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La traversée se fait avec le beau temps, mais nous ne voyons que quelques taches blanches de belugas au loin. Pas d'autres baleines.

Ensuite, nos journées se passent à disfruter les baleines au niveau du Cap de Bon-Désir, qui appartient aux parcs nationaux du Canada, ainsi qu'à Baie Sainte Marguerite dans le Parc National du Saguenay géré par le Québec, pour observer les bélugas, autres baleines.

Cap de Bon-Désir :
Baie Sainte Marguerite :

Il y a beaucoup de monde...

Mais quel plaisir d'entendre le souffle des baleines bleues toutes proches et invisibles dans le brouillard le matin ! De voir les tous petits marsoins communs sortir furtivement de l'eau par groupes de deux ou trois. Un phoque gris pointe son nez arrondi. Un petit rorqual longe la côte de temps à autre. Et puis, lorsque le brouillard se lève ou bien lors de cette magnifique journée sans vent, nous scrutons l'horizon à la recherche du "souffle", cet immense panache de vapeur qui s'élève soudain dans les airs en une longue colonne, signe de la présence d'une baleine bleue ou d'une baleine à bosse.

Marsoin commun (harbour porpoise) :
 
Petit rorqual (minke whale) :
 
 

Nous sommes gâtés. Nous voyons plusieurs baleines bleues au large et l'une d'entre elle se rapproche même du cap alors que nous nous apprêtons à partir en fin d'après-midi. Je suis scotchée de voir cet immense dos gris-bleu sortir de l'eau à plusieurs reprises (c'est le plus grand mammifère du monde !) et nous gratifier d'une belle queue pour le plongeon final.

Whaouh ! Super Moment

Une autre fait plusieurs sorties au large. Babé réussit à l'identifier grâce à la tache blanche sur sa queue. Il s'agit de "Jaw Breaker" ("casseur de machoire").

Des baleines bleues au loin (d'abord des souffles) qui se rapprochent en plongeant, en montrant ou pas la queue :
 
La baleine bleue qui passe non loin du cap :
 

Et que dire des bélugas, ces petites (6 m) baleines blanches étonnantes qui vivent en groupes à l'annnée dans le Saint-Laurent et le Saguenay. En les observant, on retrouve les comportements familiers des baleines franches de Canteras, en Argentine. Jeux de queues et de nageoires, sur place, cris et souffles joyeux. Je passe encore une matinée féérique quasi-seule en leur compagnie.

 
 
 
 

Nous pouvons profiter de ces mammifères marins car la zone est protégée maintenant. Toutefois, je garde à l'esprit qu'ils ont été massacrés pendant deux siècles, surtout au début du XXème. Les bélugas, accusés à tort de manger les précieux saumons des colons, ont fait l'objet de chasses intensives parfois même avec des bombes afin de tuer plus rapidement les groupes. L'Homme n'est qu'un barbare qui se dit civilisé. D'une population estimée à 10 000 individus (largement sous-estimée de mon point de vue), on en est maintenant passsé à 800 qui survivent tant bien que mal dans un environnement pollué.

Car il ne faut pas se fier aux magnifiques paysages que nous offrent les bords du Saint-Laurent. Le fleuve est pollué aux DDT, PCB, mercure et autres merveilles chimiques déversées en amont depuis des décennies. Ces polluants se déposent dans les vases du fond du fleuve et remontent lentement la chaîne alimentaire jusqu'aux bélugas dont la population décroît malgré leur statut d'espèce protégée. Ils sont atteints de cancers et de malformations comme les hommes. Et que dire des baleines franches de l'Atlantique Nord dont la population est réduite à 300 individus pour cause de surpêche intensive !

Oui, nous voyageons afin de voir les dernières merveilles de la nature. Mais il est parfois déjà trop tard. Tout a encore été coupé ici et les peuplements sont vraiment très-très jeunes. Whaouh ! Ils ont préservé des forêts de 100 ans d'âge !

Allez, fini le couplet gronchon. Nous avons passé de belles journées à disfruter les baleines et c'est là l'essentiel.

Et le kayak, me direz-vous ?

Eh bien, en voyant comment les kayakistes passent des heures à pagayer pour ne pas voir grand-chose (parfois la baleine était dans leur dos !), on a préféré rester sur la terre ferme en ayant un point de vue global sur le fleuve. Et hors de question de prendre un tour organisé en zodiac ! Ils ne respectent pas la distance de 400m d'avec les mammifères et foncent comme des malades sur le fleuve. On était bien mieux sur les observatoires.

Bien sûr, les baleines sont bien souvent très loin. Rien n'égale Canteras. Mais on a eu de belles approches de petits rorquals dont deux tellement proches, que je n'ai pas pu les filmer. Ils allaient trop vite. Babé me charrie encore ! Et puis, il y a eu les baleines bleues. Trop cooool

Côté bivouac, l'embarcadère du traversier des Escoumins est très tranquille et on peut y voir des petits rorquals (48.345326,-69.390404). Bivouacs aux dunes de Tadoussac. Beaucoup de CC tout au bout, c'est plus tranquille au début (48.145309,-69.671073) et la vue est tout aussi belle. Bivouac sur le parking du départ du sentier un peu avant l'Anse de Roche (48.229114,-69.874317). On y a encore "récolté" une souris qui est entrée dans l'habitacle par le moteur. . Achat de pièges à souris mais elle semble avoir déserté...

Dunes de Tadoussac :

Enfin, je ne peux pas finir cet article sans parler d'une belle rencontre que l'on a faite au spot dodo des Escoumins. Il s'agit de Richard, peintre et prof de fac à la retraite avec qui nous avons passé deux soirées sympas à discuter.

 
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