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"Au fil du voyage" a été réalisé par Lise Coulaud-Dutheil à l'aide d'un fond de carte provenant du site https://mapchart.net/ en conformité avec la license d'utilisation de ce site et de la license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) à laquel elle est soumise.
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Vendredi 01 décembre.

On disfrute une dernière journée au centro turistico d'Angahuan.

Dans l'après-midi, on traverse le village sans détours cette fois. Le marché est encore animé. Il y a des décorations sur l'église. Ça sent bon la fête, c'est pas plus mal qu'on parte.

On retourne sur la route principale à 40 minutes de là, au-dessus de Uruapan, pour se poser sur une Pemex (19.496489,-102.07069).

Demain est une grosse journée de route pour rejoindre le Nevado de Colima et on veut être directement sur la route du départ.

En fait, Maps.me nous faisait passer par des routes blanches bien plus directes. Toutefois, après nos souvenirs plutôt négatifs des routes blanches du Guatemala, on préfère jouer la sécurité et passer par des routes nationales, ce qui nous rallonge tout de même le trajet de 100km.

Dodo pas trop bruyant, mais douloureux pour moi.

Que je me tourne dans un sens ou dans un autre, ma mâchoire inférieure droite me lance constamment. Du paracétamol ne fait qu'apaiser momentanément la douleur.

Samedi 02 décembre.

Lever efficace pour prendre la route à 6h. Difficile de manger du côté droit. J'effleure à peine le dessus de ma molaire qu'une violente douleur me vrille la mâchoire.

Je ne me souviens que très vaguement du trajet jusqu'à Ciudad Guzmán. Beaucoup de cultures de maïs ou de canne à sucre en fonction de l'altitude, une jolie sierra avec des virages. On entre dans l'état de Jalisco.

On arrive vers midi.

Mon humeur est plutôt ombrageuse. Babé-mon-plus-gentil va faire quelques courses car on n'a plus grand-chose à manger.

N'ayant plus beaucoup de paracétamol, je vais en racheter dans la pharmacie d'à côté et en profite pour demander s'il y a des dentistes dans le coin.

Les indications sont vagues, mais j'arrive à trouver un cabinet de plusieurs dentistes... fermé.

En demandant à côté, on m'indique un cabinet ouvert quelques mètres plus loin.

Un patient attend. Je sonne. Je ne sais pas du tout comment ça se passe ici.

Pas de secrétaire, ni d'assistante. C'est le dentiste qui me reçoit. Il travaille en couple avec sa femme qui s'occupe d'une patiente dans le box d'à côté, dans un cabinet équipé du minimum (chaise, outils de torture, radiographie). C'est déjà rassurant.

Il a quelques minutes de libres avant son prochain patient et accepte de m'ausculter tout de suite.

Pas de radio, une simple pression sur la dent et mon gros "Ah !" de douleur pose le verdict : Ododoncia.

Odo-quoi ?

La douleur n'arrange rien à mes capacités de comprendre ce qu'il dit et le dico est resté dans le camion.

Après 5 minutes, je finis par comprendre qu'il ne peut pas opérer la dent sans qu'elle soit dévitalisée.

Dévitalisée ???

Un peu extrême. Non ???

Mais bon, vu la douleur qui irradie dans ma mâchoire, je ne suis pas contre. De toute façon, cette dent me fait des misères depuis quelques années...

Le dentiste ne peut pas faire la dévitalisation. Je dois voir un de ses collègues qu'il appelle aussitôt. Et puis après, il parle de poser une couronne...

Vient la question épineuse : combien ça coûte ?

L'ododoncia coûte 1800pesos (90€), mais comme j'explique que je ne suis pas là pour longtemps, le collègue dit qu'il peut faire l'intervention de base pour 900pesos (45€). Quant à la couronne, c'est au moins 2000pesos (100€) mais je ne sais pas si je vais la faire faire ici ou pas.

OK, rendez-vous est pris pour l'ododoncia lundi à 10h.

Le dentiste me donne les indications pour aller chez son collègue. Il me prescrit aussi un antibiotique et de l'ibuprofène pour la douleur. Très patient, il m'explique les choses plusieurs fois pour être sûr que j'ai bien compris. Sympa.

Combien est-ce que je vous dois ?

Rien.

Quoi ? Vous êtes sûr ?

Oui-oui. Ce n'est qu'une auscultation. Vous ne me devez rien.

OK.

Je le remercie et retourne au camion.

En chemin, je m'arrête chez le dentiste qui doit dévitaliser la dent lundi.

J'avais repéré son cabinet à l'aller, très... simple.

J'attends dans la salle d'attente vide. La porte entrouverte et les bruits de fraiseuse m'indiquent qu'il est avec un patient.

L'arrivée d'une dame et notre bavardage le font émerger du cabinet.

Il se présente : Docteur José Luis Rolón Chávez, chirurgien dentiste.

Bonnes vibrations. Il a l'air sympa.

Je lui demande si je dois prendre ou faire quelque-chose pour lundi. Il me répond seulement de bien petit-déjeuner car l'intervention va durer deux heures.

Prochain arrêt : la pharmacie. J'en ai pour 8€ de médicaments.

Retour au camion pour tout raconter à Babé.

Pas question de rester en ville. Même si on est à 1500m d'altitude, il fait trop chaud.

Il n'est que 14h. On décide de reprendre la route pour retrouver un peu de fraîcheur dans le Parque Nacional Nevado de Colima. Ça tombe bien, il y a un joli sommet à faire tout en haut.

Situé à 30km d'ici, il faut parcourir 17km de piste pentue, poussiéreuse et rebondissante (L'arrière de TiNéfant râcle deux fois sur des passages à guet ) pour arriver à l'entrée. J'avais cru lire qu'elle était en bon état...

On règle 32pesos d'entrée par personne.

Les spots dodo I-Overlander ne nous conviennent pas. Pas évident de faire demi-tour sur la piste étroite. Babé maîtrise comme un chef.

On finit par trouver notre bonheur au bout de la piste de La Joya (celle du bas) avec un stationnement presque plat et large tout au bord à 3438m d'altitude (19.582222,-103.60149), et pas loin du départ du sentier pour le sommet.

L'ibuprofène fait effet. Je n'ai presque plus mal à la gencive, mais ma dent me lance dès que je l'effleure.

Je dors le reste de l'après-midi pendant que Babé va se dégourdir les jambes.

Dodo tranquille (ça fait du bien !) car c'est très calme ici.

Dimanche 03 décembre.

Babé part à l'assaut du Nevado de Colima (4260m) avant l'aube.

 
 

Je passe la matinée bien au chaud sous la couette à penser à mes histoires. De toute façon, je ne suis pas bonne à grand-chose d'autre.

