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Après 1746 km passés dans la forêt depuis Baie-Comeau, nous retrouvons enfin la mer à Red Bay.

Il fait froid, il y a du brouillard et de la pluie. On a un spot dodo d'I-Overlander en plein village. On préfère aller de l'autre côté de la baie, sur le parking d'un départ de sentier (51.734842,-56.441416).

Le lendemain, le temps est nuageux et venteux, mais il ne pleut plus. On part se balader. Le village a aménagé une passerelle en bois jusqu'au sommet de la colline, donnant une belle vue sur la côte et les collines alentours. On est aussitôt conquis par ce paysage de tourbes et de roches façonnées par les glaciers et le temps.

Red Bay côté terre :
 
Red Bay côté mer :
 

Il y a un gros iceberg au milieu du détroit. Coooool

On en voit un de plus près à L'Anse-au-Loup. Les villageois l'ont amarré pour en recueillir des fragments. Babé en récupère un petit bout.

On aura touché un bout du Groenland !
Sur la route :

Chaque village a ses sentiers (footpath) en bord de mer. On se pose au phare de L'Anse-aux-Amours (51.460512,-56.859491), un spot d'I-Overlander où un gars à vu une baleine à bosse sauter vingt fois de suite.

Je reste au chaud dans le camion en mettant une deuxième paire de chaussettes et spote un peu la mer entre deux Harry Potter et la confection d'un gâteau au chocolat. Babé brave le vent et le froid sur le sentier littoral. Rien. Seulement quelques dauphins. Oh well... Le gâteau était délicieux.

Le lendemain, le soleil nous gratifie de sa chaleur. Nous changeons de province et retrouvons le Québec, avec 1h30 en plus sur l'horaire, ce qui ne nous change pas beaucoup puisqu'on n'a pas changé nos montres .

L'office de tourisme de Blanc-Sablon est ouvert. J'y recueille quelques infos et fait un peu de Nenet.

Je dois dire qu'on est un peu deçus. On pensait être complètement coupés de la civilisation durant ce périple, l'office de tourisme de Baie-Comeau nous ayant même conseillés de prendre un téléphone satellitaire fourni gratuitement dans les villes du Labrador au cas où on aurait un pépin sur la route, mais il y a du wifi et de l'Internet dans tous les villages. Quant à l'absence de bornes SOS sur la piste, il y a toujours assez de véhicules qui passent pour se faire dépanner...

Autre remarque : tous les offices de tourisme ont des wifi avec accès libre, bien souvent de très bon débit, même au fin fond de la route du Labrador. La France devrait s'en inspirer...

Bref, nous profitons de cette belle journée pour faire de la route et profiter des paysages, mais le temps se couvre vite.

On arrive au bout de la route, à Vieux-Fort, petit village endormi sans grand intérêt mais niché dans une superbe baie. Il se met à pleuvoir. On se pose près du cimetière (51.427548,-57.830002) pour y passer la nuit et reprendre la route le lendemain.

Du Phare à Vieux-Fort :
Le thermomètre est resté coincé !

Le soleil revient et, avec lui, la douceur pour cause de vent du sud. On retourne au phare pour se balader et spoter les baleines.

Toujours rien, mais une balade agréable et on voit l'iceberg que l'on avait vu le premier jour tiré par un bateau pour aller... où ? Il disparaît rapidement au sud.

Tombés sous le charme de Red Bay, nous y retournons avec un vent à décorner les bœufs. Babé part se balader sur la toundra. Je préfère la passerelle, même si j'ai l'impression en la montant de me retrouver en train de gravir la côte de la Belle-de-Mai à Marseille, un jour de Mistral.

On fait aussi un tour au musée, qui appartient aux parcs nationaux du Canada, pour y apprendre l'histoire de la chasse à la baleine par les basques dans la région à partir du XVIème siècle. Tout ce que j'en retiens, c'est que les basques sont partis parce que la ressource devenait rare (on se demande bien pourquoi quand on voit les quantités phénoménales d'huiles qu'ils ramenaient en Europe... ), pour des raisons d'instabilité politique sur le vieux continent et à cause du changement climatique (petit âge glaciaire).

Nous finissons notre étape côtière par Saint-Lewis, le port le plus à l'est du continent. Les panneaux disent que l'on peut y voir des icebergs. Il y a rien que de la pluie et de la grisaille.

On se pose sur le départ du sentier, notre spot dodo le plus à l'est du continent (52.37011,-55.663902).

Il est indiqué de faire attention aux ours, mais on ne voit pas l'ombre d'un bout de poil...

Babé brave la grisaille. Prenant des chemins de traverses, il est récompensé par de magnifiques paysages de toundra et... une baleine à bosse qui fait des rond dans une baie. Je suis dég' ! D'autant plus qu'il en parle avec poésie mais sans photo.

 
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