Voici avec un peu beaucoup de retard quelques photos et vidéos des oiseaux que l'on a rencontrés au Guatemala.
Disfrutez !
"Au fil du voyage" a été réalisé par Lise Coulaud-Dutheil à l'aide d'un fond de carte provenant du site https://mapchart.net/ en conformité avec la license d'utilisation de ce site et de la license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) à laquel elle est soumise.
"Au fil du voyage" est sous license Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License (version française de cette license ici : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr)
Voici avec un peu beaucoup de retard quelques photos et vidéos des oiseaux que l'on a rencontrés au Guatemala.
Disfrutez !
Dimanche 05 novembre.
Je récolte pour une dernière fois les crias de tortugas à 5h du matin en compagnie de touristes venues donner un coup de main. Il y en a encore plus de 5000 !
On disfrute la plage avec une lune encore presque pleine.
Un minibus déverse une quinzaine de personnes venues participer au campamento en nettoyant ses parterres et ses bâtiments. Ils sont sponsorisés par Monsanto. Un moyen de se racheter une conscience ?
Nous prenons la route vers 9h en remerciant nos hôtes de leur hospitalité.
J'espère bien les revoir l'année prochaine ou dans deux ans...
Le prochain arrêt n'est qu'à une centaine de km de là. Babé veut en effet se rendre dans les foothills au-dessus de San Pedro Tapanatepec pour y chercher un piou-piou rare : le Rosita's Bunting.
Au début, le trajet se fait dans la plaine aux grandes herbes grillées par la sécheresse hivernale. Nous entrons dans l'état de Oaxaca.
Puis, passé Tapanatepec, nous grimpons les collines sur la MEX190 jusqu'au km10 (16.402214,-94.120878), un spot réputé pour observer le Rosita's Bunting.
On se pose en bord de route.
Malgré quelques bonnes heures à spoter, Babé ne voit pas son piou-piou.
Il souhaiterait bivouaquer en bord de route, mais je la trouve bruyante et préfère me rendre sur un balneario un peu plus loin connu pour être tranquille sur I-Overlander.
On repasse donc dans l'état du Chiapas pour se poser au Balneario de Tolan (16.466495,-93.999968) en bord d'un petit lac de barrage.
Comme on est dimanche après-midi, ses palapas sont occupées par des familles dont les adultes boivent bières sur bières avec cumba ou musique "trompétique" mexicaine sortant à fond des baffes de leurs voitures.
Le balneario est sensé être plus ou moins gratuit. On tombe sur le jour où le proprio du resto demande 50pesos (2,50€) pour passer la nuit. Va pour 50pesos, même si le coin est sensé être public.
Situé à 690m d'altitude, on apprécie la brise fraîche qui souffle du lac et sèche en quelques heures une petite lessive.
À 17h, il n'y a plus personne. Le gardien passe nous dire qu'il va veiller toute la nuit.
Dodo tranquille et frais. Ça fait du bien.
Le lendemain, départ à 6h pour retourner au spot à Rosita's.
Avec les grandes herbes qui envahissent les bas-côtés et la route, pas évident de voir quelque-chose, mais Babé va tout de même réussir à spoter un juvénile de Rosita's Bunting.
Pas de parents à l'horizon. Dommage...
Bah ! Ce sera une bonne occasion de revenir dans le coin.
On reprend la route vers 10h.
Si je veux être en Baja California en décembre pour voir les baleines, il faut qu'on reprenne l'habitude de bouger plus rapidement de spot en spot pour parcourir les plus de 2000 km qui nous en séparent. Or, on a pas mal de spots à aller voir...
On se dit que, pour le début, en remontant la côte pacifique de plage en plage, ça devrait le faire.
Toutefois, ce n'est pas pour aujourd'hui...
Après même pas une heure passée sur la route, on se retrouve coincés dans notre premier Bloqueo.
Lundi 06 novembre.
Arrivés près du pont de Santo Domingo Zanatepec (16.483133,-94.362369), des camions stationnent sur la route.
Babé part aux renseignements : des habitants du coin viennent d'établir un bloqueo afin d'obtenir des moyens de l'Etat pour améliorer leurs conditions de vie dans le village qui a été sinistré par le dernier tremblement de terre.
D'après la police, qui n'a rien d'autre à faire que de passer le temps sur son téléphone ou de manger en bord de route , ça risque de prendre plusieurs jours.
Il existerait une piste de contournement, mais elle est, d'après eux, en très mauvais état.
Bon. On décide d'attendre la journée pour voir.
C'est notre premier bloqueo. Les manifestants sont pacifiques et il y a des abarrotes et petits restos à tous les coins de rue.
Finalement, on ne va peut-être pas atteindre la Baja très rapidement...
On se pose d'abord dans une rue perpendiculaire à la rue principale. Les vas-et-viens de taxis, tucs-tucs et autres voitures cherchant un moyen de contournement sont incessants. On décide donc d'aller 2km en amont du bloqueo voir l'hôtel San Rafael (16.47657,-94.34539) dont la cour est réputée tranquille sur I-Overlander.
Le gérant nous propose de payer 100pesos mais sans les WC et la douche habituels. Tant pis, on décide de retourner à notre premier spot (16.480921,-94.360812) où l'on passera une nuit plutôt bruyante avec de la circulation, mais somme toute tranquille.
Le lendemain, mardi 07 novembre, Babé part aux renseignements.
La situation n'a pas l'air de vouloir se débloquer et la file de camion d'allonge maintenant sur plusieurs km...