J'arrive tout de même à faire une purée, seul aliment pas trop difficile à ingurgiter dans mon état.

Babé revient tout sourire vers 13h. Trop facile la balade !

Après-midi tranquille à profiter que le soleil ait réchauffé le camion pour faire un peu d'ordi.

On cogite aussi sur les options qu'on a pour ma dent.

Rester ici ? Attendre ? Pour combien de temps ?

Continuer le voyager et trouver un autre dentiste en Baja ?

Car, c'est sûr, la perspective d'arriver en Baja avant la fin de l'année s'éloigne de plus en plus, d'autant qu'il y a plein de spots obs où s'arrêter entre temps...

Dans l'immédiat, on se rapproche de la sortie du parc en dormant à La Joya (19.58754,-103.59769), une grande zone de stationnement avec WC où dorment les guardaparques.

Dodo tranquille.

 
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Lundi 04 décembre.

Nous prenons la piste à 7h. La descente se fait plus facilement que la montée.

On a préféré partir tôt parce qu'il n'y a pas beaucoup de places diponibles devant chez le dentiste.

Il y a une Agua Purificada (19.696683,-103.46583) au coin de la rue. On en profite pour refaire nos pleins. C'est 13pesos le garafon directement dans le magasin ou 12pesos au distributeur automatique.

10h arrivent vite.

Le dentiste est à l'heure. Je suis sa première patiente.

Son cabinet est encore plus spartiate que celui du premier dentiste. Une chaise, les outils qu'il faut, un frigo, une sorte de microonde posé sur un bahut aux nombreux tiroirs.

Humm ! Ça va faire mal ?

On discute de l'intervention et je lui demande combien de temps et combien cela coûterait de faire aussi la couronne avec lui.

Il y a une couronne à 2800pesos (140€) en céramique avec un peu de métal et la couronne entièrement en céramique à 4000pesos (200€) tout compris (couronne + intervention). Il peut s'arranger pour l'avoir fin de la semaine suivante.

Mais avant cela, il veut voir comment est ma dent.

Pour cela, il m'endort la gencive et la dent.

Ah, Byzance ! Je ne sens plus rien !

En arrivant aux nerfs, il m'explique qu'ils sont complètement pourris, d'où la grosse douleur.

Il faut donc bien dévitaliser la dent.

Et c'est donc parti pour 2h30 d'intervention (apparemment, j'ai deux nerfs dans une racine...) SANS DOULEUR aucune.

Il m'explique ce qu'il fait et s'intéresse aussi à notre voyage.

Après une radio locale de la dent, il me montre que la zone sous les racines est encore bien infectée. C'est pourquoi je risque d'avoir encore un peu mal dans les prochains jours.

Au passage, j'apprends quelques nouveaux mots comme "enjuague" (rinçez la bouche), "la muela" (la molaire) ou "abre la boca" (ouvrez la bouche).

Je n'ai que 2000pesos sur moi en billets de 500 et lui laisse volontiers les 200pesos restant (l'ododoncia coûte 1800pesos) tant je n'ai vraiment pas eu mal !

Rendez-vous est pris jeudi à 11h pour faire l'empreinte des dents.

Il est près de 13h. Je me repose pendant que Babé va se balader.

À son retour, je remonte quelques cuadras pour aller faire un peu de Nenet dans un Cyber.

J'ai quelques recherches à faire. Et puis, il y a un couple de voyageurs en ville qui propose de dormir devant chez eux mais il faut d'abord les contacter par mail.

J'envois mon message et, contre toute attente, 5 minutes plus tard, j'ai une réponse.

Gerardo se propose de venir nous chercher dans la demi-heure.

Je rembale mes affaires et retourne au camion.

En effet, quelques minutes plus tard, Gerardo arrive en vélo.

Il nous guide aussitôt jusque chez lui (19.718854,-103.46796).

La petite banlieue pavillonaire est sympa.

On papote et Gerardo nous montre une petite salle de bain particulière avec WC et douche chaude.

Ah quel bonheur que prendre une bonne douche chaude !

Déjà 18h.

Gerardo nous propose de rejoindre sa compagne Gina et leur fils de 3ans Matias en ville. Gina avait elle-aussi un rendez-vous chez le dentiste !

On est présenté à la famille de Gina, puis on va à la mairie pour une projection d'un documentaire de 15min sur les colibris. Sympa, même si je n'ai pas tout compris tellement le présentateur parlait vite.

Gerardo est guide. Il s'investit aussi beaucoup dans des programmes de sauvegarde de l'environnement et de développement de l'agriculture durable.

Il y a beaucoup de monde sur la place centrale à cette heure-là. On en fait le tour et on passe dans quelques "papelerias" à la recherche d'un guide routier papier et spiralé du Mexique. Gerardo en a un exemplaire chez lui, mais impossible d'en trouver en ville. Tant pis.

On apprend à se connaître.

Agés d'une trentaine d'années, Gerardo et Gina sont vraiment très sympas.

Ce n'est pas courant de rencontrer des mexicains voyageurs !

On se raconte plein d'anecdotes et de spots voyages... dans la limite de notre espagnol restreint.

On rentre chez eux vers 21h.

Après leur avoir fait visiter le camion, on se dit bonsoir.

On a l'estomac dans les talons.

On découvrira plus tard, qu'ils font un petit déj à 9h, puis un gros repas à 15h pour ne grignoter que quelques trucs ensuite dans la soirée !

On mange des pâtes et ensuite dodo après avoir pris un ibuprofène.

L'anesthésie passée, ma gencive s'est réveillée. Je peux encore difficilement manger du côté droit.

On ne pensait passer qu'une nuit, on va finalement rester jusqu'au jeudi.

Mardi 05 décembre.

Babé part toute la matinée explorer le parque ecologico qu'il y a en bord de ville. Il revient avec 3 coches !

Je fais un peu de Nenet. Puis, Gina et sa maman m'emmènent dans un gros marché couvert pour acheter quelques fruits et légumes. J'ai l'impression d'être de retour au Guatemala !

On revient vers 13h.

Babé est rentré depuis longtemps. Il s'est fait à manger. Moi, j'ai grosse faim.

Gina nous propose de venir manger chez ses parents pour 15h. OK !

Comme je lui ai venté les mérites du Grillgas, j'en profite pour faire un gâteau poire-chocolat pour le dessert.

S'il avait su, Babé n'aurait pas mangé autant de pâtes !

Car, plus que le gâteau, on a droit a un vrai festin pour le déjeuner.

Les tortillas pour les tacos sont servis chaudes et on y ajoute ce qu'on veut. Il y a trois sortes de viandes en sauces, dont de la langue délicieuse, du guacamole, une salade de tomates et légumes typique de la région dont j'ai oublié le nom, des tortillas de queso et même de la pizza !

Un vrai régal !

