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"Au fil du voyage" a été réalisé par Lise Coulaud-Dutheil à l'aide d'un fond de carte provenant du site https://mapchart.net/ en conformité avec la license d'utilisation de ce site et de la license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) à laquel elle est soumise.
"Au fil du voyage" est sous license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr)

BONNE ANNÉE !!!

Que cette nouvelle année vous apporte tout ce dont vous rêvez.

Disfrutez

Lise et Hervé

 

 
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Voici un récapitulatif de nos deux semaines passées en Floride.

 

 
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Mardi 03 janvier 2017.

On se lève avec la tête enfarinée. La nuit a été très lourde et les orages se sont succédés. La foudre est tombée plusieurs fois autour de nous. Beaucoup d'éclairs et de pluie.

Il est temps pour nous de rejoindre le Texas. Nos visas expirent à la fin du mois. On a 2000km à parcourir jusqu'à la frontière du Mexique et Babé veut spoter le long de la route.

Nous partons tôt le matin et passons la journée sur la route pour arriver en milieu d'après-midi aux portes de l'Alabama. Pas de changement niveau paysage. Des forêts humides et des villes avec leurs centres commerciaux.

Le centre d'information de l'Alabama un bon wifi. J'en profite pour mettre le site à jour. Nous dormons sur place. (30.577967,-87.421352)

Le lendemain, on décolle tôt pour traverser l'Alabama et arriver à l'entrée du Mississippi.

Cet état est encore une grande zone humide. Il y a encore et toujours des villes, mais je vous épargne les photos répétitives des fast-food et vendeurs de voitures.

Il y a quelques zones naturelles à explorer, alors on passe deux jours sur place. Malheureusement, certains endroits sont devenus inaccessibles. La nuit de nos orages, des pluies torrentielles se sont abattues sur la régions avec aussi des tornades. Les bords de routes sont inondés, parfois la route elle-même.

L'Audubon Center est payant (8$/pers), on fait donc l'impasse. Par contre, le Grande Bay NWR, le Sandhill Trail NWR et le Gulf Island National Seashore sont gratuits avec quelques sentiers. Ils ne font que 3/4 ou 1/2 mile et il n'y a pas beaucoup d'oiseaux, mais on voit tout de même quelques Mississippi Sandhill Crane (la sous-espèce du coin).

Passés les Casinos, les parkings et la plage de Biloxi sont d'accès gratuit. Babé se fait une belle balade pendant que je prépare un gâteau.

Dodo sur le parking du visitor Center (30.463025,-88.435832) (c'est écrit 'No Overnight Parking' mais il semble y avoir une certaine tolérance) et sur un Walmart (30.334549,-89.190155).

On voulait passer une autre journée à la plage. Le temps déjà frais et couvert vire à la grosse pluie. On se rabat sur le Visitor Center à la sortie du Mississippi pour y faire un peu de recherches sur Nenet et y passer la nuit (30.311437,-89.598991). Toujours une certaine tolérance pour le 'No Overnight Parking'. De toute façon, on est entourés de camions qui laissent tourner leurs moteurs toute la nuit, berçant mon Babé dans un doux sommeil.

On se lève avec 4°C dans le camion. Le temps est magnifique, mais il y a un put... de vent froid.

On passe en Louisiane et traversons encore de grandes zones humides. Ça ne devrait plus nous surprendre, et pourtant, on n'en revient pas de la dépense d'énergie et de matériaux mise en œuvre pour construire les immenses ponts que l'on emprunte.

Avec le froid, la mer s'évapore...

Arrêt au Bayou Sauvage NWR. L'ouragan Katrina a couché la plupart des arbres ici. Pas beaucoup d'oiseaux. L'eau est gelée.

Nous repartons très vite, un peu chassé par le froid.

Nous sommes juste à côté de La Nouvelle Orléans et donc du fleuve Mississippi.

Nous faisons l'impasse sur la ville, bien qu'obligés de passer dans sa banlieue : quartiers d'habitations, zones commerciales et des ponts, toujours des ponts pour traverser les bayous encore non urbanisés.

On voulait voir le Mississippi. J'avais dans l'idée un fleuve sauvage à la Tom Sawyers...

Et... pas de bateaux à roues, plutôt des pétroliers. Le fleuve a été endigué et, derrière les digues, se succèdent des zones pavillonaires et des usines pétro-chimiques. Bonjour la 'scenic road' indiquée sur la carte !

Décidément, les américains arrivent encore à nous surprendre !

Une déviation nous fait abandonner ce paysage "magnifique". On comptait passer l'après-midi à longer le fleuve, on décide finalement de se rendre au Texas.

L'autoroute sur pilotis s'étend sur des dizaines de km. Bayous sauvages, villes et usines pétro-chimiques alternent dans le paysage.

Dodo sur le Visitor Center à l'entrée du Texas (30.123429,-93.712293). On mange de délicieuses crêpes pour réchauffer l'atmosphère.

 
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Lever avec 01°C dans le camion et un beau ciel bleu dehors.

Il semble y avoir des plages vers Galveston, d'après Maps.me. Alors, nous passons une partie de la journée sur la route pour découvrir... eh bien, toujours la même chose : quelques champs (on est tout de même au Texas !), de grosses zones industrielles et pétro-chimiques, et une côte hyper-urbanisée. Il faut payer le parking de la plage avec son téléphone !

Blazés, on poursuit la route vers le sud. Un peu plus loin, il reste des accès à la plage coincés entre des zones urbanisées. Ils sont généralement payant mais, étant hors-saison, ils sont libres. On fait un saut sur l'un d'eux. La plage est un timbre poste délimité par les poteaux plantés dans le sable interdisant l'accès aux plages privées des résidences. Mpf ! On reprend la route.

J'ai un spot dodo I-Overlander un peu plus au sud, sur une plage. On tente... On ne peut pas trouver pire, non ?