On a remarqué que la plupart des voitures prises dans le bloqueo suivent des passeurs qui les font passer par une voie de contournement.
Babé parcourt le village et trouve la voie d'entrée gardée par 3 femmes qui demandent 20pesos pour passer.
Les passeurs prennent en moyenne 100pesos.
Toutes les voitures qui ont pris le contournement en sont ressorties sans trop de boue ou de poussière, alors... On décide de tenter notre chance par nos propres moyens.
Et la piste s'avère être en bien meilleur état que certaines que l'on a prises dans le Yucatan. Même pas de branches basses pour rayer le toit de TiNéfant !
Bien sûr, il y a la rivière à passer et il n'y a pas de pont...
Trop cool !
Bon, OK on a réussi à passer la rivière, mais il faut encore retourner sur la route.
Deux autres femmes sont judicieusement placées à une intersection de la piste.
Pour 10pesos, elles nous indiquent qu'il faut passer à droite par le champ.
Les traces sont évidentes.
Nouvelle intersection. La route n'est pas loin. Un passeur à moto nous demande 50pesos pour nous y emmener, mais on décide de suivre les traces...qui nous amènent après quelques centaines de mètres supplémentaires sur le route. YES !
Enfin, ne nous réjouissons pas trop vite, les camions sont entassés sur les deux voies.
Ils ont laissé juste la place pour passer de l'autre côté... encombré par les véhicules qui viennent du nord.
L'attente n'est cependant pas longue. Les quelques camionnettes qui bloquaient le passage finissent par faire demi-tour. On roule au pas. On se faufile entre les semis-remorques et le bas-côté envahi d'herbes. Ça passe !
Mais la file de camions semble interminable...
YES !!!
Au bout de 5km, on est enfin sortis du bloqueo !
Quel plaisir de rouler à nouveau normalement !
Un peu plus loin sur la route, des camions sont encore garés sur le bas-côté.
Si le bloqueo est levé, Babé pense qu'il faudra au moins une journée pour rétablir la circulation, vu comment les véhicules sont garés de ce côté-ci du bloqueo.
Oh well...
Nous voici donc repartis pour une bonne centaine de km de route jusqu'à Salina Cruz.
Arrivés à la hauteur de La Venta, nous retrouvons les champs d'éoliennes que l'on avait traversés sous la pluie il y a quelques mois.
Aujourd'hui, les champs de maïs en fleur contrastent de couleurs avec le beau ciel bleu.
Vers La Ventosa, nous passons les contrôles policiers et militaires sans être arrêtés.
Nous atteignons Salina Cruz vers 10h... pour tomber sur un nouveau bloqueo.
Apparement, cette fois, on a affaire à une grève nationale. Les syndicats ont ordonné de bloquer les principaux axes routiers.
Ici, ce sont les compagnies d'autobus qui font barrage.
Heureusement, le desvio (=contournement) du bloqueo est facile à trouver. On suit les voitures le long d'une piste bien poussiéreuse sur quelques cuadras et nous voici revenus sur la route.
Courses chez Walmart.
Je profite de la présence de la police municipale sur le parking pour leur demander s'il y a d'autres bloqueos.
Il y en a bien un en direction du sud, mais il devrait être levé vers 14h.
Nous attendons donc tranquillement sur le parking avant de repartir.
Le bloqueo se trouve bien là où les policiers l'ont indiqué, placé de façon stratégique au niveau de l'échangeur sud de l'autoroute (16.152231,-95.282584).
Lorsqu'on arrive, il est toujours en place. Impossible de passer.
Là, ce sont des camions de transport de matériaux qui bloquent la route.
Babé part aux renseignements. Les gars ne savent même pas pourquoi ils font grève !
Passablement éméchés après avoir passé la journée à picoler des bières, ils sont toutefois sympas et nous invitent à stationner sur le bas-côté.
On se voit passer une nouvelle nuit dans un bloqueo quand, 5 minutes plus tard, un gars accourt vers nous en nous faisant signe d'avancer.
Le bloqueo est levé !
Bah ! 14h, 15h, quelle différence !
L'important, c'est de pouvoir reprendre la route.
En passant, les gars nous demande une petite contribution. L'un d'entre eux fait signe de boire quelque-chose. Malheureusement, je doute que notre agua purificada ou notre Coca pas frais les satisfassent.
On leur donne quelques pièces et ils nous laissent passer avec un grand sourire.
De l'autre côté, la file de camions n'est pas si longue que ça. Apparemment, tout le monde était informé de ce qui allait se passer.
Nous arrivons derrière le Blue Rock Restaurant (16.008436,-95.399927) une petite heure plus tard.
Quel plaisir de contempler cette magnifique plage par beau temps plutôt que sous les nuages !
Babé part aussitôt se dégourdir les jambes.
Je fais une petite balade et vais ensuite discuter avec le proprio du resto, histoire de renouer connaissance.
Eux-aussi ont eu pas mal de tortues cette année. Leur criadero est loin d'être aussi grand qu'à Puerto Arista, mais c'est déjà pas mal.
On est invité à un relâcher de crias avec les écoles primaires le 14, malheureusement, on sera bien plus au nord à ce moment-là.
Découverte surprenante, cette vielle Renault 12 en parfait état de marche !
Ça fait du bien de dormir avec pour seul bruit de fond l'océan.
Nous passons la journée du 08 novembre à nous reposer.
Je disfrute le lever de soleil.
Babé part se balader sur la jolie dune au sud de la plage.