En plus, adorable attention de leur part, ils n'y ont pas trop mis de piment car je leur ai dit qu'on n'aimait pas trop ça.

Le gâteau, qu'ils appellent "Pan" (= pain) a aussi du succès.

Je leur en donne la recette.

On ressort vers 16h, le ventre bien plein.

Le lendemain, je fais un pain maison à Gina pour lui montrer ce que nous on entend lorsqu'on parle de "pan"/pain. Ici, le pan est surtout sucré.

Babé part se balader vers la lagune de Zapotlan toute proche.

Gina me propose de faire une lessive avec sa machine. Sympa.

Le soir, on remercie Gerardo et Gina de leur chaleureux accueil car on part à 7h le lendemain pour être sûr d'avoir une place devant chez le dentiste.

C'est une belle rencontre.

Jeudi 07 décembre.

On trouve une place devant chez le dentiste. Je vais faire quelques courses dans une fruteria toute proche qui propose de bonnes pommes du verger pour 28pesos/1,40€ le kg. Puis, je vais au Soriana (ils n'ont pas de Bodega Aurrera ici !) pour refaire les pleins.

11h arrivent.

Je suis à nouveau la première patiente du dentiste. Pas trop dure la vie de dentiste ici !

Le rendez-vous ne dure pas longtemps car ma gencive est encore sensible. J'ai toujours du mal à manger dessus et le dentiste ne peut même pas travailler sur ma dent sans anesthésie afin de la raboter pour y installer la couronne.

Nouveau rendez-vous est donc pris pour lundi 11h30.

Que faire en attendant ?

On pensait faire une grande boucle jusqu'à la mer. On va se contenter de la montagne dans un premier temps.

D'abord, direction la piste du parc national Nevado de Colima. On se gare au bord un peu avant le km6 à 3256 m (19.618485,-103.56735) afin que Babé puisse spoter la jolie forêt.

Le camion est tellement poussiéreux à l'extérieur que je décide de le décrotter un peu !

Vendredi, nous prenons la route pour Yerbabuena.

Situé dans l'état de Colima voisin, ce petit pueblo est au pied du volcan Colima.

On pourrait dormir au bord de la laguna Maria pour 150pesos la nuit, mais on lui préfère le bord du parc du petit village de Yerbabuena (19.475862,-103.68465) situé un peu plus haut à 1467m d'altitude.

On y passe le weekend avec des nuits très tranquilles et relativement fraîches.

Babé part se balader chaque jour à la rechercher d'un accès pour monter sur le volcan. Il en trouvera presque un, mais n'aura pas le temps de continuer.

Quant à moi, je traite la montagne de photos en retard. Je prends aussi le temps de réfléchir à mes histoires.

Les antibiotiques que j'ai pris n'ayant eu aucun effet sur mon inflammation de la gencive durant une semaine, je décide de la traiter avec des huiles essentielles de menthe poivrée et de tea tree durant le weekend.

Résultat plus que satisfaisant !

Si j'avais su...

 
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Lundi 11 décembre nous voit reprendre la route de très bon matin.

Le lever de soleil sur le volcan Colima et le Nevado du même nom est très joli.

Cette fois, je n'ai pas mal durant la séance qui s'écoule sans anesthésie.

Rabotage de la dent, prise d'empreintes, j'en ressors 1h30 plus tard.

Le dernier rendez-vous pour la pose de la couronne est pris pour samedi à 11h.

On déjeune.

Je fais un peu de Nenet et on prend ensuite la route, direction Colima (la ville !) vers 16h.

On emprunte la nationale qui roule bien.

Arrivés au Walmart, on se pose sur le parking un peu à l'écart (19.23789,-103.71486). La police dit qu'il n'y a pas de problème pour dormir la nuit.

J'en profite pour faire le plein de tout dans le magasin.

Ce qui est le plus dur, c'est la chaleur. Colima n'est qu'à 500m d'altitude.

Le contraste avec les derniers jours tempérés est un peu dur.

Dodo relativement tranquille entre chaleur et bruit de la ville.

Mardi 12 décembre, nous descendons tranquillement vers la mer.

Après toute cette montagne, on n'est pas contre un peu d'air marin. On se rend donc au plus proche, à Cuyutlan.

Arrêt à Ciudad de Armeria pour acheter un délicieux pollo con papas.

La route traverse une jolie petite sierra couverte de Thorn Forest. À l'approche de Cuyutlan, on tombe sur une sorte de marche collective. Puis c'est l'arrivée en bord de mer.

Le littoral est entièrement à vendre. De grosses villas entre 350 000 et 1 000 000 de dollars US empiètent sur la dune dont il reste encore des patches de végétation (mais plus pour longtemps !).

On se pose au bout de la piste (18.897513,-104.0352), à côté de l'entrée d'un Tortugario que je vais visiter dans l'après-midi.

Bof ! ce petit centre de conservation ne casse pas trois pattes à un canard.

Certes, les panneaux explicatifs sont bien faits, mais tous ces animaux enfermés (iguanes, tortues et crocodiles) me font de la peine. En particulier les tortues énormes qui tournent en rond dans leurs minuscules bassins.

On m'explique que ces tortugas negra sont maintenues en bassin en vue de les faire se reproduire, les golfinas étant trop agressives. Les spécimens n'étant pas encore arrivés à l'âge adulte, ils font des ronds dans l'eau.

Ils ont un petit criadero, mais il n'y a plus beaucoup de nids.

Les crocodiles ont plus de chance car une fois remis en état, ils sont libérés dans les rivières alentours.

Au fond du centre, on a accès à un bout de mangrove. Ayant mes articles à taper, je ne fais pas le tour en lancha à 70pesos sur la lagune.

 

Babé part se balader sur la plage pendant que je m'installe devant l'ordi.

Le sable noir est collant sous les pieds.

En fin d'après-midi, c'est exercices pour Babé et étirements pour moi.

On assiste à un joli coucher de soleil.

On passe la journée du lendemain à encore disfruter ce bout de plage.

Babé coche enfin (!) le Red-breasted Chat qu'il cherche depuis Oaxaca !

Par contre, moins fun, il nous ramène un GROS bambou qu'il a trouvé en bord de plage. Le machin de loge même pas derrière son siège tellement il est gros !

Jeudi 14 décembre.

Il est temps pour nous de reprendre la route de la montagne avec un arrêt à La Cumbre près de Colima.

Il s'agit d'un sentier de 3km qui monte jusqu'à des antennes et une sorte de sanctuaire en haut d'une colline au milieu de la Thorn Forest.

On peut stationner en bord de route, mais on choisit de payer 10pesos (seulement !) pour stationner un peu plus à l'écart dans le parking fermé (19.1895,-103.68324).

Nuit bruyante à cause de la circulation mais tranquille.