Après avoir payé un pont 2$ (), on arrive... sur une zone NATURELLE. Oui-oui ! On est un peu sous le choc !

Follets Island, au nord de Freeport, est UNE VRAIE ZONE NATURELLE préservée de l'urbanisation. Et des deux côtés de la route ! C'est à dire que du côté mer on a une plage et du côté bassin on a un vrai marais salant avec même des oiseaux !

Cerise sur le gâteau, il n'y a aucun panneau d'interdiction ou de limitation. Les seuls panneaux routiers nous invitent à "Drive Friendly". L'île est aux mains de babas-cools ou quoi ?

Bon, je dois quand même vous avouer la vérité : il y a quand même des panneaux... immobiliers. Ces 15km de vraie zone naturelle sont à vendre. On est bien aux Etats-Unis...

Dommage... Ce coin est vraiment joli . Au moins, on en aura profité et vu de nos yeux vu ce que c'est qu'un bord de mer avant les ravages de l'urbanisation. On a entreprit ce voyage en partie pour ça : voir des zones ENCORE naturelles.

Il y a des accès à la plage et les gens y circulent en voiture. La plage n'étant pas très large, on passe la nuit sur l'un des boat ramp (un vaste parking en terre) aménagé sur le marais salant (29.011934,-95.217502).

C'est calme et on a un beau coucher de soleil.

 
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Bonjour !

Voici les dernières photos que nous avons prises en Floride.

 
 
 
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Lundi 09 janvier, nous quittons la plage pour remonter dans les terres nous mettre au vert dans la Sam Houston National Forest. Babé veut y spoter quelques piafs et nous y attendrons ma nouvelle carte de crédit VISA qui doit arriver en poste restante.

La nature laisse rapidement place aux zones balnéaires qui se ressemblent toutes, ainsi qu'aux usines qui fument. Nous spotons tout de même (enfin !) notre première Roseate Spoonbill de ce côté-ci du continent. Nous traversons la ville de Houston, interminable, dans un traffic dense. Babé se débrouille comme un chef.

Nous comptions trouver une poste à Conroe, mais la ville est trop grande à notre goût. Nous trouvons notre bonheur à New Waverly, petit village situé au milieu de la National Forest et qui contient tout ce dont on a besoin, c'est à dire : une seule poste, une laverie (avec pour nouveau nom "Washateria"), un minimarket et une Public Library avec du Nenet qui passe très bien.

Le lundi 16 janvier étant férié pour cause de Martin Luther King Day, nous ne recevons notre lettre que le mardi 17.

Et qu'avons-nous fait durant une semaine dans une forêt ?

Eh bien, d'abord profiter du silence de la nuit et dormir. Décidément, ça fait vraiment du bien de retrouver du silence et les bruits de la nature.

Ensuite, on a disfruté tranquillou. Babé s'est baladé (la forêt est parcourue par une centaine de miles de sentiers, ça change !), a retrouvé avec plaisir le red-Cockaded Woodpecker et coché le Red-Headed Woodpecker (très hauts dans les pins !). J'ai fait un peu d'ordi et surtout !, j'ai commencé à écrire. Trop-trop Cooooool !

J'ai commencé à reprendre le tome 1 des Chroniques des Protecteurs qui nécessitait plus de romance d'après mes bêta-readeuses. J'ajoute aussi plus de ressenti des personnages. C'est trop Cooool ! Mon histoire est trop bien !

Pour les spots dodo, on a profité de la douche du camping de Stubblefield (30.559701,-95.6377) (15$ ou 7,5$ avec l'annual Pass), puis on a passé une nuit sur le primitive campground 208H (30.581201,-95.697645). Nous avons passé le reste du temps sur le primitive campground de Kelly's Pond (30.510262,-95.659231).

Les emplacements des primitive campground (gratuit !) se situent de part et d'autre de la piste. Se sont des places de parking plus ou moins larges bien suffisantes pour nous. Celui de Kelly's Pond est un très bon spot pour observer le red-Cockaded Woodpecker et le Red-Headed Woodpecker, directement sur la piste ou au départ du sentier du campground.

Il a fait globalement beau toute la semaine avec 20-25°C. Par contre, la pluie s'est invité le weekend et est restée.

Les nuits sont tranquilles, les journées un peu moins avec les chasseurs et autres riders de motos tout-terrain. Les places de camping (une dizaines par campground) sont prises d'assaut le weekend. Mais globalement, on était bien tranquilles.

Sam Houston National Forest :
 
 
Oiseaux pris sur la plage de Follets Island et dans la Sam Houston National Forest :

A noter, qu'à part quelques rares écureuils, on n'a pas vu de mammifères. Trop de chasse, peut-être ?

Du côté culinaire, la fabrique de Donuts locale vend des croissants (1,5$ l'unité). Alors un jour, on a décidé d'en acheter avec quelques donuts nappés de chocolat. Même si les croissants n'avaient aucun goût, on les a rapidement engloutis. Par contre, le donut nous est resté sur le ventre toute la journée. Décidément, ils ne savent pas faire les pâtisseries ici ! Heureusement que je nous ai fait de bons gâteaux !

Et un petit mot sur la Poste Restante. Qu'est-ce que c'est ?

On ne connaissait pas. Et c'est bien pratique ! Car en fait, il permet de se faire envoyer du courrier dans n'importe quelle poste du monde.

Nous n'avons eu qu'à demander à la gentille postière ce qu'il fallait indiquer sur l'enveloppe et nous avons ensuite reçu le courrier.

Normalement, il faut marquer le Prénom et le Nom, Poste Restante, et l'adresse de la poste. Mais alors que "Poste Restante" est comprise de toutes les autres postes dans le monde, il faut bien que les américains fonctionnent différemment. Au lieu de ça, il faut indiquer "General Delivery". Ce qui donne :

Hervé PELLEGRINI

General Delivery

NEW WAVERLY, TX

77358

USA

Ensuite, y'a plus qu'à attendre... ce qui était très reposant dans notre cas.