On fait une donation à Osvaldo pour soutenir son action avec les tortues.
Jeudi 09 novembre, nous faisons un saut de 130 km jusqu'à la Bahia de San Agustin.
On aurait voulu s'arrêter à plein d'endroits sur la route, mais le temps nous manque.
A défaut, on disfrute la Thorn Forest, cette forêt sèche de la pacific slope, que l'on trouve maintenant bien en fleurs et en feuilles.
La Bahia San Agustin est un spot I-Overlander où l'on peut facilement aller nager sur un récif.
Les 15km de piste d'accès nous paraissent longs mais on apprécie au final la vue de cette jolie petite baie.
Puisqu'on est en milieu de semaine, la plupart des restos et campings sont fermés de bon matin, notamment Le Capi où je voulais stationner (à cause de son wifi ).
On finit par se poser au bout de la plage (15.69229,-96.23488), qui s'avère être le plus joli coin de la baie.
Deux jeunes nous ont attirés là en vantant leur camping avec WC, douche et palapa pour seulement 100pesos la nuit. I-Overlander dit que c'est un accès public. Le truc, c'est qu'il n'y a pas d'eau, donc pas de douche ou de WC. Nos jeunes fumeurs de joints nous font un peu pitié. On leur laisse 50pesos.
On disfrute cette jolie plage le reste de la journée.
Comme partout sur le Pacifique, les vagues sont fortes et il y a un puissant courant. Mais pour une fois, il est possible de se baigner sans se faire constamment assommer par les rouleaux.
On se baigne donc avec plaisir.
Babé fait de longues brasses. Quant à moi, je vais du côté droit de la baie, là où l'on peut voir une petite barrière de corail. Je disfrute les quelques poissons colorés qui se faufilent au milieu des coraux.
C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas d'eau et de wifi ici. Le camping Capi a finalement ouvert mais des turques en "Sprinter version tank" (dixit Babé ) ont pris la seule place disponible.
On décide de partir le lendemain après avoir disfruté le lever de soleil en compagnie de chiens qui se grognent dessus.
Il faudra qu'on revienne ici, le coin est trop sympa...
Nous faisons un petit saut de puce de 50 km jusqu'aux cabañas La Habana (15.663008,-96.516507) de Playa Zipolite où l'on avait déjà bivouaqué il y a quelques mois.
Ici, les prix flambent encore. Déjà à l'époque, ils avaient pris 20%. En arrivant, on nous demandent 250pesos avec électricité par jour. On réussi à négocier le prix à 150pesos/jour.
D'après un canadien qui vient passer l'hiver ici chaque année, les gérants font monter les prix à cause des hôtels de luxe qui se sont récemment construits. En voyant que des américains sont prêts à débourser plus de 100 US$ la nuit, pourquoi rester à 100pesos (5 US$) pour une petite cabaña ?
D'ailleurs, le coin est en train d'être agrandi de six cabañas supplémentaires...
Nous restons trois jours sur place car j'ai besoin d'électricité et de Nenet pour faire la vidéo du Campamento Tortuguero.
On retrouve Odette et Dominique Tissot-Charlod que l'on avait justement revu au Campamento Tortuguero.
Babé part spoter mais la végétation est devenue trop dense pour voir quoique ce soit.
Il nous ramène quelques photos des villages et de la plage.
Nouveau saut de puce de 70km jusqu'à Puerto Escondido où l'on fait quelques courses.
Il est à peine 10h qu'on meurt littéralement de chaud dans cette grosse ville balnéaire. Babé ne se sent pas de reprendre la route alors on se pose sur la costera sur un point I-Overlander (15.850178,-97.054194) soit-disant calme et sûr.
Sûr, certainement puisque la police patrouille régulièrement.
Calme, non. Il y a beaucoup de circulation et de gens qui s'arrête juste à côté au "Modelorama", une franchise des bières Corona.
Mais bon, on ne peut pas trop en demander d'un bivouac gratuit en pleine zone balnéaire...
À midi, pas la peine de faire à manger. Le petit resto de "Comida Economica" d'à côté nous fournit de très bonnes quesadillas de pollos à 10pesos l'unité.
C'est quoi une quesadilla ?
Il y a autant de quesadilla que de resto au Mexique. En général, il s'agit d'une tortilla (une grande galette de maïs ou de blé de 20cm de diamètre) fourrée de fromage (=queso, d'où le nom Quesadilla ) et de ce que propose le resto, ici du poulet en sauce pas trop piquante. Le tout est cuit sur une plaque et servi chaud. Mium !
C'est une bonne variante aux tacos ou au pollo con papas.
Tartiné de crême solaire, Babé brave le soleil et la chaleur de l'après-midi en allant se balader sur la plage.
Ici, c'est un gros spot à surf !
Je comate devant un film dans le camion avec tous les ventilos allumés quand "toc-toc", Daniel frappe à la porte. Quelle bonne surprise !
On savait qu'il était dans un camping mais on ne savait pas lequel.
On l'avait rencontré avec sa femme Marie-Hélène à Progresso, dans le Yucatan. Marie-Hélène est actuellement en France. On papote un petit peu avant de se souhaiter bonne route.
Babé revient de sa balade au coucher du soleil.
On passe une nuit agitée par la circulation.
À noter que, contrairement à notre passage en mai, les nuits sont beaucoup plus tolérables avec une mini brise qui vient de la terre et rafraîchit "un peu" le camion.
Au lever du jour, Babé repart se balader dans un Puerto Escondido encore endormi.