Babé, qui a déjà coché le Black-chested Sparrow dans la journée, décide de faire une petite obs de nuit qui lui permet de voir le Buff-collared Nightjar.

Le lendemain, on va tous les deux se balader jusqu'au sommet. Le lever de soleil est vraiment sympa. Par contre, on ne voit pas trop la plaine et les volcans à cause des nuages.

Au retour, on croise le chemin d'une tarantule, Brachypelma hamorii d'après les cartes, je crois, qui est une cousine des tarantules des films d'horreur.

Il est temps pour nous de retourner à Ciudad Guzmán.

Arrêt au Walmart de Colima pour manger une salade et une glace, puis dans une agua purificada sur la route pour faire le plein d'eau à 9pesos le garafon (19.367107,-103.57945)

Nous arrivons devant chez Gerardo et Gina dans l'après-midi.

Ils ne rentreront que beaucoup plus tard.

Comme il fait bien plus frais, on se régale de crêpes que l'on offre aussi à nos hôtes.

Samedi 16 décembre.

Il pleut.

Gerardo est parti avec un groupe sur le Nevado de Colima. Ils ne feront même pas le sommet pour cause de brouillard et de neige.

Nos hôtes sont de mariage aujourd'hui. Ils vaquent à leurs occupations et nous aux nôtres.

Babé part se balader vers Las Peñas, le parque ecologico qu'il a déjà visité, je vais à mon dernier rendez-vous chez le dentiste.

La pause de la couronne se passe bien.

Je règle les 4000pesos et remercie mon dentiste de ne pas m'avoir du tout fait mal.

Pour ceux que ça intéresse, les coordonnées de ce chirurgien-dentiste sont :

José Luis Rolón Chávez

1° de Mayo No 368C, ZAPOTLAN EL GRANDE, Jalisco

tel : 413 34 99

cel : 341 439 0622

GPS : 19.696114,-103.46641

Malgré la pluie, je me fais plaisir avec une délicieuse glace au café. Mium !

Je rentre un peu trempée au camion (le seul jour où il pleut, on ne se gare pas devant chez le dentiste !) et passe l'après-midi au sec à faire de l'ordi.

Dimanche tranquille.

Nos hôtes se reposent et nous-aussi. Je profite du Nenet pour faire des recherches sur mes histoires et sur des spots obs. Skype avec la famille.

Lundi, le temps est encore bien maussade de bon matin.

Babé repart se balader au parc. Il en profite pour faire quelques photos de la ville, du volcan et du nevado de Colima qui se dégagent en fin de matinée.

 

On décide de mettre la lessive à la lavanderia (19.715324,-103.46653) à quelques cuadras de là. C'est 13pesos/kg et on la récupère le soir même.

Je fais deux gâteaux, un au yaourt pour les parents de Gina et un aux Nesquick que l'on partage avec Gerardo et Gina le soir même.

Les parents de Gina nous offrent une nouvelle spécialité mexicaine à manger pour midi : les tamales. Il s'agit d'une sorte de purée compacte de maïs, soit sucrée soit salée avec de la viande (épicée, bien sûr !), cuite au grill ou à la vapeur dans une feuille de maïs.

Vraiment pas mauvais !

On passe la soirée en compagnie de Gina et Gerardo à papoter voyages et projets de voyages.

Ce sont vraiment des gens super sympas et chaleureux.

Qui sait ? On repassera peut-être les voir au retour ?

 
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Mardi 19 décembre.

Ayant dit au revoir à nos hôtes hier soir, nous prenons la route de bonne heure. La circulation est facile dans la ville qui s'éveille.

Nous avions fait le plein de l'une de nos bouteilles gaz à la station Tomza à l'entrée de la ville (19.683941,-103.47161) pour 10pesos/L (soit 180pesos le plein). Toutefois, en y retournant une seconde fois, ils n'avaient plus l'embout qui s'adapte à notre bouteille.

Nous tentons donc notre chance à la grosse station Gas Tomza en-dehors de la ville (19.636378,-103.51418). Bonne pioche, ils remplissent notre seconde bouteille sans problème et pour 150pesos.

Le plein de gaz fait, on reprend la route l'esprit tranquille.

Mes ennuis de dent étant terminés, on repart pour quelques spots obs.

On commence avec la piste menant aux antennes RMO Viboras qui débute au bord de la route menant à Autlan de Navarro, au pied du parc Nevado de Colima (19.646072,-103.62078).

Gina et Gerardo nous ont dit que l'on pouvait bivouaquer au bout, mais on ne veut pas rayer TiNéfant. Babé parcourt donc les 20km à pieds dans la matinée. Une bonne remise en jambes pour les randos.

La forêt est bien sympa avec de belles clairières à colibris, mais pas de nouvelle coche.

On reprend la route après le déjeuner, direction la piste des antennes (=microondas) de San Francisco.

Les indications sur les rapports ne sont pas claires et, bien-sûr, Maps.me décide de me planter à ce moment-là. Il n'arrive plus à me localiser !

Oh well...

Il n'y a pas 36 routes jusqu'à Autlan.

On disfrute le paysage de plaine entourée de volcans en zigzaguant autour des trous qui minent la route. À mesure que l'on descend, les cultures passent du maïs à l'agave puis à la canne à sucre.

L'entrée de la piste pour les Microondas San Francisco se trouve finalement bien signalée au km45 de la Mex80 au nord d'Autlan (19.826103,-104.32766).

Rebondissante, elle monte sévère et on finit par se poser dans la première carrière abandonnée quelques km plus loin (19.834233,-104.3296) (coordonnées venant du GPS de rando ).

Ce spot dodo s'avère très bien en dépit de mes réticences initiales. Éloigné de la route principale, il est très tranquille. Et puis, les gardes privés de la mine qu'il y a un peu plus loin nous disent que c'est sécure car ils patrouillent régulièrement.

On disfrute.

Le lever de soleil est superbe sur le Nevado de Colima le lendemain.

Babé parcourt la piste jusqu'en haut. Le forêt est très jolie et les paysages agricoles doux aux yeux. Les Black-chested Sparrow sont bien présents quoique toujours aussi discrets pour la photo.

Jeudi 21 décembre, on reprend la route après une nouvelle bonne nuit de sommeil pour un nouveau spot obs au nord de l'état de Jalisco.

Gerardo nous avait conseillés de prendre la route passant par l'intérieur plutôt que par la mer. Merci ! Les paysages continuent d'être superbes.

En approchant de la ville de Mascota, on entend soudain un gros bruit de féraille sous le camion.

Babé s'arrête aussitôt en bord de route. Et il fait bien car on est sur le point de perdre notre pot d'échappement !!!!

Décidément, on a toujours un truc qui cloche sur TiNéfant !