 
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Mardi 17 janvier, le temps est toujours à la pluie et aux orages.

Nous récupérons notre lettre auprès de la poste office de New Waverly. Arrêt courses au Walmart de Conroe et nous prenons la "petite" route à travers la campagne texane, au lieu des habituelles autoroutes.

Bon, globalement c'était une deux fois deux voies, mais on a eu une route "normale" sur quelques km. Les texans derrière nous étaient bien contents lorsque les "passing zones" arrivaient pour nous doubler.

Cela nous a permis de voir des ranchs de chaque côté de la route. Beaucoup de grosses propriétés et quelques plus petites, reconnaissables à la tailles des barrières et des maisons. Vaches, chevaux, le cliché. Un petit regret, on n'a toujours pas vu de vrais cowboys ! Au moins, on les voit en photos sur les pubs.

On arrive au Attwater Prairie Chicken NWR vers 15h. C'est le dernier endroit où l'on peut voir les Prairies Chicken. Avec ses 110 individus en liberté et ses 250 élevés en captivité pour être relâchés ensuite dans leur milieu naturel, cette espèce est clairement au bord de l'extinction. Il y en avait un million au début du 19ème siècle et plus que 8000 en 1937.

Cause de sa disparition ?

La chasse bien sûr, mais surtout la disparition de son milieu naturel à cause de l'urbanisation et de l'agriculture. Il ne reste plus que 1% des prairies naturelles humides du sud du Texas et de la Louisiane éparpillées par-ci par-là.

La zone du NWR est en voie de réhabilitation, mais c'est un peu peine perdue compte-tenu du nombre d'individus qu'il reste...

Nous nous baladons et parcourons l'"autotour" en camion. Les américains et leurs voitures !

Six individus décolent un soir et deux le lendemain. Déjà pas très proches, ils s'en vont encore plus loin. Des obs très rapides. Pas de photos. Babé fait aussi 3 autres coches.

Pour une fois, je n'ai pas fait de recherche de spot dodo. Impossible de dormir sur le refuge dixit les rangers, on se rabat sur le Walmart de Sealy à un quart d'heure de là. (29.757277,-96.150729)

Niveau temps, c'est toujours orages et pluies, un hiver texan normal d'après les rangers, même si là, c'est quand même bien trop mouillé, voire inondé.

 
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Jeudi 19 janvier. La pluie nous chasse de Prairie Chicken. Impossible d'observer quoi que ce soit dans ces conditions.

Elle nous accompagne le long des 250km qui nous séparent de l'Aransas NWR (28.308283,-96.804878).

Babé veut se rendre dans ce refuge parce que c'est l'un des seuls lieux d'hivernage des Whooping Cranes, une autre espèce de grue qui, elle, est en voie d'extinction. De 15 individus il y a quelques années, ils sont remontés à 300, ce qui ne les sort pas d'affaire pour autant.

Le refuge est aussi une immense prairie au bord d'une baie. Donc, bonnes chances d'observer des limis et autres coincoins.

En Arrivant vers la zone, les aires de pâturages boisées laissent place à de magnifiques champs... désertiques. Heureusement que le refuge a été créé...

Petite surprise, il faut payer pour celui-ci. 5$/2pers et véhicule/jour. Heureusement, c'est gratuit avec notre Annual Pass.

Nous prenons des infos auprès d'une mamie qui est bénévole dans les NWR. Voyageant en campig-car, cela lui permet de découvrir les espaces naturels de son pays. Elle convient comme nous qu'il est maintenant extrêmement difficile de trouver à bivouaquer tranquille dans la partie est/sud-est des Etats-Unis. Elle trouve aussi que son pays est devenu beaucoup trop sécuritaire. Comme beaucoup d'autres, elle nous dit tout de même que ce sera mieux dans le centre et l'ouest...

Demandant où trouver à bivouaquer pas trop loin, on nous suggère les habituels Walmart et rest areas à 30-50km d'ici, ce qui fait tiquer Babé. Il en a vraiment marre de ces spots dodo bruyants qui sont les seuls spots gratuits ici.

Le soleil semble faire de timides apparitions. Il est 11h. Nous partons explorer la zone.

Il y a plusieurs passerelles, sentiers (de 0,1mile/160m à 1,4mile/2,3km, c'est la fête ! ), tours d'observation (...domaine des vautours ! Ça pue la fiante de vautour !) et toujours un autotour.

Babé n'est pas plus emballé que ça. Certes, il y a quelques limis et coincoins, mais ce n'est pas la foule. Et puis, les trois Whooping Cranes qu'il observe sont loin. Nous n'avons accès qu'à une toute petite partie de l'immense réserve.

L'autotour de 9 miles (15 km) est assez décevant. En fait, c'est ce mode de transport qui est décevant. Le concept de départ est intéressant car il permet l'accès aux personnes handicapées de toutes sortes (disabled). Toutefois, on trouve que c'est poussé à l'extrême. Les milieux ne peuvent plus être abordés autrement que comme ça, ce qui, de notre point de vue, n'est pas le meilleur mode d'observation. Le paysage de prairie arborée est très joli, mais l'observer du camion nous coupe de toutes les sensations que l'on peut ressentir en marchant.

 
 

J'apprécie le "Big tree" trail qui nous fait traverser une forêt (à pieds !) sur 0,7 mile (1.1 km !) avec des chênes tortueux de bonne taille, dont un vieux de 600 ans. J'en ressors avec une tonne de photos et de piqûres de moustiques.

Un petit escadron de pélicans tourne au-dessus de nous. Sympa.

Un sentier de plus d'un mile dans la forêt nous promet de "Spectacular views" sur la baie. Malheureusement, elles ont toutes été bouchées...