On prend la route vers 7h en ce mardi 14 novembre, cette fois pour un grand bon de près de 300 km !
On ne se casse pas la tête et choisit un point de chute I-Overlander sur la route.
La route zigzague entre collines et plaines, bordée par des pâturages et des plantations de coco ou de mangue (snif ! c'est pas la saison ! )
Nous quittons l'état de Oaxaca pour celui de Guerrero.
Pas de contrôles sur la route. Cool !
Nous arrivons au bord de Playa Ventura en début d'après-midi.
Une route nouvellement goudronnée longe cette plage superbe sur une dizaine de km.
Il semble qu'un projet d'aménagement soit en œuvre. Des poteaux électriques sont installés, des parcelles délimitées. Néanmoins, il n'y a pas grand-monde pour l'instant.
Des voyageurs ont bivouaqué gratuitement sur des terrains libres juste en bord de plage. On opte pour le petit camping/cabañas El Coral (16.55446,-98.95716) qui propose douche froide/WC/électricité pour 40pesos/pers.
Les douches froides sont plus que bienvenues par cette chaleur (35°C à l'ombre) et l'électricité pratique étant donné qu'on se trouve à l'ombre des cocotiers.
L'atmosphère est tranquille. Ici, les gens prennent encore le temps de vivre. La plage est sauvage et magnifique (bien que jonchée de détritus par endroits...). Il y a même des traces de tortues !
On décide d'y passer une journée supplémentaire.
Babé part se balader vers l'estuaire. Pas de nouvelle coche malgré de nombreuses zones humides, mais une chouette balade.
Il fait aussi une petite lessive car les dernières que j'ai faites m'ont tartinées les mains d'eczéma.
Ah ! Que c'est beau et sexy un homme qui fait la lessive !
De mon côté, je me balade et sélectionne des photos. Je disfrute aussi en brainstormant sur mes histoires.
Pas de baignade. Les courants sont puissants par ici et les rouleaux impressionnants. Des raies surfent dedans ! Dommage qu'on n'ait pas eu l'appareil photo à ce moment-là !
Les couchers de soleil sont superbes !
Il va vraiment falloir qu'on revienne passer une semaine ici pour disfruter cet endroit...
Jeudi 16 novembre.
On ne pouvait envisager de remonter la pacific slope sans faire quelques arrêts coches.
On abandonne donc les plages pour une virée dans la Sierra Madre del Sur, la chaîne de montagnes qui borde l'océan Pacifique dans cet état et les voisins. Plus précisément, nous nous dirigeons vers la Sierra de Atoyac et la route qui part de la ville du même nom.
Pour cela, nous allons faire presque 300km et passer la ville d'Acapulco.
Synonyme de filles aux gros lolos pour certains, Acapulco est avant tout une ville pour nous. Et qui dit ville, dit généralement longue traversée, péages et bouchons.
J'avais prévu de faire des courses au Walmart. Toutefois, la perspective de prendre une autoroute à péage ainsi que de passer dans Acapulco même me fait changer de route au dernier moment.
Nous prenons le boulevard traversant la banlieue qui s'avère finalement plutôt roulant avec seulement quelques ralentissements.
On mettra quand même 1h30 à faire le tour de la ville.
Nous faisons quelques courses dans un petit Bodega Aurrera et arrivons à Atoyac de Alvarez en début d'après-midi après avoir traversé palmeraie sur palmeraie.
On pensait y bivouaquer puis monter dans la sierra le lendemain. Toutefois, n'arrivant pas à trouver de Pemex ou de cour d'hôtel convenable au bivouac dans cette ville compacte et bruyante, nous poursuivons notre route dans la montagne.
La route est bonne mais passé la ville, le coin est relativement désert. Aucun balneario dans les petits villages que l'on traverse. Quant à El Paraiso, ses rues étroites nous dissuadent d'y entrer.
Décidément...
Cette route montagneuse est réputée pour ses vols dans les véhicules, alors autant dire qu'il est hors de question pour moi de bivouaquer au bord sans l'assurance que c'est sécure.
On finit par trouver notre bonheur dans un petit village après El Paraiso. Après renseignements pris auprès des habitants, on nous dirige vers une chapelle (17.352079,-100.21268) un peu à l'écart de la route. Tous les gens nous disent que c'est sécure car il y a un poste militaire un peu plus loin. Il n'y a pas de troubles dans cette partie de la montagne, c'est plus haut.
Nous voici à bivouaquer près d'un saint à qui je fais même un petit don !
Nuit tranquille à 690m d'altitude, sous la couette d'été que je ressors dès la tombée de la nuit car l'air est agréablement frais.
Départ efficace avant l'aube le lendemain pour monter plus haut dans la montagne.
La route est en très bon état, comme si elle avait été récemment refaite. Toutefois, elle est souvent barrée par des glissements de terrains.
La forêt est jolie. On passe de nombreuses cascades.
On monte jusqu'à plus de 2300m d'altitude pour se poser en bord de route sur un remblais.
Babé part spoter pendant que je prépare à manger.
"Tut-tut !"
Un 4x4 transportant une famille avec deux enfants s'arrête. Ces gens sont heureux de voir des étrangers qui viennent visiter leur montagne.
On papote un peu et ils me disent qu'ensuite, la route se transforme rapidement en piste. Ils me font un dessin des "villages à éviter" où les habitants sont vraiment pas gentils. Dans d'autres villages, il vaut mieux être invité par quelqu'un de connu pour y entrer. Chez eux, on est les bienvenus.