Trois silent blocks sont cassés et le pot est déboité. Encore une bosse et il était prêt à tomber !

Babé fixe provisoirement les silent blocks avec des attaches et on se rend en ville à la recherche d'un taller de mofles (=pot d'échappement).

Celui qu'on trouve ne paye pas de mine. Il a des silent blocks quasiment identiques aux nôtres et presqu'aussi vieux !

Mais bon, ceux-ci ne sont pas (encore) cassés.

La réparation se fait en 10 minutes pour 200pesos (10€).

Ouf !

On achète des tacos qui nous restent bien sur l'estomac et on reprend la route pour San Sebastian del Oeste.

Petit Pueblo Magico dans la montagne, ce qui nous intéresse le plus, c'est la piste qui monte au belvédère de la Bufa, réputée bonne pour les oiseaux.

Le hic, c'est que je ne sais pas où elle est. Mais, Pueblo Magico oblige, on tombe sur une carte qui nous donne la bonne direction (20.733179,-104.82742).

On est obligés de traverser le village avec ses rues étroites. Là, la minceur de TiNéfant s'avère bien pratique. Et Babé le manœuvre comme un chef !

Par contre, après avoir traversé trois petits passages à gué, c'est la piste qui a raison de nous au bout de seulement quelques km.

Trop pentue, elle n'est vraiment pas praticable avec TiNéfant. On se pose au bord sur le premier endroit un peu plat venu (20.754767,-104.83714).

Des locaux nous disent que c'est seguro. Et ce spot dodo s'avère même muy tranquillo à la nuit tombée.

On part se dégourdir les jambes sur la piste et, en effet, on n'aurait pas pu monter plus loin car elle est trop glissante et pentue. Des locaux s'y aventurent avec quelques glissades...

Le lendemain, Babé part se balader jusqu'au belvédère. Pendant ce temps, je commence à préparer mes articles.

Après le déjeuner, on redescend au village.

On serait bien restés ici quelques jours mais le temps nous manque...

Babé-Mon-Plus-Gentil veut en effet satisfaire mon souhait de passer le réveillon du Nouvel An en Baja California. Donc, il faut avancer rapidement pour arriver à Mazatlán (l'un des ports d'embarquement pour la Baja) avant la fin de l'année et... squizzer un bon paquet de spots obs potentiels !

Bah ! De toute façon, on doit repasser par là au retour, donc ce n'est que partie remise.

Les odeurs alléchantes de café fraîchement moulu en passant dans le village nous poussent à nous arrêter devant le Café de Altura La Quinta (20.761932,-104.85843).

Ça tombe bien, car c'est aussi le seul endroit du village qui est suffisamment large pour pouvoir se garer dans la rue.

On n'est pas du tout amateur de café, mais après avoir bu de l'instantané depuis le début du voyage, Babé se laisse tenter par le Dark Roast de cette petite exploitation familiale Bio à 120pesos/moins de 6€ les 500g. Notre cafetière italienne qui commençait à prendre la poussière va reprendre du service !

On ne pouvait pas non plus retourner dans le village sans en prendre quelques photos.

Décor de carte postale, ses rues sont surtout arpentées pas les touristes.

Et qui dit village, dit circulation et aboiements toute la nuit...

 
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Le délicieux café de La Quinta Mary nous réveille agréablement après une nuit passablement bruyante.

L'année dernière, nous avions passé un Noël pourri sur les Keys (à part bien sûr notre chouette rencontre avec les Frenchies ). Alors cette année, on se dit qu'on va essayer de faire mieux...

Samedi 23 décembre, on descend donc sur la mer et Puerto Vallarta pour faire les pleins au Walmart. Je profite d'un ATM Banjercito pour retirer quelques sousous, car ces ATM ont les frais les moins chers du Mexique, environ 18pesos contre 33pesos si ce n'est plus dans les autres banques.

On se dirige ensuite au nord de la ville pour trouver un spot obs/dodo.

L'entrée de la Laguna Quelele n'est pas claire. On se rabat donc sur la route côtière qui va vers Punta Mita, ce qui nous fait entrer dans l'état de Nayarit.

Toute la baie de Puerto Vallarta est hyper urbanisée. C'est moche !

Il en va de même pour la route côtière envahie de resorts aux entrées privées... D'ailleurs, il y a plus d'américains ici que de mexicains...

On trouve un Cyber dans le village de Cruz de Huanacaxtle. J'y passe une bonne partie de l'après-midi à mettre le site à jour et consulter les messages.

Vers 16h, on parcourt les 4km de route côtière (20.738956,-105.39611) encore préservée de constructions qui sépare ce village du suivant. C'est un bon spot d'après les birders car la Thorn Forest y est encore relativement en bon état.

Les quelques parkings sont juste au bord de la route. Bof.

Il y a bien deux parkings pour aller sur les plages, mais ils ferment pour la nuit. Mmpff !

Faute de mieux, on finit par se rabattre sur la place principale de Cruz de Huanacaxtle.

Les policiers nous disent qu'il n'y a pas de soucis. Seulement..., avec les restos et les taxis, c'est quand même bien bruyant et étouffant car il n'y a pas un brin d'air.

Babé part se balader sur la marina et...

... nous dégotte une place plus agréable sur son large parking.

Place vs Marina :

La brise nous raffraîchit le camion. C'est tranquille... jusqu'à la tombée de la nuit et ce qu'un garde vienne gentillement nous informer qu'on ne peut pas rester car c'est un parking privé la nuit.

On tente de retourner sur la place qui est maintenant blindée de véhicules. L'église d'à côté organise une fête avec les enfants.

On se rabat sur la première rue adjacente (20.749558,-105.38177).

Bien sûr, le resto qui fait le coin organise un concert en ce samedi soir. Dommage qu'on ait été si fatigués car la musique est sympa.

 
 
 

Mais on est crevés et on veut dormir !!!!

Ouf !

Le concert se termine à 22h...

... pour être remplacé toute la nuit par la musique qui sort à fond la caisse des voitures des mexicains qui cruisent et boivent sur la place.

Ah ! Les joies des spots dodo, des fois !

On quitte ce spot pourri avant l'aube pour aller sur la route côtière.

Babé y passe le début de la matinée et revient avec 2 coches.

En ce dimanche 24 décembre, on décide de tenter notre chance vers la Laguna de Quelele 20km au sud.

Une recherche sur Internet m'indique une entrée qui n'existe finalement pas. On demande aux gens qui nous dirigent vers des habitations privées portant le nom de La Laguna. Encore raté !

On finit par abandonner.

Avec la nuit qu'on vient de passer, la journée ne peut pas aller pire..., non ?

On décide alors de tenter notre chance avec San Pancho, un village côtier dont les collines sont soit-disant bonnes pour les oiseaux.