Un autre chêne vieux de 500ans est observable au bout de 0,1mile de marche !

Babé part faire le sentier dans le marais. Je reste à spoter quelques Sandhill Cranes et limis sur la passerelle en compagnie de deux couples d'américains. Ecoutant vaguement ce qu'ils se disent, j'apprends que l'on peut observer un couple de Whooping Cranes en bord de route un peu plus bas sur la route du sud. Charmants, ils me donnent les directions pour y aller. L'un des couples vient du Michigan. Le monde est petit !

Côte d'Aransas:
Autotour d'Aransas :
Big Tree Trail :

Nous trouvons finalement à dormir dans un camping improvisé par la proprio du bar sur le petit port de Hoppers Landing pour 10$ la nuit (28.345125,-96.794453), à quelques km seulement du refuge.

Vendredi 20 janvier. Après une bonne nuit passée en bord de plage, nous décollons tôt le matin pour retourner au refuge. Il y a des White-Tailed Deer tranquilles en bord de route. Manque de bol, un brouillard tenance couvre la zone. Babé sort tout de même spoter toute la journée, notamment en parcourant les 9 miles de l'autotour à pieds. Il disfrute et voit même un tatou. Je tape mes articles.

Le soir, re-dodo à Hoppers Landing.

 
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Samedi 21 janvier. On se rend vers l'endroit indiqué par les américains pour observer de plus près les Whooping Cranes.

Au lieu d'être avant le Goose Island State Park, ce jour-là le spot se situe en fait après. Il faut aller tout au bout de la route, prendre à gauche et longer la baie jusqu'aux 4th et 8th streets. 3 Whooping Cranes se trouvaient dans un champ sur 4th street (28.143183,-96.97808). Elles se sont envolées, puis on en a observer deux autres dans le jardin d'une maison sur 8th street (28.148615,-96.975655). Encore assez loin (Babé avait envie de sauter la barrière ), elles sont tout de même mieux visibles que dans l'Aransas NWR. Sympa.

En plus, Babé fait deux coches dans les arbres des maisons alentours.

Pour les photos floues (il y avait du brouillard à ce moment-là), il faudra attendre un peu.

Nous rendons ensuite une visite au "Big tree" sur 12th street, un chêne de plus de 1000 ans, vraiment très joli.

Le brouillard se lève pour laisser place à un magnifique ciel bleu, ce qui fait du bien au moral après tous ces jours de pluie.

Avec la chaleur retrouvée, nous mangeons une glace au McDo. Le wifi y crache exceptionnellement bien, alors j'en profite pour mettre le site à jour.

Courses, achat d'une bouteille de gaz. On décolle vers 15h pour se rendre un peu plus au sud sur Padre Island. J'y ai deux spots dodo.

Nous passons une partie de Corpus Christi. Toujours pareil : ponts, usines, immeubles, zones commerciales. Puis, en arrivant sur Padre Island : zone balnéaire et... surprise !, des cordons dunaires encore protégées.

On commence par la zone nord de l'île, assaillie par les pêcheurs et baigneurs. En arrivant sur un accès à la plage, on s'enlise en faisant demi-tour. Pas pour longtemps, car des jeunes se proposent tout de suite de nous pousser.

Fuyant tout ce monde, on tente le deuxième spot dodo dans la partie sud de l'île. C'est encore un accès à la plage, mais il n'y a pas d'espace pour se garer. Une caravane et ses deux 4x4 utilisent 4 des 8 places disponibles à eux-seuls.

On continue donc notre descente pour vite arriver au Padre Island National Seashore, auquel on accède gratuitement avec notre pass.

Quel plaisir que de parcourir ce beau cordon dunaire !

Mais le soleil se couche et il faut trouver un endroit pour dormir.

Il y a deux campgrounds payants et un gratuit. Le premier campground payant se situe côté mer. C'est un gros parking où les CC se rangent en rang d'oignons (4$ la nuit avec le pass). Le deuxième est similaire côté baie. Quand au campground gratuit, il se situe sur la plage. Après notre mésaventure plus tôt et sachant que les 4x4 de pêcheurs vont passer toute la nuit, on préfère y renoncer. Dommage, la plage a l'air sublime...

On se rabat donc sur le campground sur la baie qui coûte 2.5$ la nuit avec le pass (27.468049,-97.313466), ce qui est un prix très correct pour seulement se parker comme une sardine dans une boîte.

TiNéfant fait tout petit comparé à ses voisins. On se sent vraiment serrés, mais au moins, on a vue sur la baie.

Et puis, on assiste à un joli coucher de soleil.

Un vent à décorner les bœufs se lève la nuit et souffle toute la journée du lendemain.

Je fais une balade matinale en compagnie du soleil levant.

La journée se passe tranquilloute à faire quelques corvées de rangement, d'eau et à disfruter.

Babé sort spoter dans l'après-midi et fait une coche. Il nous ramène des photos d'oiseaux (qui viendront plus tard) et du coucher de soleil.

Ce coin est vraiment super sympa. On y dort plutôt bien étant donné que les CC ne font pas tourner leurs générateurs la nuit. On y serait bien resté plusieurs jours car il y a plein de zones à prospecter avec des oiseaux !

Mais, il faut qu'on sorte des Etats-Unis. Nos visas expirent dans trois jours.

 
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Lundi 23 janvier. Nous quittons Padre Island. Lessive (27.614984,-97.222349) et nous prenons la route afin de parcourir les 300km qui nous séparent de la frontière. Niveau paysage, après la ville, on retrouve des champs ainsi que quelques zones à scrub. Babé fait d'ailleurs trois coches sur une aire de repos bien arborée de l'US77 (27.134178,-97.793014) : une titmouse, un cowbird et un woodpecker. On y retrouve aussi des Green Jay qu'on avait déjà vu en Equateur.