Ils me disent aussi qu'il n'y a aucun problème à bivouaquer en bord de route. Mmouaif...
Ils reprennent leur route et je retourne à ma sauce tomate.
Babé rentre un grand sourire aux lèvres. Il saute carrément de joie parce qu'il a vu un geai rare qu'il avait déjà cherché sans succès dans la Sierra de Mihuatlan : le White-Throated Jay.
Il a même pu en faire quelques photos souvenirs !
Trop cooool !
Pour les birders qui seraient intéressés par le spot obs, il s'agit du km79,6 (écrit au milieu sur la route) avec les coordonnées GPS aproximatives suivantes : 17.490673,-100.20145.
On déjeune et commence à faire la sieste, interrompue par des pas qui tournent autour du camion...
Un coup d'œil par la fenêtre nous révèle la Policia Estatal.
Ils sont une demie douzaine armés et casqués et se demandent bien ce qu'on peut faire là.
Questions et réponses habituelles. Ils contrôlent nos papiers dans une atmosphère détendue.
On demande si on peut dormir en bord de route. Un sous-off dit que oui, le chef dit non. No seguro. Ce n'est même pas recommandable de s'arrêter dans la journée...
Oups...
Babé se serait bien vu dormir dans la montagne... Mais bon, puisqu'il a vu son geai et que les flics lui ont un peu cassé son coup auprès de Mi Coucoux, il consent, un peu forcé, de redescendre à la chapelle en faisant quand même quelques arrêts obs.
Là, Babé coche la Short-Crested Coquette dans un buisson en fleur en bord de route.
Il va faire 5 coches au total !
Ça faisait longtemps !
Le beau ciel bleu se voile rapidement de nuages vers 15h. On est vite dans le brouillard.
On redescend à la chapelle pour dormir encore tranquillement.
À noter qu'à part nos policiers, on n'a pas vu de grosse présence policière ou militaire dans la montagne contrairement à tous ceux qu'on a vu dans la plaine.
Samedi 18 novembre.
Nous redescendons vers la vallée en faisant quelques arrêts obs. Babé fait deux nouvelles coches.
La traversée d'Atoyac est encore bordélique avec ses rues étroites et encombrées. Puis on retrouve la plaine côtière avec ses plages et ses plantations de cocotiers.
Vers midi, on s'arrête manger près d'une jolie plage. Malheureusement, les restos qui la bordent n'ont pas de wifi. Or, j'ai besoin de mettre le site à à jour.
On pousse donc jusqu'à un camping à 200pesos la nuit, Rayo del Sol (17.41214,-101.1819)... dont le wifi est en panne !
Pas question de continuer, on se pose ici. Le coin est sympa. Il y a une douche, de l'électricité et... le wifi finit par fonctionner dans la soirée.
On disfrute le soleil et la plage une dernière fois car il est temps de monter à l'intérieur des terres pour aller voir les papillons monarques et de nouveaux volcans.
On a plus de 400km à faire, alors on prend la route à 7h le lendemain.
On fait les pleins d'eau dans une agua purificada à 10pesos le garafon en bord de route (17.639473,-101.48122) puis les courses au Bodega Aurrera de Zihuatanejo.
À 9h30, on commence notre ascension de la Mex134 qui zigzague fort dans les montagnes, pour notre plus grand plaisir.
La route est en très bon état, la végétation verdoyante. Il n'y a quasiment personne jusqu'à un col à 1800m d'altitude où l'on déjeune vers 11h.
Puis on descend vers des vallées plus arides.
C'est ça le Mexique. On change de milieu d'une vallée à l'autre.
Quelques trous et topes signalent une présence humaine plus importante.
On disfrute la beauté des paysages.
Les enfants nous regardent avec de grands yeux en passant. Ils ne doivent pas voir des touristes tous les jours. La zone est très rurale avec ses ânes, ses cavaliers et vaches sur la route.
On finit par toucher un grand plateau et la ville de Ciudad Altamirano à 15h passées.
Hummpf ! On a mis 8h pour faire 260km depuis le camping...
Pas la peine de continuer pour arriver à la nuit.
De toute façon, on est assommés par la chaleur (on est redesendu à 200m d'altitude) et fatigués.
On se pose sur une Pemex à la sortie de la ville (18.381363,-100.65264).
Babé part se dégourdir les jambes dans les champs d'à côté. Il revient avec deux coches.
Je zone devant un film en pensant à mes histoires.
La station ferme à 20h30 et la nuit s'avère plutôt calme en dépit de la circulation toute proche.
Lundi 20 novembre. Pas la peine de partir aux aurores.
On est à 60km de la frontière d'avec l'Etat de México. Or, si vous avez suivi nos péripéties dans cet état il y a quelques mois, vous vous rappelez qu'il y a une loi interdisant aux véhicules étrangers de circuler certains jours de la semaine et à certaines heures.
Le lundi, impossible de circuler de 5h à 11h.
J'ai bien pris soin de faire des imprim-écrans des interdictions de chaque jours de la semaine au cas où on se ferait à nouveau "contrôler".
Babé part donc se balader pendant que je disfrute en pensant à mes histoires. Il revient avec trois nouvelles coches ! Décidément, ce spot dodo Pemex est un très bon spot obs !
On prend la route vers 9h30, Babé se disant qu'il va prendre le temps de spoter le long de la route en attendant les 11h pour passer la frontière de l'état.