C'est en fait un village de surfeurs blindés de touristes.

On fait demi-tour.

Bon ! Puisqu'on n'a pas de chance avec la côte, Babé décide de tenter l'intérieur des terres.

On prend donc la direction de La Bajada, un petit village entouré de plantations du côté de San Blas.

La route est intéressante avec ses vendeurs en tous genres, ses forêts, ses plantations.

En prenant un desvio, on passe un gué sur une rivière dans laquelle les gens se baignent.

La montée sur La Bajada se fait tranquillement. C'est un tout petit village aux rues pavées.

Par contre, la piste qu'on est sensés spoter au bout n'est plus accessible par véhicules comme certains le laissaient entendre auparavant. On se résout à demander si on peut dormir à côté des habitations (21.504464,-105.15656). "Pas de soucis", nous disent les gens !

C'est vrai que le coin est sympa. Mais c'est sans compter qu'on est le réveillon de Noël... Et donc, c'est au voisin qui met sa musique la plus forte.

Petit Bonhomme en Mousse mexicain trompétique jusqu'au début du matin avec, bien sûr !, des pétards et aboiements de chiens toute la nuit.

 
 

Enfin, il n'y a que moi qui ne dors pas, car Babé-Je-Suis-Soit-Disant-Réveillé-Par-Le-Moindre-Bruit dort tranquillement toute la nuit.

Les musiques trompétiques mexicaines le bercent !

Mmpff ! On peut dire de mes spots pourris...

Alors, l'année dernière c'était un réveillon pourri, cette année c'est encore un réveillon pourri. Que nous réserve l'année prochaine ?

Babé se réveille tout guilleret et part se balader sur la piste pour en revenir avec 4 coches.

Mouais ! Youpi ! Moi j'ai la gueule enfarinée...

Après cette magnifique nuit !, c'est à mon tour de choisir le spot dodo et ce sera un camping à San Blas, petite ville portuaire entourée de mangrove à quelques km de là.

Il n'y a pas foule au RV park Los Cocos (21.532516.-105.28301), 200pesos la nuit. Un seul RV américain qui est à l'autre bout du terrain.

En ce lundi 25 décembre, c'est Jésus en personne qui nous accueille !

Bon, il a perdu ses cheveux et se balade maintenant en short et tongues, mais il est sympa.

Je me scotche au bon Nenet pendant que Babé va repérer un sentier réputé très bon pour les oiseaux... qui est maintenant interdit d'accès.

Et dire que San Blas est sensé être l'un des meilleurs spots obs du Mexique, ça commence bien !

De toute façon, Babé n'est pas chaud pour rester. Trop de coins à voir, pas assez de temps.

On passe donc le reste de la journée au camping à zoner, quand même bien fatigués tous les deux par ces dernières nuits plus ou moins bruyantes.

 
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Enfin une bonne nuit ! ... pour moi. Car Babé se réveille avec le nez et la gorge pris. Le coin est super humide et on a alterné entre chaud et froid toute la nuit.

On part disfruter à marcher sur la plage qui serait presque idéale sans les petites mouches noires qui-piquent-que-ça-fait-mal-pendant-deux-jours.

Vu l'épuisement de Babé, j'hésite à prendre la route. Mais il veut avancer, alors je nous mets dans la bonne direction, c'est à dire Mazatlán, vu que Maps.me remarche normalement.

On suit la route plutôt que l'autoroute. Comme la plupart des villages ont été déviés, on avance à bonne allure dans la plaine agricole. Et puisqu'on n'est jamais loin de la mer, il y a toujours des vendeurs de Camarones (=crevettes) au bord de la route.

Vers midi, on s'arrête pour acheter des quesadillas dans un petit resto. Je choisis celles dont les tortillas sont faites à partir de farine de blé au lieu du maïs habituel. Mium ! Pas mauvais du tout !

Ça me donne des idées...

Le passage dans l'état du Sinaloa se fait sans soucis, les milicos nous font signe de continuer la route. Pour le contrôle phytosanitaire, ils ne nous demandent même pas les pommes que l'on déclare avoir. À côté, des bus sont fouillés de fond en comble...

Quant au contrôle de la Police Federal ou Estatal... , c'est l'heure de manger.

On arrive au Walmart (23.244804,-106.42285) de Mazatlán vers 15h et on recule nos montres d'une heure car on est à l'heure du Pacifique maintenant (8h de décalage avec la France ).

Je fais quelques courses et demande si on peut dormir sur le parking pour la nuit. OK.

Des goldens bien jaunes sont en promotion. C'est rare car d'habitudes elles sont plutôt vertes. J'hésite et finalement n'en achète que quelques-unes. Ça m'embêterait qu'elles soient confisquées par un contrôle de Frutas.

La soirée arrive vite. On essaie de dormir en dépit du bruit du parking.

 
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Mercredi 27 décembre.

Il y a deux façons d'aller en Baja California : par la route (plus de 3000 km pour aller tout au sud de la Baja en partant de Mazatlán) ou par bateau.

Il y a deux ports d'embarquement de ferry pour aller à La Paz, située au sud de la Baja : Mazatlán et Topolobampo.

De nombreux voyageurs préfèrent débarquer ou embarquer à Topolobampo car le trajet y est moins cher (moins de distance à parcourir). Néanmoins, pour nous, cela signifie faire 400km de plus sur la route car ce port est situé plus au nord de Mazatlán.

Tout étant une question de coût, on décide d'aller se renseigner sur le prix de la traversée à Mazatlán avant de reprendre éventuellement la route pour Topolobampo.

Le point I-Overlander pour les bureaux des compagnies de ferries est mal situé et on manque dès le début l'entrée du port d'embarquement.

Donc, pour les nuls comme nous , voici les coordonnées de l'entrée du terminal pour les ferries : (23.18835,-106.42084).

Là, un garde prend le nom du conducteur et le numéro du véhicule et nous dirige gentillement vers le parking devant les deux bureaux des compagnies de ferries. (23.1867,-106.4215)

Baja Ferries est la compagnie de luxe. On ne peut pas dormir dans le véhicule et on doit traverser soit sur un siège inconfortable, soit en payant une cabine.

TMC (Transportación Marítima de California) transporte avant tout des marchandises. On peut dormir dans le camion et elle est moins cher que sa concurrente.

On se dirige donc directement vers le bureau de TMC qui ouvre justement lorsqu'on arrive à 8h30.

L'accueil y est chaleureux. On se sent tout de suite à l'aise. Le café est offert.

Le tarif de la traversée dépend du type de véhicule (touristique ou commercial) et de sa longueur. Pour les touristiques, le tarif est de 3550pesos jusqu'à 6m et de 11760pesos de 7 à 11m (soit la taille de TiNéfant... ).