On se pose au Walmart de Harlingen dans l'après-midi (26.180195,-97.715311) pour y effectuer nos derniers achats avant de passer la frontière. Le wifi du walmart crache à l'intérieur. On fait un peu de Nenet. Je mets à jour le site.

Nous voici donc à quelques heures du départ.

Je ressors de ces trois mois passés aux U.S.A. avec un sentiment mitigé.

Certes, on a vu plein de choses. C'était vraiment génial de revoir mes familles hôtes et New York a été une expérience en soi. Les ours, les alligators et les lamentins étaient sympas à observer. On a aussi vu quelques nouveaux oiseaux. Et puis côté paysage, je ne m'attendais pas voir autant de forêt humide. Elle couvre toute les plaines de l'est et du sud-est que l'on a traversées.

Cependant, les trois semaines de retard que l'on a cumulées à cause de ma dent et du frein me donnent l'impression que l'on a couru après le temps. Comme en plus cette partie du pays est très grande, je trouve qu'on a passé beaucoup trop de temps sur la route.

Les forêts sont belles vues de l'autoroute, mais peu accessibles à part quelques parcs et national forests. En fait, une grande partie des zones naturelles a été ravagée par l'agriculture et l'urbanisation.

Ah, les villes...

On en a traversé un paquet. Et, c'est moche ! Y'a pas à faire, c'est très moche et en plus, c'est toujours pareil. Bon, je dis pas ça parce que je n'aime pas ça. C'est juste un fait. C'est moche. Toujours les même zones commerciales, résidentielles et balnéaires sur des km. Pour les industries, grosses usines côté est et davantage de raffineries dans le sud-est.

Globalement, si tu ne payes pas, tu n'as accès à rien. La plupart des plages sont privées, surtout en Floride, ce qui nous a extrêment déçus.

Il y a des panneaux te disant ce que tu peux faire et, surtout, ce que ne pas faire toutes les dix mètres. "Forbidden", "No Trespassing", "Posted". C'est le pays des limitations des libertés. Et la police veille. Sherrif, constable, state trooper, police, sans compter les gentils citoyens qui font eux-mêmes des patrouilles dans les "Neighbor's watch".

Dans cette ambiance hyper-sécuritaire, difficile de trouver un bivouac tranquille comme on en a l'habitude, c'est à dire bout de route ou bord de plage. Par manque de temps, on s'est souvent rabattu sur des Walmart et des Rest Areas très bruyants.

Tout est trop dirigé, cadré. On se demande comment on a encore le droit de respirer !

Les parcs et national wildlife refuges sont importants car ils restaurent et préservent ce qu'il reste de naturel dans ce pays. Cependant, leurs sentiers limités et leurs auto-tours nous ont souvent laissés sur notre faim, surtout Babé qui aime à marcher et spoter pendant des heures. Ils sont aussi gérés pour la chasse et toutes les activités récréatives style moto-cross et 4x4, ce qui restreint d'autant les zones où l'on peut marcher tranquille.

Mais on critique ce qu'on a vu. Il y a aussi ce qu'on n'a pas vu, faute de temps. Les WMA sont des spots dodo gratuits dans des zones préservées souvent trop éloignés de là où on était. Il aurait été intéressant d'y aller.

Et puis, on a tout de même trouvé du positif, surtout vers la fin et le Texas.

On aime les national forests avec leurs primitive campgrounds et leurs sentiers. On aime aussi les plages du Texas, beaucoup plus accessibles et naturelles.

On aime aussi le prix du gasoil. Entre 2.2 et 2.45$/gallon, soit entre 0.58 et 0.65 euros/L, on n'a pas explosé notre budget gasoil comme on le craignait.

Côté culinaire, il y a encore moins de diversité de produits qu'au Canada. Le fromage n'a toujours pas de goût. La qualité des fruits et légumes est moyenne, ils sont souvent chers. Encore plus de 3euros le kg de pommes et que dire des oranges vendues entre 50 et 85 centimes l'unité.

Le pain est dégueulasse. Heureusement que j'en fais de temps en temps pour nous redonner le goût de ce qui est bon !

Ils ne savent toujours pas faire de yaourt, MAIS j'ai enfin trouvé une farine digne de ce nom qui donne enfin plus de corps à mes gâteaux. On la trouve chez Walmart dans un sachet bleu plastifié. Son nom : Natural White - Premium All-purpose Flour, unbleached et non OGM, de Wheat Montana Farms and Bakery. Encore un peu cher, 3,5 euros les 2,27kg, mais elle est vraiment bien.

Voilà. Si je dois faire une comparaison avec le Canada, je dirais que le Canada l'emporte haut la main.

Mais... il ne faut pas désespérer. Il "paraît" que le centre et l'ouest des U.S.A. sont beaucoup plus sympas à visiter. De toute façon, ce n'est pas pour tout de suite. Et il faut encore que les douaniers acceptent de nous laisser re-rentrer...

Maintenant nous allons découvrir un nouveau pays : le Mexique.

 
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Pas trop mal dormi. Ce parking de Walmart s'est avéré plutôt tranquille.

On décolle à 7h00. Le ciel bleu est magnifique. La journée s'annonce chaude.

Maps.me nous amène directement au passage frontière de Brownsville. Enfin... plutôt au péage du pont qui passe sur le Rio Grande car les douanes américaines ne se trouvent que du côté entrant de la frontière, pas du côté sortant.

J'avais lu un article sur I-Overlander donnant les démarches à suivre et ils avaient précisé ce détail fâcheux. J'explique donc notre situation (que nous devons rendre le papier du visa agrafé à nos passeports) au garde-péage qui nous redirige très gentillement vers un 'turnaround' sur la gauche, une petite rampe d'accès, qui mène au parking d'inspection américaine des véhicules entrant aux U.S.A.