Mais c'était sans compter qu'aujourd'hui (on ne le savait pas), c'est jour férié pour fêter le premier jour de la révolution mexicaine.
Du coup, en arrivant à Cutzamala, on se retrouve bloqués par un défilé des écoles de la ville.
Les 30 minutes annoncées par le policier se transforment en 1h. Normal.
Bah ! Au moins j'en profite pour retirer des sous dans la Banco Azteca qui ne me prélève que 20pesos de comission !
Au final, on passe la frontière un peu après 11h.
Pas de police mais l'armée qui inspecte le camion sans grande conviction, plus par curiosité.
La route s'avère plus roulante que la veille. Elle s'élève à nouveau. Les vallées sèches laissent place aux flancs de montagnes couverts de pins.
Nous sommes sur la "Ruta Mariposa Monarca" (la route des papillons monarques).
Nous arrivons en milieu d'après-midi à Piedra Herrada (19.174052,-99.958411), l'un des nombreux sites dans les états de México et de Michoacan permettant voir les papillons monarques.
Nous l'avons choisi parce qu'il est sensé ne pas être trop touristique, d'après un rapport de voyageurs d'il y a deux ans, et qu'il n'est pas loin du PN Toluca.
Visiblement, le coin a pas mal changé et a été aménagé en une sorte de parc. Le parking est d'ailleurs maintenant payant : 15pesos/véhicule. Mais bon, le gars nous dit qu'on peut ensuite dormir gratuitement.
Le parc ferme à 16h. Apparemment, il ouvre à 8h le matin, mais l'un des gardes nous dit que, puisqu'on va dormir sur place, on peut monter plus tôt et payer après. Il y a un groupe d'une centaine d'arbres chargés de papillons !
On passe donc le reste de l'après-midi à se reposer et surtout à s'acclimater à l'altitude. On est en effet à 2870m !
Bizarrement, on n'a pas du tout mal à la tête.
Par contre, on passe une nuit plutôt frisquette sous la couette d'été !
Mardi 21 novembre.
Broouuuuu !
Il a fait bien froid cette nuit !
On se réveille avec 05°C dans le camion.
À l'extérieur, tout est gelé et Babé met les gants et le bonnet pour partir se balader à l'aube.
Je me prépare plus tranquillou et attend 8h pour payer l'entrée.
Bon, visiblement, l'ouverture ne se fait pas à 8h, mais plutôt à 8h30-9h.
Deux camionnettes déversent une vingtaine de personnes entassées à l'arrière et emmitoufflées d'écharpes et de bonnets.
J'attends que les équipes se mettent en place, agréablement chauffée par les premiers rayons de soleil matinaux.
Je règle les 60pesos d'entrée et réussis à éviter de payer 100pesos supplémentaires car étant seule, je dois normalement être accompagnée d'un guide.
Je pense en effet qu'il n'y a qu'un seul chemin...
Je prends donc le chemin officiel, bien délimité au départ par une voie pavée.
Il y a un petit sentier avec des panneaux explicatifs sur la vie des papillons. Sympa.
Je continue à monter en suivant la large piste principale.
Sur les côtés, des bandeaux jaunes avec marqué "Precaucion" semble indiquer qu'on n'a pas le droit de passer.
Le sentier commence à se rétrécir et est plein d'herbes par endroits. Mais je vois quelques papillons morts. Je suis sur le bon chemin !
Le sentier grimpe et grimpe encore. Des panneaux explicatifs continuent de raconter la vie des papillons. Enfin, un panneau indique qu'on est dans l'aire de repos des papillons.
Là, le sentier est maintenant minuscule et monte très fort jusqu'en haut de la colline.
Je scrute chacun des arbres, m'attendant à enfin voir les grappes de papillons agglutinés sur les pins.
J'arrive en haut de la colline.
Rien.
Du silence. Un arbre qui craque sous le vent.
Rien.
Ah si ! En y regardant bien,... je vois un ou deux papillons voler tout en haut des arbres. Sinon, RIEN !
Là, je suis un peu dépitée.
Je finis par redescendre en maudissant les jolis panneaux tous neufs qui m'ont guidé vers nulle part.
Arrivée à mi-chemin, je décide de prendre à droite plutôt qu'à gauche. Il n'est pas question que je reparte sans rien voir !
Des traces fraîches semblent mener vers une clairière. Ça grimpe à nouveau pas mal.
Je doute de voir quoi que ce soit...
Je suis encore un chemin à peine visible.
Un nouveau bandeau "Precaucion" et là, agglutinés en quelques grappes en haut de quatre pins : des papillons monarques !
Euh, bon ! C'est pas la centaine d'arbres annoncés MAIS il y en a tout de même quelques grappes qui suffisent à mon bonheur.
Quelques papillons viennent même se poser juste à côté de moi.
Ils n'ont pas l'air très vivaces. Sont-ils en train de mourir ?
L'endroit est hyper silencieux. On n'entend que les papillons voler. Je les disfrute un moment. Dommage que les nuages se soient levés. Ce n'est pas la meilleure lumière pour les photos et les vidéos.
Mais bon, je suis toute contente de voir ces quelques monarques.
En redescendant, je me perds un peu. Des gardes plutôt étonnés de me voir me renvoient sur le bon chemin.
Je retrouve Babé au camion, bien contente de rentrer après cette grosse balade inhabituelle pour moi.
Je lui parle de ma découverte et lui de la sienne.