La dame chargée de mesurer TiNéfant le mesure à 7,20m au lieu de ses 7m habituels mais ça ne change rien au final car, après avoir attendu que 2 routiers règlent leurs papiers, la dame qui nous fait le devis nous compte comme un véhicule commercial (et non touristique !) en roues jumelées (doble rodador) de moins de 7m à 6280pesos la traversée.

Au final, avec le prix de mon passage comme "Ayudante de Operador" (aide du conducteur) de 1197pesos, on s'en tire avec "seulement" 7477pesos (328 Euros avec les frais de change) à débourser au lieu de 13000 en tant que véhicule touristique.

OK, c'est toujours plus cher de 2000pesos par rapport à un départ de Topolobampo sous les mêmes conditions, mais on préfère s'épargner une journée de route supplémentaire. Et puis, vu que le trajet est plus long, Babé aura un peu plus de temps à spoter sur la mer.

On nous donne plusieurs papiers.

Babé a la grande feuille avec laquelle il doit rentrer sur le quai avec TiNéfant.

Étant "Ayudante de Operador", je dois rentrer en tant que passager en présentant le long "ticket de caisse" au terminal d'embarquement.

Ce n'est cependant pas pour tout de suite car l'embarquement du camion ne commence qu'à partir de 12h30-13h et celui des passagers à partir de 15h30.

On se repose donc en attendant.

Babé va se balader et revient vers 11h pour goûter à mes premières quesadillas maison avec tortillas de farine de blé.

Je les fourre avec du fromage bien sûr, une rondelle de Manchego et une petite poignée de Mozarella (malheureusement pas aussi bons que ceux qu'on a en France...), ainsi que des oignons que j'ai fait frire. Puis je fais revenir les quesadillas dans une poêle avec un peu de beurre.

Mium ! Je suis fan !

Babé est plus circonspect.

Le bureau de TMC a un wifi pour les clients auquel je me connecte en attendant d'embarquer.

Babé part à 12h30.

15h arrivent. Je décide de m'avancer vers la porte d'embarquement.

En voyant la queue qu'il y a devant moi, je me demande si je vais monter à l'heure...

Des agents circulent au milieu des files pour contrôler les billets.

En demandant quelle est la file pour TMC, l'agent qui contrôle mon billet m'envoie au début des files, devant tout le monde.

Je suis un peu gênée car les autres passagers me regardent bizarrement. Mais bon, ils sont tous avec Baja Ferries...

Mon sac passe à l'inspection du chien des drogues. No Soucis. Un employé m'accompagne ensuite jusqu'au bateau.

Ah ça c'est sûr, on n'a pas un bateau de luxe !

Mais je me sens tout de suite à l'aise en montant dessus. No stress, on peut circuler sur le bateau, du camion au pont supérieur, comme on veut.

Je retrouve Babé dans TiNéfant qui est garé tout au bout du pont supérieur.

Il m'explique qu'il a été le premier à monter et que l'inspection des milicos s'est passée traquillement. Limite, les gars se demandaient pourquoi le chien des stup ne voulait pas monter !

Il n'y avait personne sur le bateau quand il est arrivé et un gars a fini par lui dire où se garer.

On sort faire un tour du bateau qui est "un peu rouillé".

V'la la gueule de la sortie de secours ! En cas de problème sautez directement à la mer !!! (dixit Babé)

En face, le Baja Ferries nous fait penser à un paquebot.

Babé est bien malade. Il a les cheveux en pétards, ce qui le fait bien ressembler à sa nièce.

Tu trouves pas, Puce ?

Comme ce n'est pas tous les jours qu'on monte sur un bateau, je nous immortalise en prenant nos premiers selfies.

Et voici la vidéo qui va avec.

 
Coucoux et Babé sur le bateau de TMC :
 

Le dîner n'est qu'à 17h30. On se repose en attendant.

Arrivés au refectoire, les chauffeurs de camion font déjà la queue. Ce sont tous des "gros bidons" sympathiques qui dévorent leur repas en regardant le film qui passe à la télé. Un truc sur des pilotes de drones...

Le dîner et le déjeuner sont compris dans le prix de la traversée.

Au menu du soir : frijoles (une purée de flageolets), salade de pâte, viande bouillie en sauce et, bien sûr !, des tacos de maïs.

La viande est plutôt "chwouwi" mais ça se laisse manger. Un verre de jus d'orge (oui-oui, de l'orge) est servi avec. Mmouaiis... là, on est moins fans.

Nos voisin de table, eux, en raffolent et s'en font servir un deuxième verre !

La nuit tombe lorsque l'on retourne au camion. Le bateau est prêt à partir. Mais avant cela, il faut laisser passer le paquebot de "La croisière s'amuse" qui lui-aussi prend la mer. Ensuite, viennent les bateaux de touristes qui rentrent au port.

C'est enfin à nous.

Largage des amarres, la cheminée se met à fumer.

On sort rapidement du port.

 
Sortie du ferry du port de Mazatlán :
 

Le soleil se couche sur la mer à côté du bateau de "La croisière s'amuse".

Il n'y a plus grand-chose à voir. On rentre au camion.

La cheminée fait beaucoup de bruit, mais on arrive à dormir un peu. Le bateau tangue à peine.

Le lendemain, on déjeune dans le camion avant l'aube, puis on va disfruter la mer sur le pont supérieur.

On longe déjà la côte de la Baja.

Ses paysages semi-désertiques nous plaisent tout de suite.

Comme on n'arrive que vers 11h, Babé en profite pour spoter la mer.

Malheureusement, il n'y a pas foule d'oiseaux. Il ne va faire qu'une coche.

Au loin, les raies sautent au-dessus de l'eau de temps en temps. Quelques jets signalent un groupe de dauphins. Pas de baleines.

Oh well...

L'arrivée au port se fait à l'heure.

Le débarquement prend une demie heure et la sortie du port tout autant. Pas d'indications, il faut suivre les camions qui se rendent tous au même endroit.

Il n'y a qu'un seul bonhomme pour faire la circulation et les camionneurs ne sont pas très patients...

Il y a la file pour la pesée. Il nous en coûte 176 pesos sans même savoir combien on pèse.

Contrôle de police, le gars nous laisse passer avec un sourire.

1km plus loin, c'est les milicos (24.277236,-110.33286). On ouvre le camion mais ils ne le fouillent pas. Par contre, les gars du contrôle phytosanitaire prennent les citrons et les poires qu'il me restait. Ils embarquent aussi notre poubelle à cause des pelures de pommes qu'il y a dedans. Heureusement que je n'en avais pas trop achetées !

Ce contrôle terminé, on entre enfin en Baja California Sur !

Pas le temps de disfruter, on prend aussitôt la route de La Paz.

