne "monte" pas au bout de la route nord du Saint-Laurent, on la "descend", car ici on parle en fonction du fleuve. On va vers l'aval du fleuve donc on descend la route.

C'est donc partie pour 800km, aller PUIS retour en partant des Escoumins. 1600km ?! Mmpff ! Autant dire qu'au bout du deuxième jour, j'en ai déjà assez de rouler. Mais lorsque Babé a un objectif, il y va. Donc, on avale en trois jours les kilomètres pour se rendre au plus vite, sous la pluie, le brouillard et les nuages, jusqu'au bout de la route, car ensuite le soleil est annoncé pour les jours suivants.

Et je suis vraiment contente de l'avoir faite.

Même sous les nuages, cette route est vraiment belle.

Elle commence par le paysage de la côte nord, c'est à dire de la forêt, des plages rocailleuses, de larges rivières et des lacs lorsque la route s'élève à l'intérieur des terres. Il y a encore beaucoup de maisons, un peu d'agriculture et même de l'exploitation de tourbe.

Les villes et villages se trouvent en bord de mer. Les accès aux plages sont bien souvent privés (des maisons ou des campings, rien de nouveau), mais il y a tout de même quelques accès bien sympathiques.

Les distances s'étirent, la civilisation disparaît pour ne surgir qu'à quelques endroits. La forêt, toujours présente, laisse plus de place aux roches polies par le temps et aux tourbières parsemées de lacs. Les fleuves noirs dévalent les flancs granitiques en chutes assourdisantes.

Il n'y a plus que la route, posée au milieu de nulle part.

Nous arrivons à Kegaska en finissant par 44km de bonne piste et de brouillard, ce qui n'enlève rien à la beauté du paysage.

Nous sommes sous son charme.

La journée du lendemain est magnifique, comme annoncée, et nous entamons notre "remontée" à un rythme beaucoup plus lent, nous gorgeant de la beauté des tourbières et de l'énergie qui s'en dégage.

Au nord de Johan Beetz, 60 000 ha sont partis en fumée il y a trois ans. Nous faisons le sentier "Mica" qui la traverse et aboutit à la mer. (50.313874,-62.758288)

 

Tiens ! Les Hobbits ne doivent pas être loin

Nous nous arrêtons sur une aire de repos en bord de mer en compagnie de phoques gris qui hurlent comme des loups. (50.264753,-64.854587)

Le temps est de la partie, ou presque (nous essuyons quelques pluies matinales) et continuons notre remontée en disfrutant les chutes d'eau.

 
 

Deux bivouacs autour de Franquelin permettent à Babé de faire quelques randonnées (49.297055,-67.841421) (49.291388,-68.090449).

La route est parfois très rebondissante !

 

Effet accentué par les ressorts de nos sièges

Seul bémol : les souris, qui ont parfois perturbé notre sommeil avec leur farfouinements. Deux d'entre elles terminent leurs chemins dans nos pièges. Yeuk ! J'achète des "boules à mittes" (termes du coin) qui avaient bien marché sur les Cuis en Argentine, les empêchant de rentrer dans le camion. A voir...

D'autres bivouacs. A Ragueneau, au bout du sentier de la Fascine (49.056188,-68.549826) en bord de mer, très tranquille. Avant Sept-Iles, le parc Aylmer Whittom offre une belle vue sur la baie avec un sentier mais est bruyant car proche de la route (50.269813,-66.455762). Au bord de la rivière Natashquan en bord de piste avant Kegaska (50.196713,-61.589017), très tranquille.

 
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