Lui-aussi a suivi les panneaux au départ. Mais au lieu d'aller à droite, il est allé à gauche en redescendant... et en passant au-delà des bandeaux "Precaucion" au début de la piste, il est tombé sur la fameuse centaine d'arbres couverts de papillons.
En regardant ses photos prises au 300mm (c'est moi qui avait le petit zoom !), je suis dépitée.
C'est pas juste !
Je veux les voir !
Du coup, Babé est de corvée pour m'accompagner sur le bon chemin demain !
Enfin, c'est ce que je pense jusqu'à la tombée de la nuit. Car le garde vient exiger 100pesos pour passer la nuit sur le parking alors qu'on a payer à nouveau 15pesos pour la journée.
Il n'en démord pas et veux être payé.
OK, on sort du parking pour se garer juste devant. De toute façon, on ne peut pas aller plus loin car le mardi on n'a pas le droit de rouler de toute la journée avec TiNéfant (le dernier numéro de notre plaque est le 8 et c'est interdit de circuler le mardi pour le chiffre 8).
L'attitude du gardien m'énerve et, du coup, je refuse de repayer le parking et l'entrée du lendemain.
Tant pis pour les grosses grappes de papillons ! Je n'aime pas être prise pour un distributeur à billets.
On passe une nuit tranquille et chaude cette fois-ci ! car j'ai remplacé la couette d'été par celle d'hiver.
Mercredi 22 novembre.
La fraîcheur de la nuit n'a pas refroidi ma détermination. Je ne veux toujours pas revenir voir les papillons (pourtant on a fait le détour vers l'intérieur des terres rien que pour ça ! )
Tant pis et tant pis ! Je me dis que j'en reverrai peut-être ailleurs.
Comme on doit attendre 11h pour pouvoir circuler, Babé part se balader dans les prairies à côté. Je préfère rester au chaud sous les couvertures dans le camion.
On prend ensuite la route, direction le Parque Nacional Nevado de Toluca. Avec ses 4680m d'altitude, le Nevado de Toluca est le 4ème plus haut sommet du Mexique. Babé ne pouvait pas manquer de monter dessus alors qu'on est juste à côté !
Pas d'Agua Purificada sur la route, on fait le plein pour 35pesos le garafon dans une Pemex !
Le temps se couvre rapidement. La piste qui mène à l'entrée du parc est en assez bon état.
C'est 40 pesos l'entrée pour le véhicule ! Trop cool !
C'est l'un des parcs les moins cher qu'on ait trouvé !
Il faut encore faire 17 km de piste un peu plus chaotique pour atteindre le refuge à 4170m d'altitude (19.11925,-99.747907). Ça secoue un peu dans les gros trous, mais en y allant doucement, ça passe bien. On atteint le parking une petite heure après.
On peut louer des chambres pour la nuit, mais pour stationner c'est gratuit.
On arrive sous la grêle !
L'air est bien frisquounet, mais quelle jolie vue sur la montagne et la vallée de Toluca (la ville !) !
Cette fois-ci, on a mal à la tête à cause de l'altitude. Pour moi c'est léger. Pour Babé, c'est en continu, même la nuit.
Heureusement, le paracétamol nous soulage un peu !
Au lever du jour, TiNéfant est à nouveau bien gelé.
Il fait 0,5°C dans le camion !
Le temps est superbe. Babé part se balader (qu'importe le mal de tête ! ) sur le Nevado de Toluca pendant que je reste bien au chaud sous les couvertures.
Ne sachant pas quel est le plus haut sommet, il va finir par faire toutes les crêtes. Bien sûr, il a pris des photos de chacune d'elles. Vous pouvez donc suivre sa progression tout autour du cratère avec une vue à chaque fois différente des lagunes et du dôme en son centre.
Nota : si vous n'avez pas pu aller au bout de toutes les photos, je compatis. Pensez à moi qui ai dû les sélectionner...
Avec ce froid, il n'est pas possible de faire de l'ordi, sauf en milieu d'après-midi lorsque le camion se réchauffe à 20°C. Je prends du retard sur le traitement des photos, mais tant pis. Je disfrute en pensant à mes histoires.
Babé rentre bien crevé de sa balade mais heureux.
Un bon gâteau au yaourt s'impose pour reprendre des forces !
Il monte très bien, même à plus de 4000m !
Dodo tôt.
Le lendemain, Babé repart faire une balade plus tranquille autour et dans le cratère.
Je le suis une petite heure après en devançant de peu les premiers touristes qui viennent aussi faire la balade.
La neige a fondu. Le temps est encore lumineux.
Je monte à mon rythme en reprenant mon souffle régulièrement.
On est quand même un peu haut.
Le cratère est superbe avec ses deux lagunes et son dôme au milieu.
J'en fais le tour et monte même sur le dôme à 4320m d'altitude !
Bon là, j'y suis allée doucement car c'est très casse-gueule et ça monte/descend raide dans les éboulis. Mais j'y suis arrivée ! Avec seulement une petite glissade !
Au retour, je croise pas mal de monde sur le chemin. Le parking est déjà bien rempli.
Je nous fais un gros plat de pâtes pour nous redonner des forces.
Le reste de la journée se passe tranquillou.
Samedi, on n'a pas le droit de circuler de toute la journée. On la passe donc sur le parking à se reposer et à bidochonner les centaines de touristes qui prennent d'assaut la montagne.
Comme tous les matins, ce sont les coureurs qui arrivent en premier. L'équipe olympique du Mexique s'entraîne tous les jours. Puis ils sont suivis de près par les randonneurs amateurs ou professionnels. Il y a ceux qui font le sommet et ceux qui font seulement la balade au cratère.