Je ré-explique la situation aux douaniers américains un peu moins commodes qui nous dirigent vers les bureaux de l'autre côté de la route.

Une douanière pas du tout souriante surveille le portique d'entrée sur le territoire. Comme elle nous voit arriver de l'autre côté, nous lui ré-expliquons notre situation. Elle nous laisse passer bon gré mal gré.

Nous arrivons enfin dans le bureau et le gars au guichet ne s'avère quère plus commode que les autres. Il prend nos passeports, fait la remarque qu'on a utilisé nos visas presque jusqu'à la fin (ils expirent demain), puis nous demande par où on est entrés sur le territoire car il ne reconnaît pas les lettres sur le papier. Petit moment de flottement, il dégrafe finalement les papiers et nous rend nos passeports. On lui demande s'il y a besoin d'un tampon de sortie. Non.

Retour vers la douanière-pas-souriante. Elle regarde nos passeports et nous laisse passer.

En arrivant au camion, les douaniers de l'inspection des narco-trafics nous demandent de l'ouvrir et d'attendre sur le côté. Ils n'ont personne et doivent s'ennuyer. Ou alors,... c'est à cause des cheveux de Babé.

Un chien renifle le camion. Cela ne prend que quelques minutes. Ils nous demandent si on n'a pas de marijuana, d'autres drogues ou des armes. Je leur réponds que non.

Babé n'ayant pas tout compris, le douanier me demande de lui traduire et Babé répète que non.

C'était à cause de ses cheveux ! Ils ont vraiment l'air déçu de n'avoir rien trouvé.

Ils nous indiquent de reprendre le 'turnaround' et nous revoici devant le gentil garde-péage qui nous demande si ça c'est bien passé. On lui réponds que oui et on règle les 3,5$ du pont.

Je me dis que ça va être bien folko de repasser la frontière dans quelques semaines, vu le cinéma que les douaniers américains nous ont fait. On risque d'y passer un bon bout de temps... ou pas, si le gars de l'immigration décide de ne pas nous laisser entrer.

Nous empruntons donc le pont sur le Rio Grande. Toutes ces grilles, ça donne vraiment envie, non !

Nous sommes contents de retrouver le système métrique. Quelle idée d'utiliser des miles !

Et nous voici sur le sol mexicain.

Un gars en gilet orange nous indique où nous garer et nous dirige vers le bureau des douanes. Trois guichets : migracion, copias, banjercito.

On commence par la migracion.

Le douanier, tranquille, nous donne un document à remplir. Un français qui passe par là nous donne un coup de main, sympa. Apparemment, on a bien tout rempli.

Puis, il faut aller au banjercito pour payer le visa (FMM) et faire l'importation temporaire du camion (TVIP).

Le visa, qui a augmenté depuis le 1er janvier, coûte maintenant 500 pesos/personne (environ 25 euros).

J'ai prévenu la Banque Postale il y a deux semaines qu'on allait au Mexique. Ouf, ma nouvelle carte bleue visa fonctionne et nous voici débités de 1000 pesos (Au cas où, on avait retiré des dollars américains ! ).

Je garde précieusement le ticket car il nous sera demandé à la sortie du territoire. Sinon, il faudra re-payer la même somme.

C'est au tour de déclarer TiNéfant.

Babé se débrouille comme un chef pour expliquer au douanier que TiNéfant est une "casa rodante" même si ce n'est pas mentionné sur la carte grise. Ils se rendent tous les deux vers TiNéfant pour vérifier les numéros du véhicule et voir que c'est bien une maison roulante.

Le jeune douanier, sympa et compréhensif, nous accorde les dix ans d'importation temporaire alloués aux camping-cars. Cool, pas besoin de déposer 400$ de caution. On fournit les photocopies demandées (carte grise, passeport et permis international du propriétaire) puis on règle directement l'importation du camion, soit 1271,94 pesos (environ 60 euros). Il faut la payer avec une carte de crédit au nom du propriétaire du véhicule. Heureusement, j'avais aussi prévenu la CIC bien à l'avance. La mastercard passe. Re-ouf !

Tout ça prend un petit bout de temps. Il faut déclarer ce qu'il y a dans le camion, signer des papiers. On a bien fait d'arriver tôt car une file se forme derrière nous.

Le douanier nous donne enfin tous les papiers et le sésame : l'autocolant d'importation temporaire de dix ans à coller au milieu, en haut du pare-brise.

Nous retournons vers le guichet de la migracion donner la preuve que nous avons payé nos visas. Le douanier nous accorde 180 jours. Cool !

Nous en avons fini avec la paperasse. Reste à passer l'inspection du véhicule.

Normalement, on doit ressortir avec le camion et passer par un portique. Si la lumière est verte, on passe sans inspection. Si la lumière est rouge, inspection.

Le gars au gilet orange nous dit d'aller voir le douanier qui se trouve vers les guichets d'inspection. Pas très commode, celui-ci nous dit de patienter.

On attend.

Au bout d'un moment, le gars au gilet orange nous dit d'y retourner. Là, une douanière qui vient d'arriver se charge de l'inspection.

Elle nous fait ouvrir le camion. Babé ouvre les placards, lui montre la seule pomme qu'il a gardé et le beurre dans le frigo. Il faut déclarer tous les fruits, légumes, produits laitiers et viandes que l'on a.

Elle ne fouille rien et nous demande alors de nous diriger vers le scanner.

Bon, là, une petite précision : tout ça a l'air tout fluide comme si on comprenait tout du premier coup. Erreur ! Afin d'alléger le récit, je vous ai épargné les "Disculpe, no entiendo"(Excusez-moi, je ne comprends pas), "No hablo bien espagnol" (je ne parle pas bien espagnol), "Mas lento, por favor" (plus lentement, s'il vous plaît), "Puede repetir", etc... Les douaniers mexicains parlent super vite, mais sont patients avec notre pauvre espagnol.