Les criques sont vraiment jolies et donnent envie de s'arrêter. Par contre, on a l'impression d'arriver dans une ville américaine avec ses resorts (et les américains qui vont avec...), ses rues et ses trottoirs bétonnés avec une statue tous les 100m. C'est trop aseptisé. Ça ne donne pas envie de rester.

On fait la lessive dans la laverie automatique "Lavamatica" (24.14678,-110.32096)(merci I-overlander ). C'est 40 pesos la machine de 20pounds/8kg et 20 pesos les 10 minutes de secador. Ils sont tellement grands et puissants que seules 20 minutes suffisent pour tout sécher, ce qui ne fait pas si cher que ça pour une lessive au final.

Ensuite, direction Walmart pour racheter quelques fruits, légumes et produits laitiers.

Il est 16h. On est bien vannés.

Reste à trouver un spot dodo.

Là encore, I-Overlander nous est de bon secours pour éviter de chercher pendant des heures. Je choisis un spot à l'écart de la ville au bout de 5km de piste rebondissante (24.177026,-110.44147). Situé derrière une dune, il est dans les cactus et pas loin de la lagune, ce qui en fait un spot pas trop mal pour les oiseaux.

Babé est aussitôt conquis !

On ne part pas tant que je n'ai pas fait 8 coches !

Il aurait dû dire 10 ! Car il va en effet faire 8 coches entre les pioux-pioux des cactus et de la lagune !

 
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Vendredi 29 décembre.

Qu'est-ce que ça fait du bien de dormir sans un bruit !

Ce spot est vraiment sympa. Dommage qu'on n'ait pas vue sur la mer, mais bon, on ne voulait pas s'ensabler sur la dune.

On repart l'après-midi pour faire une pause course chez Coppel (Merci Julie pour l'info ! ) et acheter une petite caméra avec caisson hermétique qui filme sous l'eau. Pour 1300pesos (60€), je n'ai peut-être pas fait une bonne affaire, mais c'est histoire de ramener quelques souvenirs si on va snorkeler ou si on voit quelques baleines de près.

Puis on se pose dans une crique qu'on avait repérée près du port (qui s'évère aussi être un point I-Overlander) afin d'être près de la route pour partir le lendemain.

Le coin est sympa.

Il y a quelques limis que Babé tente de photographier, mais l'approche n'est pas fructueuse aujourd'hui !

 
 

Par contre, pour la tranquillité laissée dans le commentaire d'I-Overlander, on repassera. Entre les freins moteurs des camions et les locaux qui viennent boire une bière pendant une heure avec la musique à fond, on n'est pas très heureux de renouer avec une nuit agitée !

Départ tôt le lendemain sous la grisaille.

J'ai envie de passer le réveillon sur une plage avec, si possible, un feu pour cuire nos traditionnelles patates et bananes à la braise.

On ne nous a dit que du bien de Cabo Pulmo qui se situe à 150km au sud de La Paz.

On en prend donc la direction sous un ciel de plus en plus gris.

Puisqu'on traverse la Sierra de la Laguna, on fait une pause obs sur le début de l'une des pistes (23.771761,-110.01731) qui mène vers les sommets.

Normalement, il faut aller au bout de ses 20km pour cocher 3 endémiques mais ce sera pour plus tard. Pour l'instant, Babé se contente de cocher le Xantus Hummingbird.

De retour sur la route, on s'approche de la côte. Les rios ont creusé de grands canyons. Jolis. Parfois, il y a de l'eau.

Les derniers km se transforment en piste de tôle ondulée. On entre dans le Parc National de Cabo Pulmo qui n'en a que le nom car tous les terrains sont à vendre.

Deux accès à la plage au nord du parc s'avèrent inaccessibles pour nous car il faut passer à chaque fois dans le lit d'une rivière rocailleux mais aussi très sableux.

Une famille mexicaine en SUV va s'y planter royalement. En les poussant petit à petit (avec nos mini-muscles, pas avec TiNéfant qui est resté sur les cailloux), on va réussir à les sortir.

I-Overlander fait mention d'un autre spot sur la plage au nord du village de Cabo Pulmo. Il y a déjà quelques CC mais on réussit à se poser à l'écart sur les galets (23.442243,-109.4271).

Ayé ! On est posés pour le réveillon !

Le temps est toujours couvert et il se met même à pleuvoir un peu.

On reste dans TiNéfant et on passe une très bonne nuit, nos voisins campeurs appréciant eux-aussi le calme de la plage.

Dimanche 31 décembre.

Le temps s'est éclairci. On assiste à un joli lever de soleil...

... d'autant plus sympathique que je vois mes premiers jets de baleines au loin.

Bon, c'est sûr, c'est pas Playa Canteras, mais je crois qu'on est pas trop mal tombés !

En plus, avec le soleil, le coin paraît beaucoup plus sympa entre mer et cactus.

On part explorer les environs.

Il y a une jolie plage à côté, mais elle n'est pas accessible avec TiNéfant.

Babé prend de la hauteur et se met à spoter.

Pas pour longtemps, car il est de corvée de bois pour le feu.

Il n'y en a pas juste à côté du camion et Mon-Babé-Le-Plus-Fort va m'en chercher dans les rochers de l'autre côté de la plage.

En grand professionnel qu'il est, il nous monte un bon petit tas.

Pendant ce temps, je monte le cercle du feu avec des galets.

C'est la journée idéale. Il y a très peu de vent. On a un superbe ciel bleu.

L'après-midi, on disfrute tranquillou.

À la tombée de la nuit, Babé démarre le feu et nous fait un bon tas de braises. On est tranquille, nos voisins réveillonnent de leur côté.

Les patates cuisent à point en 45 minutes.

Avec une pointe de sel et de beurre, c'est un régal ! Mium !

Pour les bananes au chocolat, il ne faut que quelques minutes d'un côté puis de l'autre. Re-mium ! Le chocolat est bien fondant !

Avec la lune qui éclaire la nuit, on passe une excellente soirée.

Notre feu se meurt lorsqu'un couple de nos voisins vient nous dire bonsoir. Ce sont des retraités qui ont l'habitude de venir chaque année dans le coin.

D'habitude, ils vont plus au sud, mais un ouragan a ravagé le coin à l'automne (d'où l'accès problématique à nos deux spots plus hauts...), c'est pourquoi ils ont dû venir ici.

Ils nous mettent aussi en garde contre la criminalité grandissante à cause de la drogue dans les principales villes de la péninsule.

Des gens ont été pendus sur le pont de San José del Cabo !

Super ! happy New Year à vous aussi !

Heureusement, nos charmants voisins ne s'éternisent pas.

On retrouve la quiétude de notre feu et du clair de lune.

La criminalité existe, on le sait.

Et on en est bien loin. Alors, on disfrute cette belle nuit et on va se coucher vers 22h.

 
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