En ce samedi, il y a beaucoup de familles et de bus.
Dans la vallée, on voit à peine la ville couverte de pollution.
Dodo tranquille et encore bien froid (-01°C !) !
Dimanche 26 novembre.
C'est le seul jour de la semaine où il n'y a aucune restriction de circuler pour les véhicules étrangers.
Lever efficace et départ à 6h. On met une bonne heure et demie pour sortir du parc.
On retrouve à peine la route nationale que la Policia Federal nous arrête. Ça commence bien !
Mais bon, on s'en sort avec un simple contrôle de routine. Les gars étaient plus intrigués par le véhicule qu'intéressés de nous mettre une multa.
Rebelotte dix minutes plus tard au sortir de la banlieu de Toluca. Cette fois, c'est la Policia Estatal.
Là encore, le policier veut seulement savoir d'où on vient et ce qu'on fait. Sympa.
Et c'est parti pour une grosse journée de route !
Il y aurait plein de parcs où s'arrêter. Toutefois, il faut qu'on avance un peu si je veux un jour voir les baleines en Baja California...
Les forêts qu'on traverse sont tout de même sympas et on se dit que, si on revient dans le coin, on prendra un peu plus le temps d'explorer la zone.
Pour l'heure, direction le volcan Paricutin, dans l'état de Michoacan. Encore plus de 400km à parcourir...
On roule bien. Il n'y a pas trop de topes mais la route zigzague dans les différents petit massifs montagneux que l'on traverse. Les plaines sont couvertes de cultures, du maïs la plupart du temps. Plus haut, il y a des forêts de pins et des ventes en bord de route de décorations, sapins et fleurs de Noël.
Pause déjeuner pour manger un pollo con papas à 65pesos (19.699865,-100.59129). C'est le moins cher qu'on ait trouvé jusque-là ! Mais bon, il n'était tout de même pas épais.
Plein d'eau dans une Agua Purificada auto-service à 10pesos/garafon en bord de route (19.737573,-101.11813).
On arrive à Morelia en début d'après-midi.
On a prévu de s'y arrêter.
On fait des courses au Walmart, histoire de racheter un peu de chocolat , puis on se rend sur un parking I-Overlander réputé tranquille et pas loin du centre-ville pour faire une lessive.
Or, il y a une grosse fête sur le parking qui est blindé de monde.
On décide de partir, sans avoir fait la lessive.
Le volcan est encore à 150km de là et il est déjà 16h. 30km plus loin, on trouve notre spot dodo sur une Pemex en bord de route (19.534285,-101.47066). Pas la peine de rouler davantage, on est bien fatigués.
Située à 2123m d'altitude, l'air y est agréablement frais après le gros froid des derniers jours.
Dodo tranquille. Le parking est désert.
Lundi 27 novembre, on reprend la route de bon matin.
Mêmes paysages que la veille, encore une bonne route. C'est appréciable.
On atteint Uruapan vers 9h.
L'entrée dans la ville est un peu bordélique car il y a des travaux.
On trouve une lavanderia au bord du boulevard, la Lavanderia Mara (19.425874,-102.04242) !
c'est un peu cher à 18pesos/kg mais le gars, très sympa, nous fait la lessive pour 15h.
En attendant, on mange des tacos frits et un sandwich au porc hyper épicé qui nous fait boire un litre d'eau ! Mais c'était quand même bien bon !
Nenet au Burger King avec un bon sundae au chocolat pour moi pendant que Babé reste au camion à disfruter.
15h. On récupère la lessive et on se rend à Angahuan, un petit village situé non loin du volcan Paricutin.
La route est encore super bonne. On arrive vers 16h.
Dès l'entrée du village, des gars essaient de nous vendre une balade à cheval.
La traversée du village est un peu chaude car on doit passer dans de petites rues pour éviter la place encombrée par le marché. Babé se débrouille comme un chef !
On est bien contents de se poser au Centro Turistico (19.542021,-102.23414) !
Situé au bout du village, c'est un spot tranquille à 2355m d'altitude. Le sentier qui mène au volcan part juste à côté et, pour 50pesos/pers, on a des WC et accès à une douche chaude dans la cabaña en bois.
Après deux jours de route, on décide de se poser quelques jours.
Au programme : repos et balades.
Et pour commencer, on disfrute le coucher de soleil sur les volcans.
Le lendemain, Babé part se balader sur le Paricutin.
Ce volcan a poussé sous les pieds d'un paysan en 1943. Aujourd'hui endormi, un petit cratère s'est formé sur le côté. Des fumerolles s'en échappent.
Lors de son éruption, la coulée de lave a englouti deux villages dont il ne reste plus qu'une église en partie ensevelie.
Un autre jour, Babé va se balader dans le village d'Angahuan encore endormi.
De mon côté, je disfrute en pensant à mes histoires. Lorsque le soleil a réchauffé le camion, je rattrape un peu de mon retard sur le blog. Et puis, je vais faire un tour pour voir l'église engloutie.
Les odeurs alléchantes qui proviennent des petites gargottes à l'entrée du site me tentent bien, mais... à 9h30, c'est encore un peu tôt.
C'est tout de même impressionnant de voir l'épaisseur de lave qui s'est déversée dans la plaine !
La roche est coupante, le site un peu flippant. Mmpf !
On passe encore un jour au centro, histoire de disfruter et d'avancer un peu sur le blog.