Après qu'elle nous ait indiqué trois fois où aller, on se rend au bout du parking. Là, un gars sort de sa guérite. Il m'indique que je dois descendre du véhicule, que seul Babé peut le conduire au milieu du scanner. Puis, nous nous mettons à l'abri et le scan se déroule.

On va se garer là où on nous dit et on attend. Encore.

L'air est super chaud. le vent souffle en fortes rafales. Babé spote les coincoins sur la mare d'à côté. Il a gardé ses jumelles !

On attend, résignés mais tranquilles, en se disant qu'ils vont tout nous faire déballer comme dans la remorque du véhicule d'à côté.

La douanière arrive enfin.

Elle regarde les résultats du scanner, prend la plaque d'immatriculation du camion en photo avec son smartphone (souvenir ou preuve ?) et nous dit un truc qu'on ne comprend pas. (Je vous ai dit qu'on ne comprenait rien ! )

Elle répète ce qu'elle vient de dire et nous fait signe d'y aller en nous souhaitant un bon séjour.

Wouah, cool ! Ayé, on a passé la frontière !

On se retrouve un peu bêtes. Après plus de deux heures en douanes, on se voyait y passer toute la journée.

On reprend l'autoroute.

La ville de Matamoros est juste à côté. Ça fait bizarre. On entre dans un nouveau monde typiquement sud-américain qui me rapelle le Pérou.

Tout est construit mais pas totalement fini. Les petites échoppes colorées se succèdent le long des rues poussiéreuses. On se fait doubler en tout sens et klaxonner.

Je souris. C'est comme un retour à la maison.

Plus de règlementations, de panneaux te disant quoi faire ou ne pas faire. Il y a des vendeurs à chaque coin de rue qui attendent de te vendre toutes sortes de choses et d'aliments quand tu t'arrêtes à un feu. La misère est aussi bien visible. Les gens ne sourient pas tellement.

Ici, ce n'est pas les Etats-Unis.

Il y a un supermarché juste à l'entrée. J'arrive à nous sortir de l'autoroute et nous faire faire demi-tour. On arrive à se garer sur le parking et Babé reste au camion pendant que je vais retirer de l'argent (6000pesos, environ 300euros) et acheter fruits, légumes et produits frais.

Nous sommes dans l'état du Tamaulipas, réputé très dangereux, comme ses voisins, à cause de toutes sortes de trafics et de violences. Même si Babé a énormément foi en l'Homme, j'ai passé un deal avec lui (disons plutôt que j'ai IMPOSÉ mes conditions ): extrême prudence dans cet état et la partie nord-est du Mexique qu'il veut explorer, l'un de nous deux reste toujours dans le camion. Si cela n'avait tenu qu'à moi, je l'aurais évité et fait comme tout les voyageurs en allant en Baja California. Mais le Mexique est l'un des pays les plus diversifié au niveau des écosystèmes. On peut passer d'une zone à scrub sèche à de la forêt humide en moins de 200km. Il y a beaucoup d'oiseaux endémiques.

Donc, parmis les autres conditions (Babé éclate de rire en lisant ça !), j'ai demandé à cibler les zones, éviter de trop vagabonder et de dormir n'importe où (style bord de route ou de piste qu'il affectionne particulièrement), en gros de dormir soit dans des campings soit sur des stations Pemex. En lisant des bird trips, j'ai ciblé 9 endroits où aller spoter, sinon Babé aurait spoter partout et n'importe où. C'est avant tout pour me rassurer car ces rapports datent tous d'une dizaine d'années. La zone serait-elle dorénavant trop risquée... ?

Retour au supermarché où les prix sont nettement inférieurs à ceux des Etats-Unis et de l'Europe.

Une femme, en voyant mon visage pâle (c'est comme ça qu'elle l'a dit ), me demande d'où je viens. Elle me souhaite la bienvenue et un bon voyage dans son pays en dépit des troubles qu'il y a actuellement.

Le passage en caisse dure une éternité. Il fait chaud. Pas de clim dans le supermarché.

Une à deux personnes attendent devant la caisse. Ils ne disent rien, mais j'ai l'impression qu'ils font la manche...

De retour au camion, il est 11h. La chaleur nous écrase.

On prend aussitôt la route. On a 300km à faire jusqu'à La Pesca, notre premier spot obs.

La sortie de la ville se fait sans encombres. On découvre nos premiers "topes", de petits dos d'ânes très courants dans le pays, plus ou moins hauts, signalés et donc rebondissants pour TiNéfant.

On arrive aussitôt dans la campagne. De grands champs sont "sponsorisés" par des vendeurs de semences. Les bords de routes sont sales. De petites échoppes bordent les pueblos traversés.

Le contrôle phytosanitaire auquel je m'attendais n'existe plus. À la place, nous avons droit à un contrôle militaire. De jeunes gens en armes, gilets par balles, casques et cagoules nous arrêtent pour contrôler le véhicule. "D'où venez-vous ?", "Où allez-vous ?". Ils fouillent sommairement l'intérieur en voyant que nous ne sommes que de simples touristes et nous laissent repartir.

Toutes ces armes qui tirent de vraies balles, ça fout quand même un peu les j'tons. Bizarrement, je me sens tout de même moins stressée qu'aux Etats-Unis...

Nous croiserons aussi deux convois sur la route.

Pas très rassurant ? Je ne saurais dire.

Autant les forces de l'ordre étaient ultra-présentes aux Etats-Unis, autant elles ne semblent être cantonnées qu'à certains endroits au Mexique.

Ma première impression est que la situation n'est pas simple dans ce pays et que les gens font ce qu'ils peuvent pour survivre. Je comprends qu'ils tentent de passer de l'autre côté. Mais, je ne suis pas sûr que ce soit pour le meilleur...

Les km avancent. Nous faisons notre premier plein de gasoil. 16,97pesos soit près de 0,85euros si on compte qu'1 euros vaut 20pesos. Glups, ça fait bizarre. C'est pas encore trop cher, mais on en a pour 1000pesos du plein. J'aurais peut-être dû en retirer plus...

Le paysage change. Des champs, on passe aux pâturages puis à des zones valonnées couvertes d'une végétation arborée sèche qui nous fait aussitôt rêver.

Pas besoin de mots. Je vois bien que Babé serait prêt à prendre la première piste venue pour aller spoter pendant des jours. Mais...

... nous ne faisons que passer.

Qui dit nouveau pays, dit nouvelles règles de signalisation. Babé se fait rapidement à rouler à moitié sur la bande d'arrêt d'urgence . C'est ce que tout le monde fait pour se laisser doubler facilement. Une autre chose en commun avec le Pérou.

Nous arrivons à Soto la Marina vers 16h. On tourne pour aller à La Pesca et on prend un topes un peu dur non signalé (pas le premier de la journée !).

On roule et le camion se met soudain à rebondir bizarrement.

On pense d'abord que c'est la route, mais le bruit devient plus fort.

On se gare pour constater ce qu'on redoutait : On a crevé !

Putain ! C'est vraiment pas de bol !

Mais bon, presque deux mois sans qu'il nous arrive une couille, ça ne pouvait pas durer !

On est à 8km de Soto et bien plus de La Pesca.

Babé craint d'abîmer le pneu en roulant davantage. Il nous arrête à la première maison venue qui est en fait un Centro Evangelico "El Tabernaculo"

Deux enfants jouent dans le jardin. Babé se renseigne dans la maison et revient avec Israël, le propriétaire des lieux, qui nous aide aussitôt. C'est qu'on a un cric hydraulique qu'on ne sait pas faire marcher. Par chance, Israël en a un à manivelle. Babé a aussi peur de ne pas pouvoir dévisser les boulons avec nos outils. Israël revient avec un tube en métal qui fera l'affaire.

Le changement de roue se fait en quelques minutes.

On demande à notre hôte comment le remmercier. Il ne demande rien et nous montre son cœur. Il nous dit aussi qu'on vient de se faire notre premier ami mexicain.

Le pneu a une grosse bosse sur le côté. Israël nous dit que c'est à cause des topes et qu'on peut le faire réparer à Soto la Marina.

Nous remercions chaleureusement notre hôte pour son aide et repartons en ville.

Une chose est sure, ce ne sont pas les vulcanizadora qui manquent. On comprend maintenant pourquoi.

En voyant l'état de notre pneu, le gars dit qu'il ne peut rien faire. Le renflement s'étale sur un cinquième du côté.

Babé est déçu car on se retrouve sans pneu de rechange dans un pays qui n'a pas nos dimensions de pneus. Oh well, chaque problème en son temps. Pour l'instant, on peut à nouveau rouler. On n'est pas resté coincés pendant 15 jours !

Après vérification de la pression des pneus (20pesos), nous retournons donc sur la route de La Pesca en prenant d'énormes précautions sur les topes. Le paysage est agricole. Quelques champs, des pâturages et toujours cette belle végétation arborée sèche. On voit nos premiers gauchos à cheval.

La Pesca est un petit village de pêcheurs et d'agriculteurs situé au bord d'un estuaire et entouré de lagunes. C'est aussi une petite station balnéaire avec quelques hôtels et un camping. Tout au bout, après avoir passé 12 topes en moins d'1km ! , il y a une immense plage avec des palapas (de petites cabanes végétales servant de parasols) et des bâtiments plus ou moins à l'abandon. Il semble y avoir eu un petit boom touristique pendant un temps...

Le vent souffle encore en fortes rafales qui soulèvent le sable. Des voyageurs ont dormi sur la plage. Mais pour notre première nuit, je préfère aller au camping (23.785764,-97.760526).

C'est 250pesos (environ 12euros), électricité et eau comprise, pour stationner sur un terrain sommairement aménagé. C'est cher pour ce que c'est, mais je préfère ça à une nuit sur la plage. Babé aurait préféré l'inverse mais se plie adorablement aux conditions exceptionnelles du voyage dans cette partie du pays. Il ne veut pas me croire, mais on fera des bivouacs sauvages dans d'autres états. Promis.

Pour l'heure, dodo, secoué par le vent et en musique jusqu'à tard le soir (merci les voisins !). La journée a été TRES longue et fatiguante.

Et voici où nous sommes :

 
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Nous passons quatre jours tranquilles à La Pesca.

Babé se met en mode Obs. Il passe ses journées sur les chemins à spoter.

La Pesca est un endroit intéressant niveau ornitho car en quelques km on passe de la mer à la colline dans environnement arboré sec donc, il y a des oiseaux différents. Les pélicans blancs et bruns sont sympas. Ils passent en escadrons au-dessus de nous. Il y a pas mal de limis et aussi de nouveaux jay, wren et autres hawks.

Babé se fait plaisir et revient avec une vingtaine de coches au total.

Quand à moi, je disfrute au camion en faisant de l'ordi. Un peu de site et beaucoup d'écriture.

Le soir, nous dormons toujours au même camping (23.785764,-97.760526). Comme on n'utilise ni eau ni électricité, la gérante baisse le prix à 200pesos/nuit. Les nuits sont très calmes, plus de musique.

Pour ce qui est du temps, c'est comme sur la côte sud-est des Etats-Unis. Le vent de sud-est des deux premiers jours nous apporte du soleil et de la chaleur (30°C), puis il vire au nord-ouest avec donc des nuages, de la pluie et du froid (12°C).

La Pesca côté plage :
La Pesca côté lagunes et champs :
La Pesca côté collines :

Babé adore les arbres. Ici, ils ont quelques piquants et sont bien différents de chez nous.

 
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